Avis d'expert.e.s : Maisons passives, l'impact carbone en question
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Publié le 13 septembre 2022
Pour être heureux, vivons sans chauffage !
Cela pourrait être l'adage des maisons passives. Basée sur le postulat que l'essentiel de la consommation d'énergie liée à la vie d'un bâtiment se joue au cours de son utilisation, cette labellisation pousse à la construction de bâtiments économes, en conservant à l'intérieur, en hiver, un maximum de calories apportées par les rayons du soleil, les occupants et les appareils.
Né en Allemagne à la fin des années 1980 et délivré par l'institut allemand Passivhaus (PHI), le label impose un besoin en chauffage (ou en froid) inférieur ou égal à 15 kWh par m2 par an, ou une puissance installée inférieure à 10 W/m², pour une température de 20°C dans toutes les pièces. Le résultat du test d'étanchéité à l'air N50, réalisé pendant et à l'issue des travaux sous 50 Pa de pression, doit être inférieur à 0,6 vol/h (l'ensemble des fuites d'air incontrôlées doit être inférieur à 0,6 fois le volume intérieur en 1 h), soit au maximum l'équivalent du volume d'une carte de crédit pour une maison d'environ 120 m².
Troisièmement, le besoin maximum en énergie primaire total (chauffage, éclairage, électroménager, informatique, etc.) est de 120 kWh/m2.an. Enfin, la proportion d’heures dans l’année où la température moyenne de chaque pièce dépasse les 25°C doit être inférieure ou égale à 10 %. « Ces critères sont ceux à respecter dans le neuf partout dans le monde pour obtenir le label. En rénovation, l'existant ayant parfois des contraintes fortes, les performances à atteindre varient en fonction des zones climatiques », explique Laurence Bonnevie, présidente de l'association La Maison passive, organisme habilité à instruire en France les dossiers de labellisation pour le PHI.
Très exigeant thermiquement, le label ne s'intéresse pas, en revanche, à la quantité d'énergie utilisée pour la construction du bâtiment. Tous les matériaux sont permis. Un...
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