Chauffage solaire, pas d’appoint à bûches ?
Publié le 17 juillet 2024
Bonjour. (…) Dans le n° 140, le schéma présenté page 40 m’a étonnée. Je l’ai interprété de la façon suivante : un système alliant solaire thermique et poêle à bois hydro permettrait d’obtenir de l’ECS et d’alimenter un plancher chauffant (en hiver quand le solaire thermique n’est plus assez efficace). C’est la solution que j’avais choisie pour ma nouvelle maison (j’ai du bois de chauffage en grande quantité à ma disposition). Elle m’a été refusée par le bureau d’études qui a fait le bilan thermique. Cette solution n’est pas conforme selon lui. L’argument : la chaleur d’un poêle à bois n’est pas gérable. Je suis obligée d’installer une PAC. Très cordialement. Monique
Réponse de la rédaction Bonjour Monique. En effet, en neuf, le poêle à bois non régulé, ce qui est le cas de 100 % des poêles, poêles bouilleur et chaudières à bûches, n’est pas pris en compte comme un « chauffage principal » pour la réglementation thermique RE2020 actuelle du fait de l’absence de programmation possible. Il s’agit donc d’un point réglementaire qui a son importance puisque, étant issu d’une source d’énergie intermittente, le chauffage solaire (notamment combiné à l’eau chaude sanitaire) nécessite, en neuf toujours, d’être couplé à un système programmable, notamment pour garantir un déclenchement hors gel dorénavant obligatoire (ce qui est, pour le chauffage solaire, impossible en pratique en cas d’absence d’ensoleillement prolongé). En revanche, un poêle bouilleur ou chaudière bois à granulés étant programmable, la solution est envisageable. Si vous souhaitez absolument profiter de votre bois de chauffe, il reste la solution du poêle bouilleur ou de la chaudière bois mixte (granulés et bûches) qui cochent la case du « régulable », « programmable », mais le coût de l’installation sera plus élevé (Lire LME n° 140). Autre solution, si vous ne souhaitez pas installer de PAC air/eau, l’ajout d’un réchauffeur de boucle : une espèce de mini-chaudière électrique, plus abordable financièrement qu’une PAC (comptez entre 800 et 1 000 € hors pose). Toutefois, cette dernière solution soulève d’autres questions du fait du coefficient de conversion d’énergie primaire de l’électricité.
Quant à l’illustration de l’Ademe, il s’agit bien d’une chaudière bois à bûches sur l’un et l’autre des schémas, mais cette combinaison est plus adaptée à la rénovation qui ne souffre pas des mêmes exigences réglementaires que le neuf.