Cuve en béton ou plastique pour récupérer l'eau de pluie ?

Réponse de Jean-Jacques Hérin, président d'Adopta, association pour le développement opérationnel et la promotion des techniques alternatives en matière d’eaux pluviales

La question relative aux cuves de récupération d’eau de pluie va générer des réponses différentes selon l'usage de l'eau de pluie récupérée. S’il s'agit d'une utilisation uniquement extérieure (arrosage du jardin, lavage de véhicule sur terrain privé...), une cuve en matière plastique peut tout à fait convenir et ne nécessitera pas de pompage, un soutirage en bas de cuve étant suffisant. Dans le cas d'un usage intérieur, la réglementation a récemment évolué à ce sujet, l'arrêté ministériel de 2008 ayant été remplacé par celui du 12 juillet 2024. Pour ces usages, le recours à une cuve enterrée s'avère indispensable pour éviter les montées en température l'été. Dans ce cas, les cuves en béton sont préférables, car plus robustes et plus résistantes aux risques de tassements et de remblais. La mise en place d'un tadelakt n'est en rien utile, car le contact entre eau et béton favorise un pH basique, ce qui est plutôt positif.

Pour assurer un respect de la réglementation, le dispositif de récupération d'eau pluviale pour usages intérieurs ne doit porter que sur des eaux issues de toitures inaccessibles et faire l'objet d'une déclaration en mairie. Sur le plan technique, un dispositif de type clapet anti-retour doit être mis en place en cas de complémentation par le réseau de distribution d'eau publique et comporter un dispositif de comptage. Enfin, un entretien annuel, avec vidange complète et désinfection, est demandé.