Trouver la bonne couleur avec une peinture au fromage blanc

La peinture au fromage blanc se destine principalement au mobilier et autres supports intérieurs ouverts type bois (idéalement brut), mais s'applique aussi sur des murs poreux de pièces non humides. Éviter la proximité d'une source de chaleur, qui risquerait de la faire craqueler. Une troisième couche peut s'avérer nécessaire. Sur plaques de plâtre, par exemple, on observe une forte différence de couleur entre les zones enduites (bandes, vis) et celles en papier apparent. À moins d'appliquer une sous-couche, comme la chaux-lait.

« La caséine contenue dans le fromage blanc va coller entre elles les particules de blanc de Meudon, qui donnent l'opacité à la peinture et étaient employées avant l'arrivée de l'acrylique », explique Élodie Pichereau, coach en travaux qui propose au sein de l'association éco-Formations Pays-de-la-Loire un atelier pour apprendre à préparer cette peinture et trouver la teinte visée. Le pigment ne pouvant pas dépasser 10 à 20 % du blanc de Meudon, on ne peut pas obtenir de couleurs très profondes. « La peinture liquide a une couleur intense, mais perd 60 à 70 % de sa teinte en séchant. » D'où l'importance de réaliser des tests afin de déterminer la proportion de pigment pour obtenir la couleur visée. On crée un dégradé en augmentant petit à petit la part de pigment. Après séchage, on choisit la couleur qui nous plaît. Ne reste qu'à la reproduire en plus grande quantité.

Très liquide, cette peinture n'est pas la plus pratique pour de grandes surfaces et elle décante vite. À chaque recharge de la brosse ou du rouleau, remélangez en frottant bien au pinceau le fond du pot, auquel le dépôt colle. « On peut ajouter du méthylcellulose, qui constitue aussi les colles à papier peint (5 à 10 g de colle pour cette recette). Cela donne une texture de gel qui maintient les particules lourdes en suspension dans le mélange. »