Comment traiter les urines seules et peut on les envoyer dans l'assainissement planté ?
Publié le 22 mai 2023
J'ai actuellement des toilettes à litière biomaîtrisée (TLB)*. C'est très bien mais un peu fastidieux, surtout à cause de la quantité d'urine. Je suis en zone d'assainissement individuel, nos eaux grises sont actuellement envoyées dans une ancienne fosse sceptique. Je dois me décider pour un type d'assainissement et penche pour une tranchée filtrante plantée étanche se terminant par un massif ou une mare, présentée par Pierre & Terre. J'aimerais bien installer un urinoir pour hommes – on ne trouve pas d'urinoir pour femmes à un prix raisonnable, bien que je trouve ça super. De plus, pour obtenir un bon compost, les TLB ont besoin d'un minimum d'urine, donc OK pour l'urinoir seulement pour les hommes. Je n'arrive pas à trouver d'information cohérente sur le traitement des urines seules. Vous parlez dans votre n° 87 de les envoyer vers l'assainissement. Or, je crains, surtout si elles ne sont pas diluées (urinoir sans eau), que l'apport soit trop concentré pour les plantes ou qu'elles n'arrivent pas à un traitement complet. Ma question est donc : que faire des urines seules ? Peut-on ou non les envoyer dans l'assainissement planté ? Quelles précautions, à quelle condition ? Je précise que je ne désire pas de système d'évaporation ou autre fonctionnant à l'électricité.
Réponse de Christophe Merotto et Anaïs Chesneau, de l'écocentre Pierre & Terre, dans le Gers. Il est vrai qu’il est important de supprimer un maximum d’éléments engendrant une pollution du milieu aquatique. Nous pensons que pour la démocratisation et, donc, le développement des toilettes sèches, chaque modèle doit être adapté à une situation. Nous comprenons votre situation concernant le modèle à sciure, majoritairement répandu car très simple à installer et à autoconstruire, mais qui peut s’avérer « fastidieux » du fait d'une maintenance importante générée par des apports de sciure et de copeaux de bois. Il existe différents modèles qui permettent de réduire ces fréquences de vidange grâce à la suppression de ces apports. Les odeurs sont alors gérées par une ventilation adaptée. Les toilettes à séparation à la source, où les urines ne rentrent pas en contact avec les matières fécales, et les toilettes à séparation gravitaire, où l’on récolte des liquides souillés (par exemple passés par le tas de compost). Pour l’ensemble de ces effluents, l’idéal est de les renvoyer directement vers un tas de compost. Dans le cas d’urines seules jusqu’à la sortie du collecteur, elles peuvent être contenues dans une cuve de stockage pour une future valorisation agricole ou humidification d’un compost trop sec. Enfin, quand ces effluents sont redirigés vers le système d’assainissement, ils sont dilués avec les eaux ménagères de l’habitation et ne sont donc pas traités seuls. Dans ce cas, le système est légèrement surdimensionné en fonction de cette charge, sans équipement supplémentaire. Vous trouverez des informations complémentaires dans notre documentation en ligne ici : http://liencs.fr/sqh
Réponse de Christophe Merotto et Anaïs Chesneau, de l'écocentre Pierre & Terre, dans le Gers. Il est vrai qu’il est important de supprimer un maximum d’éléments engendrant une pollution du milieu aquatique. Nous pensons que pour la démocratisation et, donc, le développement des toilettes sèches, chaque modèle doit être adapté à une situation. Nous comprenons votre situation concernant le modèle à sciure, majoritairement répandu car très simple à installer et à autoconstruire, mais qui peut s’avérer « fastidieux » du fait d'une maintenance importante générée par des apports de sciure et de copeaux de bois. Il existe différents modèles qui permettent de réduire ces fréquences de vidange grâce à la suppression de ces apports. Les odeurs sont alors gérées par une ventilation adaptée. Les toilettes à séparation à la source, où les urines ne rentrent pas en contact avec les matières fécales, et les toilettes à séparation gravitaire, où l’on récolte des liquides souillés (par exemple passés par le tas de compost). Pour l’ensemble de ces effluents, l’idéal est de les renvoyer directement vers un tas de compost. Dans le cas d’urines seules jusqu’à la sortie du collecteur, elles peuvent être contenues dans une cuve de stockage pour une future valorisation agricole ou humidification d’un compost trop sec. Enfin, quand ces effluents sont redirigés vers le système d’assainissement, ils sont dilués avec les eaux ménagères de l’habitation et ne sont donc pas traités seuls. Dans ce cas, le système est légèrement surdimensionné en fonction de cette charge, sans équipement supplémentaire. Vous trouverez des informations complémentaires dans notre documentation en ligne ici : http://liencs.fr/sqh