Conseils d'archis : Quand l’autoconstruction change les plans

© Roselyne Laurent

Ce n’est pas parce que c’est de l’autoconstruction que ça ne doit pas être original. Cette forme d’alvéole d’abeilles, plus complexe à réaliser, car les murs sont ni parallèles, ni d’équerre, a été réservée aux artisans. Une fois le chantier hors d’eau et hors d’air, les autoconstructeurs pouvaient se charger du doublage en botte de paille sans stress et en prenant le temps », explique Guillaume Cavenaile. Cette forme hexagonale rend la maison compacte et limite les surfaces déperditives, donc les coûts énergétiques. « Pour un logement sobre, nous avons optimisé les dimensions de chaque pièce. » Moins de superficie, c'est aussi moins de consommations d'énergie, de matériaux... « Chaque chambre mesure 11 m2 et le séjour de 15 m2 est dimensionné pour que leurs meubles rentrent sans surface superflue. » Les cloisons, aussi réalisées par les clients, comprennent « peu de décrochages, toutes parallèles ou d’équerre, ce qui facilite le travail ». Une maison sans étage réduit les risques du travail en hauteur, la durée des travaux, les équipements et les efforts pour monter les bottes, les seaux d'enduit ou le bardage, ici posé avec un échafaudage mobile, peu haut et moins cher. © Guillaume Cavenaile

L'extension de 25 % du volume initial de cette maison a été conçue comme indépendante de la rénovation du reste du bâtiment. Pendant l’autoconstruction de l'extension, quatre à cinq corps d’état ont pu travailler sur la rénovation, ce qui rend le planning plus souple, car les artisans peuvent évoluer séparément de l’autoconstructeur, qui peut prendre son temps sans les gêner », indique Guillaume Cavenaile. L’extension autoconstruite (en bleu sur la plan) est isolée tant sur les plans que sur le chantier.