Comment isoler phoniquement un mur mitoyen ?
Publié le 22 mai 2023
Quel choix faire pour s'isoler phoniquement un mur mitoyen entre deux maisons des années 1950 faites en moellons d'environ 45 cm d'épaisseur, hors plâtre de 4 cm ? La perméabilité actuelle du son n'est pas très flagrante, étant donnée la discrétion de notre voisine. La présence de conduits de fumée inutilisés de 20 x 20 cm peut-elle avoir une incidence que nous pourrions neutraliser en y déversant du sable ? Il y a nécessité d'un revêtement final permettant de fixer des éléments sanitaires et le limon d'un escalier ; alors Fermacell ou OSB ? Un artisan nous propose une ossature 60 x 40 mm désolidarisée du mur pour recevoir une laine de bois de 60 mm, puis des liteaux 45 x 25 mm et du Fermacell. L'option en autoconstruction serait un remplissage de copeaux de cèdre de récupération en scierie, sans lame d'air. Voyez-vous d'autres options ?
Réponse de Jean-Louis Beaumier, conseiller et formateur en acoustiques de l'écoconstruction, auteur de l'isolation phonique écologique et Isolation thermique-acoustique, solution combinées, parus aux éditions Terre vivante Le cas d'un mur mitoyen entre deux maisons est grand classique en acoustique. Il est important de vérifier si ce mur ne présente pas de points faibles. Les conduits de cheminée indiqués sont-ils posés en surface du mur ou pris dans son épaisseur ? Dans ce dernier cas, c'est effectivement un point faible qu'il faut réduire. Le remplissage avec du sable est une solution, mais ce sera encore mieux en coulant un béton maigre. Le côté structuel - ancrage de sanitaires, limon d'escalier - échappe à mon domaine. Sur le plan acoustique, le Fermacell offre des performances supérieures à l'OSB, la masse volumique étant quasiment double (1 150 kg/m³ contre environ 600 kg/m³). La solution de l'ossature désolidarisée est pertinente. Pour le remplissage de la cavité, il est préférable de choisir un produit de densité moyenne, de 35 à 60 kg/m³. Les faibles densités (15 à 30 kg/m³) présentent des risques d'affaissement au fil du temps. Comme toujours dans des cas similaires, il faudra vérifier certains points structurels de la construction, sources possibles de transmissions cachées (transmission latérales) :
Réponse de Jean-Louis Beaumier, conseiller et formateur en acoustiques de l'écoconstruction, auteur de l'isolation phonique écologique et Isolation thermique-acoustique, solution combinées, parus aux éditions Terre vivante Le cas d'un mur mitoyen entre deux maisons est grand classique en acoustique. Il est important de vérifier si ce mur ne présente pas de points faibles. Les conduits de cheminée indiqués sont-ils posés en surface du mur ou pris dans son épaisseur ? Dans ce dernier cas, c'est effectivement un point faible qu'il faut réduire. Le remplissage avec du sable est une solution, mais ce sera encore mieux en coulant un béton maigre. Le côté structuel - ancrage de sanitaires, limon d'escalier - échappe à mon domaine. Sur le plan acoustique, le Fermacell offre des performances supérieures à l'OSB, la masse volumique étant quasiment double (1 150 kg/m³ contre environ 600 kg/m³). La solution de l'ossature désolidarisée est pertinente. Pour le remplissage de la cavité, il est préférable de choisir un produit de densité moyenne, de 35 à 60 kg/m³. Les faibles densités (15 à 30 kg/m³) présentent des risques d'affaissement au fil du temps. Comme toujours dans des cas similaires, il faudra vérifier certains points structurels de la construction, sources possibles de transmissions cachées (transmission latérales) :
- si la dalle est commune entre les deux logements, il y a un risque de transmission des sous par le sol, surtout si la dalle est simplement recouverte d'un carrelage collé sur chape de chaque côté? Les bruits de pas ou les vibrations d'enceintes hifi posées au sol peuvent se transmettre d'un logement à l'autre ;
- par ailleurs, si les deux maisons sont de même hauteur et en combles perdus, il faut vérifier que le mur mitoyen montre bien jusqu'en toiture, sinon, il y a un risque de transmission sonore par les combles.