Comme un havre dans la ville

Droit comme un I, d’une immobilité parfaite, un invité surprise trône dans le jardin d’Adrien Blanchet : un héron. Ce matin-là, le majestueux oiseau s’est posé au sommet de la cascade artificielle qu’Adrien a créée pour oxygéner mare à poissons et piscine naturelle, situées en contrebas, promontoire idéal pour une pêche miraculeuse au centre de Toulouse.

Pour cette maison plantée sur les hauteurs de la ville, ce retour de la nature est aussi un retour aux sources. « Un voisin âgé m’a expliqué que nous avions fait cette mare dans l’axe où passait autrefois un petit cours d’eau appelé la Moure, raconte-t-il, avant que cet endroit constitué de champs devienne un quartier prisé des classes supérieures, dans les années 1950. » Aujourd’hui, le lotissement est englobé dans la ville qui s’étale sur des dizaines de km². Le quartier alterne entre petits immeubles collectifs, grandes maisons en brique rose toulousaine et villas « modernes » de l’après-guerre.

C’est une de ces dernières que la famille Blanchet achète en août 2015, pour davantage d’espace, alors que le second enfant vient d’arriver. « La maison nécessitait beaucoup de travaux, ce qui ne me faisait pas peur, car j’avais retapé celle où nous vivions alors : électricité, isolation par l’intérieur, pose de menuiseries… Surtout, elle n’était pas jolie ! C’était un atout : je voulais faire une isolation par l’extérieur et ça m’aurait fait mal au cœur de le faire sur une belle "toulousaine" en brique. » Outre ce souhait d’une maison isolée par l’extérieur, Adrien a trois idées en tête : installer un poêle à bois en lieu et place de la cheminée ouverte du salon, refaire l’électricité et changer les fenêtres… « Et c’est tout ! »