Au chaud et à l’eau sans le réseau

Aux yeux de Céline, le défi s’est imposé pour pouvoir assurer les besoins premiers de la famille si un nouveau choc, comme les confinements de 2020, devait survenir. « À cette époque, nous avions décidé de partir voyager dans le monde, sans savoir si nous allions revenir. Nous avions vendu notre maison dans laquelle nous habitions depuis 10 ans », se souvient l’assistante d’éducation en milieu scolaire de 45 ans. Une maison classique de lotissement : parpaings, isolant laine de verre et terrain extérieur de 680 m². « Une vraie rôtisserie en été », plaisante Timothée, mécanicien vélo de 44 ans, qui pour sa part voulait « partir au vert, retrouver le calme de la campagne et un peu d’isolement ».

Finalement de retour de leur périple au bout de 10 mois de voyage, ils repèrent une maison de bourg, quasi abandonnée, à Saint-Quentin-en-Mauges (49), village de 1 200 âmes situé non loin des bords de la Loire, entre Nantes et Angers. Le plus de cette parcelle : elle compte un puits et 8 000 m² de terrain agricole, certes empli de ronces montant à plus de 2 m, mais en partie constructible et conciliable avec leur désir d’avancer vers l’autonomie, tant énergétique qu’alimentaire.

« Nous voulions d’abord rénover la maison existante, puis autoconstruire notre habitat. Mais l’étendue des travaux de rénovation nous a découragés. Nous nous sommes lancés directement dans l’autoconstruction de notre maison. Nous pouvions tenir un an sans travailler et dégager un budget de 90 000 € », se souvient Céline. L’un et l’autre n’étant « pas du tout de la partie », la quête de la maison rêvée démarre. Quelle forme prendra-t-elle ? Au départ, aucune certitude si ce n’est qu’elle sera isolée en paille et équipée de manière à être autonome en eau et en électricité.