Quelles solutions non biocides pour protéger le bois ?

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Par Sophie Konarzewski

Publié le 29 novembre 2018

10 minutes de lecture


Insecte et champignons sont des menaces pour la pérennité de la charpente et des bois extérieurs qu'il faut éloigner au plus tôt. Si des solutions alternatives aux traitements biocides émergent, les professionnels préconisent une meilleure conception grâce à une connaissance plus précise du matériau.

Le renforcement de la réglementation euro­péenne sur l'usage des produits biocides1, afin de limiter les risques pour l'homme et l'environnement, a permis d'élargir la palette des solutions alternatives aux traitements chimiques : imprégnation par autoclave, trempage ou badigeon. Non biocides, ces nouvelles méthodes reposent sur la même stratégie : « modifier la structure de base du bois pour /e rendre moins hydrophile, plus stable dimensionnellement, en réduisant sa capacité à gonfler ou se rétracter suivant l'humidité extérieure, et moins appétant pour /es champignons lignivores (mérules, coniophores ... ) et selon /es cas pour /es insectes à larves xylophages (capricornes, lyctus, vrillettes .. .)», résume Philippe Gérardin. On parle ainsi de« nouveaux matériaux». Parmi eux, les bois THT (traités par haute température), sont obtenus par pyrolyse douce par chauffage entre 160 et 240 °C en utilisant différents procédés ayant tous en commun de fonctionner en atmosphère pauvre en oxygène, comme l'azote pour la rétification2. Autres solutions, les bois modifiés chimiquement par imprégnation d'un réactif au cœur du bois : l'anhy­dride acétique (dérivé du vinaigre) dans le processus d'acétylation pour le procédé néerlandais Accoya et l'alcool furfurylique (produit à partir de déchets issus de productions végétales) polymérisé à chaud pour le procédé norvégien Kebony. Si la résistance aux parasites (aussi appelée durabilité biologique) de ces différents bois modifiés à cœur est reconnue par les experts, elle ne bénéficie à ce jour d'aucune certifi­cation. Leur usage en extérieur est donc conseillé au maximum pour la classe d'emploi 3  pour les bois THT et pour la classe 4 en ce qui concerne les bois modifiés chimiquement. Autre restriction, l'incompatibilité avec un usage en charpente ou autres éléments structurels de la mai­son pour les bois THT, en raison de l'affaiblissement des propriétés mécaniques des essences dû aux trai­tements de modification de leur structure. 

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