Brûler du résineux tu peux, si tu maîtrises le feu
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Par Géraldine Houot
Publié le 23 janvier 2024
Le discours le plus courant prônant l’utilisation de bûches de feuillus durs pour alimenter son poêle est très lié au visage de la forêt française. Mais brûler du résineux est aussi tout à fait possible si la conduite de feu est adaptée.
Chêne, hêtre, charme, frêne… Les feuillus durs ont la cote en France pour le chauffage au bois domestique. Dans ses documents pédagogiques, l’Agence de la transition écologique (Ademe) estime qu’ils constituent la meilleure ressource pour alimenter son poêle et conseille leur utilisation. Des recommandations que l’on retrouve aussi dans les publications du Syndicat des énergies renouvelables (SER) et des groupements de professionnels de la filière. Les résineux, en revanche, n’ont pas bonne presse. Ils ne peuvent être vendus par les membres du réseau de l’Office national des forêts (ONF Énergie bois) et sont proscrits par la marque de qualité France Bois bûche, créée à l’initiative du Syndicat national du bois de chauffage (SNBC) et des interprofessions régionales de la filière forêt-bois (Fibois) et déclinée en marques régionales.
« Ils ont un moins bon pouvoir calorifique que les feuillus durs. Il faudra donc utiliser plus de bois de résineux que de bois de feuillus durs pour avoir la même quantité de chaleur. Ils sont en outre composés en partie de résine qui, lorsqu’elle brûle, encrasse les appareils de chauffage si la température du foyer n’est pas assez élevée », justifie Agathe Schlosser, chargée de mission bois-énergie chez Fibois Grand-Est.
Pourtant, les scandinaves alimentent majoritairement leur poêle avec des résineux, très présents sur leur territoire. Et sur certains forums, de fervents défenseurs de ce type de bois s’expriment. On y lit que, contrairement à ce que l’on croit, leur pouvoir calorifique est supérieur à celui des feuillus, qu’ils ne créent pas plus de dépôt, que l’on peut brûler tous les bois à sa disposition du moment qu’ils sont secs et propres…
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