Avis d'experts : la voiture électrique
abonnés
Publié le 28 mars 2019
La voiture électrique, trompe-l’oeil écolo ?
Instaurée en 2015, la prime à la conversion vise à encourager l’achat d’un véhicule « propre ». Elle est cumulable avec le bonus écologique(1) calculé en fonction du niveau d’émissions de CO2 du véhicule. Ces politiques incitatives sont suivies d’effets. « Déjà en forte augmentation en 2017, le nombre d’immatriculations de voitures électriques (40 000 en 2018) a progressé de plus de 27 % », relève Maxime Pasquier. Pour les particuliers, désormais majoritaires parmi les possesseurs de véhicules électriques, la croissance est continue depuis 2015(2). Pourtant, leur impact environnemental est loin d’être neutre. Une étude récente de l’Ademe(3) montre certes qu’un véhicule électrique utilisant une électricité faiblement carboné e(4) é met environ 9 t CO2-eq contre 22 t CO2-eq pour un véhicule thermique (selon une hypothèse de duré e de vie batterie de 150 000 km sur dix ans). Et que ses faibles émissions de dioxyde d’azote(5) et de composés organiques volatils contribuent à l’amélioration de la qualité de l’air en ville. Mais elle révèle aussi que sur l’ensemble de son cycle de vie, sa consommation en énergie primaire équivaut à celle d’un diesel, en raison notamment du faible rendement énergétique de la production électrique en France (facteur de conversion de 2,58(6)).S’abonner pour avoir accès à l’ensemble de nos articles
Abonnement numérique à partir de
44,00 €/an
Déjà abonné ? Se connecter