Comment améliorer l’isolation d’un mur en parpaing et polystyrène ?
Publié le 22 mai 2023
J’ai une maison des années 1990 en parpaing creux isolée en polystyrène et Placoplatre®. J’envisage de réaménager l’étage et d’en profiter pour renforcer l’isolation des murs, mais aussi améliorer l’inertie thermique. Les pièces sont sous toiture et certaines sont semi-mansardées, mais possèdent déjà environ 350 mm d’isolation au plafond. Pour renforcer l’isolation des murs, j’envisage trois solutions : 1. Isoler toute la maison par l’extérieur. Mais cela me paraît risqué en plus de l’isolation intérieure (problème de transfert d’humidité), très onéreux et sans gain d’inertie. 2. Renforcer l’isolation intérieure avec une membrane étanche pare-vapeur sur le Placo® et pose de 40 ou 50 mm de fibre de bois + plaque Fermacell® sur tasseaux bois. 3. Poser un doublage intérieur en carreaux de béton cellulaire de 50 mm ou en plaques de terre de 20 mm. L’arrachage de l’isolation existante serait un non sens mais le renforcement des isolations des parois peut être très utile pour tendre vers le BBC.
Réponse de Samuel Courgey, référent technique « Bâtiment et environnement », formateur et co-auteur du célèbre ouvrage L’Isolation thermique écologique. Les déperditions thermiques des murs d’une maison en parpaings et dalle béton comportant une isolation intérieure « bien posée » correspondent d’abord et avant tout aux ponts thermiques au droit de la dalle et des murs de refend. Pour y remédier sans perdre de l’inertie intérieure, cela passe par la mise en place d’une isolation thermique extérieure (ITE). La situation quant à la vapeur d’eau s’en trouvera plutôt assainie, et ce sans exigence spécifique nouvelle si ce n’est celles imposées à toute ITE. Dans votre cas, celles-ci ne concernent que le matériau séparant l’isolant de l’air extérieur, qu’il faudra entre autres très ouvert à la vapeur. Si votre isolation actuelle n’est pas « bien posée », par exemple si elle est court-circuitée par des flux d’air parasites, particulièrement au droit d’une installation électrique mettant l’air intérieur en contact avec l’espace entre polystyrène et mur en parpaings, dans ce cas la priorité est d’améliorer l’étanchéité à l’air, principalement au droit de l’installation électrique. Mais je reviens à un autre point : est-il si stupide de déposer une isolation intérieure en polystyrène ? Ceci dépend de vos priorités et de votre budget. Si vous ne voulez que gagner une forte inertie intérieure, vous pouvez laisser votre isolant en place et construire une contre cloison lourde, par exemple en blocs de terre crue ou, solution moins inertielle, poser un double Fermacell®, un enduit ou panneau de terre... Mais n’oubliez pas que pour ajouter de l’inertie, vous avez également les sols, les plafonds et les cloisonnements intérieurs. En revanche, si votre priorité est de limiter drastiquement les risques d’intoxication en cas d’incendie, alors la dépose est séduisante. Mais avant de tout retirer, réalisez que la pose d’une inertie intérieure à base de plâtre ou de terre, comme l’amélioration de l’étanchéité à l’air, éloigne des risques de combustion du polystyrène. Avant tout : vérifiez que votre isolation de toiture n’est pas trop dégradée, ce qui ne serait pas surprenant si elle a 25 ans. Dans ce cas, l’amélioration du confort de votre étage passera déjà par son amélioration.
Réponse de Samuel Courgey, référent technique « Bâtiment et environnement », formateur et co-auteur du célèbre ouvrage L’Isolation thermique écologique. Les déperditions thermiques des murs d’une maison en parpaings et dalle béton comportant une isolation intérieure « bien posée » correspondent d’abord et avant tout aux ponts thermiques au droit de la dalle et des murs de refend. Pour y remédier sans perdre de l’inertie intérieure, cela passe par la mise en place d’une isolation thermique extérieure (ITE). La situation quant à la vapeur d’eau s’en trouvera plutôt assainie, et ce sans exigence spécifique nouvelle si ce n’est celles imposées à toute ITE. Dans votre cas, celles-ci ne concernent que le matériau séparant l’isolant de l’air extérieur, qu’il faudra entre autres très ouvert à la vapeur. Si votre isolation actuelle n’est pas « bien posée », par exemple si elle est court-circuitée par des flux d’air parasites, particulièrement au droit d’une installation électrique mettant l’air intérieur en contact avec l’espace entre polystyrène et mur en parpaings, dans ce cas la priorité est d’améliorer l’étanchéité à l’air, principalement au droit de l’installation électrique. Mais je reviens à un autre point : est-il si stupide de déposer une isolation intérieure en polystyrène ? Ceci dépend de vos priorités et de votre budget. Si vous ne voulez que gagner une forte inertie intérieure, vous pouvez laisser votre isolant en place et construire une contre cloison lourde, par exemple en blocs de terre crue ou, solution moins inertielle, poser un double Fermacell®, un enduit ou panneau de terre... Mais n’oubliez pas que pour ajouter de l’inertie, vous avez également les sols, les plafonds et les cloisonnements intérieurs. En revanche, si votre priorité est de limiter drastiquement les risques d’intoxication en cas d’incendie, alors la dépose est séduisante. Mais avant de tout retirer, réalisez que la pose d’une inertie intérieure à base de plâtre ou de terre, comme l’amélioration de l’étanchéité à l’air, éloigne des risques de combustion du polystyrène. Avant tout : vérifiez que votre isolation de toiture n’est pas trop dégradée, ce qui ne serait pas surprenant si elle a 25 ans. Dans ce cas, l’amélioration du confort de votre étage passera déjà par son amélioration.