comment limiter les craquements des planchers ?
Publié le 22 mai 2023
Nous envisageons d'isoler notre maison datant des années 1960. Le plafond actuel sera tombé. Seront alors visibles poutres et plancher des chambres directement cloué sur les poutres. Nous souhaiterions limiter les craquements du plancher liés aux déplacements. Que nous conseillez-vous en termes d'isolant et de technique, sachant que l'isolant sera posé lors de la reconstruction du plafond en Placoplâtre ou Fermacell ? Merci pour vos conseils éclairés.
Réponse de Jean Louis Beaumier, ingénieur, conseiller et formateur en acoustique de l'écoconstruction, auteur de L’Isolation phonique écologique et co-auteur de L'Isolation thermique-acoustique, parus aux éd. Terre vivante. Les craquements des planchers se produisent sur les zones de contact bois sur bois, dans le cas présent le plancher cloué sur les poutres. Il s’agit donc de bruits solidiens, qui se transmettent par les structures. Mais ces bruits peuvent se propager sur toute la surface du plancher et se transmettre à l’étage du dessous par les cloisons, si ce sont des cloisons légères, par le phénomène des transmissions latérales. Si c’est le cas, un isolant entre plancher et plafond peut ne pas être suffisant. La solution idéale – mais probablement pas réalisable ici – serait de déposer le plancher et de le refixer en posant des bandes résilientes (3 à 5 mm de liège, fibre de bois, chanvre, laine de mouton...) sur le dessus des poutres. Sinon, pour réduire la propagation des bruits solidiens, il est préférable de désolidariser plancher et plafond, en posant les rails de plafond sur suspentes acoustiques (il est déconseillé – et interdit dans la construction neuve – de visser des plaques de plâtre directement sous les poutres). Ajouter de la masse en plafond en doublant la plaque de plâtre ou le Fermacell améliorera encore l’atténuation. La nappe isolante posée entre plancher et plafond sera de densité 35 à 50 kg/m3 ; laine de bois, chanvre, lin, textile recyclé... Le choix est vaste. Attention, pour donner toute satisfaction, la mise en oeuvre devra respecter quelques règles simples, à rechercher dans un ouvrage ou auprès d’un professionnel compétent.
Réponse de Jean Louis Beaumier, ingénieur, conseiller et formateur en acoustique de l'écoconstruction, auteur de L’Isolation phonique écologique et co-auteur de L'Isolation thermique-acoustique, parus aux éd. Terre vivante. Les craquements des planchers se produisent sur les zones de contact bois sur bois, dans le cas présent le plancher cloué sur les poutres. Il s’agit donc de bruits solidiens, qui se transmettent par les structures. Mais ces bruits peuvent se propager sur toute la surface du plancher et se transmettre à l’étage du dessous par les cloisons, si ce sont des cloisons légères, par le phénomène des transmissions latérales. Si c’est le cas, un isolant entre plancher et plafond peut ne pas être suffisant. La solution idéale – mais probablement pas réalisable ici – serait de déposer le plancher et de le refixer en posant des bandes résilientes (3 à 5 mm de liège, fibre de bois, chanvre, laine de mouton...) sur le dessus des poutres. Sinon, pour réduire la propagation des bruits solidiens, il est préférable de désolidariser plancher et plafond, en posant les rails de plafond sur suspentes acoustiques (il est déconseillé – et interdit dans la construction neuve – de visser des plaques de plâtre directement sous les poutres). Ajouter de la masse en plafond en doublant la plaque de plâtre ou le Fermacell améliorera encore l’atténuation. La nappe isolante posée entre plancher et plafond sera de densité 35 à 50 kg/m3 ; laine de bois, chanvre, lin, textile recyclé... Le choix est vaste. Attention, pour donner toute satisfaction, la mise en oeuvre devra respecter quelques règles simples, à rechercher dans un ouvrage ou auprès d’un professionnel compétent.