Billet d'humeur : La chauve-souris, le pangolin et le porte-avion
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Publié le 25 mai 2020
Il était une fois, dans une grotte chinoise, une chauve-souris bourrée de virus et fort distraite. Un jour, la bestiole urina par mégarde sur un innocent pangolin qui furetait par là.
Le quadripède, décidément malchanceux, se fit piéger encore tout pisseux par un braconnier qui revendit l’animal fort prisé pour sa chair et les vertus supposées de ses écailles. Quelques semaines plus tard, la planète entière est à l’arrêt, sidérée. Quatre milliards d’humains assignés à domicile. Les Bourses paniquent comme en 29, trente mille avions de ligne sont cloués au sol et les dogmes néolibéraux ont bien volé, mais en éclat. Et le virus baladeur, 700 fois plus petit qu’un grain de sable, paralyse le fleuron de la Royale, le glorieux Charlesde- Gaulle à propulsion atomique, 260 m de long et 42 000 t, porteur d’engins aux armes aussi terrifiantes que parfaitement inoffensives contre le nanoscopique virus.
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