Bottes de paille ou fibre ligneuse : Deux expériences pour ses extensions bois

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Par Virginie Jourdan

Publié le 25 septembre 2025

6 minutes de lecture


Bretagne (35)

En Bretagne, Maxime 38 ans, et sa compagne Félicie 35 ans, ont agrandi une toute petite maison en bauge. La première extension autoconstruite est isolée en bottes de paille, la seconde en fibre de bois. Deux expériences singulières pour un confort unique.

Passé le portail en bois brut du jardin, une rangée de griottiers s’étale aux abords d’un sentier, comme pour créer une tonnelle feuillue de bienvenue. à l’ouest, des noyers poussent, créant une frontière paysagère avec les parcelles agricoles cultivées adjacentes. à quelques pas sur la droite, l’entrée dans la maison se fait par une cuisine dont les murs sont enduits à la chaux. Cet espace a été autoconstruit il y a presque huit ans maintenant.

En 2018, Maxime et Félicie achètent une petite maison en bauge, un mélange de terre crue et de fibres végétales très utilisé localement aux 18e et 19e siècles, à une quinzaine de kilomètres des quartiers sud de Rennes (35). La demeure de 45 m2, au moins centenaire, suffit tout juste à accueillir le couple et ses deux jeunes enfants. Maxime, architecte de formation et charpentier, et sa compagne Félicie, salariée dans une association d’accompagnement pour des personnes sourdes et malentendantes, en lancent donc la rénovation et l’agrandissement dans un esprit de sobriété. Au programme, matériaux bruts et création d’une phytoépuration pour l'assainissement des eaux usées.

Dans la partie existante, Maxime aménage un étage pour loger la famille. Un doublage intérieur est également réalisé sur trois des quatre murs en terre avec 12 cm de briques de chanvre enduites à la chaux. à l’étage, Maxime isole le toit avec 40 cm de fibre de bois insufflée. Il laisse une lame d’air de 13 cm entre le bac acier et le complexe d’isolation, fermé par un pare-pluie rigide côté extérieur et une membrane frein-vapeur côté intérieur. « Nous ressentons énormément les bienfaits de cette addition ''isolation et ventilation"'. Le toit n’a pas le temps de s’échauffer. Malgré sa fenêtre de toit, fermée avec des volets roulants extérieurs en période de canicule, la chambre des trois enfants reste fraîche. Contrairement au rez-de-chaussée où les fenêtres et les portes s’ouvrent et se ferment souvent, laissant entrer l’air chaud, les combles est l'endroit le plus frais de la maison. C’est extrêmement agréable. »

« Rapidement, partage Maxime par écrit*, nous avons réalisé une première extension de 30 m2 en ossature bois isolée en bottes de paille (37 cm d'épaisseur soit une résistance thermique R de 7,1 m2.K/W). »

Notes

1. Extension ossature bois et isolation bottes de paille.

2. Extension ossature bois et isolation fibre de bois.

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