Autoconstruire : 2 bâtiments-tests avant la maison finale
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Publié le 30 juillet 2020
En construisant dans le Gers une maisonnette où habiter pendant leurs futurs chantiers, puis un hangar, Jérôme et Valérie ont pu tester divers matériaux et techniques d'écoconstruction. Et ainsi choisir en toute conscience ce que serait leur maison finale.
Thèse, antithèse, synthèse. En partie basse du terrain pentu de Valérie et Jérôme Boisneau, dans le Gers, flotte une maisonnette de 16 m2 en bois et ouate de cellulose sur pilotis. Thèse. Jouxtant ce premier bâtiment érigé et habité par le couple et ses enfants pendant plus de trois ans, un grand hangar partiellement isolé en bottes de paille. Antithèse. La synthèse de ces deux premières expériences se dresse dans leur prolongement. « L’objectif du petit chalet était de vite habiter sur place, mais aussi de nous tester en tant qu’autoconstructeurs et tester des techniques et des matériaux », retrace Valérie.
La démonstration s’achève en 2014 avec l’emménagement dans leur maison bioclimatique qui a su tirer parti des expériences menées sur les deux premiers bâtiments. « C’est plus rassurant de commencer par tout petit, ça va plus vite et les erreurs coûtent moins cher », prône Jérôme. De la ouate de cellulose a été insufflée dans l’ossature bois de la maisonnette; le toit, isolé en rampant avec de la chènevotte de chanvre en vrac. Test validé pour cette dernière, qui isole la maison finale mais simplement déversée au sol des combles perdus. La ouate insufflée a été recalée, « elle nécessite un savoir-faire et sa mise en oeuvre est laborieuse. Il faut découper de nombreux trous dans le mur pour insuffler, les reboucher... Ces ronds se devinent toujours à travers l’enduit, qu’on voulait appliquer directement sur le Pavaplan(1) sans le doubler ».
Porter haut les basses technologies
Autre enseignement : « Pour le chalet, on a misé sur l’isolation seulement. Sans inertie thermique, on avait des surchauffes en été, se souvient...S’abonner pour avoir accès à l’ensemble de nos articles
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