Rénovation basse consommation pour leur pavillon (3/4)

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Par Virginie Jourdan

Publié le 26 janvier 2024

10 minutes de lecture


Manche (50)

Dans la Manche, Camille et Charlène ont entamé la rénovation au niveau BBC d’un pavillon de 1964, avec un maximum de matériaux biosourcés et de conservation de l’existant. Mais pas seuls, ni en une seule fois !

Le long de la vallée où file le ruisseau la Dollée, cerclant la ville haute de Saint-Lô (50), se loge un petit quartier pavillonnaire. C’est là, au cœur d’une rangée de sept maisons, dont plus de la moitié sont mitoyennes, que Camille et Charlène ont trouvé la perle adaptée à leur projet en mai 2020. « Nous avions envisagé des maisons en campagne, mais les travaux de rénovation s’avéraient très importants pour atteindre une bonne performance énergétique. Quand nous avons trouvé cette maison bien compacte avec un rez-de-chaussée directement habitable, un sous-sol complet et des combles aménageables, nous avons signé », se souvient Camille.

Construite dans la première moitié des années 1960, ce pavillon est classique. Ses murs sont composés d’un enduit extérieur d’origine, de briques creuses de 15 cm, d’une lame d’air de 5 cm, puis de briques plâtrières creuses de 5 cm. Une paroi simple, facile à isoler. « Mais nous n’avions pas prévu que l’isolation par l’extérieur (ITE) de la façade donnant sur la rue serait proscrite dans notre quartier », concède Camille. En réponse à cette contrainte, le couple choisit de recourir à une correction thermique intérieure pour ce mur qui donne sur le balcon. Il y applique un mélange terre-miscanthus banché sur 14 cm (puis 2 à 3 cm d’enduit, lire La Maison écologique n°133) en chantier participatif et en autoréhabilitation accompagnée par un professionnel.

Prioriser les travaux

« Au moment de lancer nos travaux, nous avons priorisé l’isolation, tout en réaménageant les espaces intérieurs pour casser l’agencement des volumes qui datait des années 1960 », explique Camille. Résultat : des cloisons tombent et l’ancienne entrée ainsi que le couloir menant aux chambres et à la salle de bains deviennent espace de vie.

Pour ces choix, Camille bénéficie du regard extérieur de plusieurs artisans et d’un rénovateur basse consommation, Julien Letellier d'I2M, partie prenante d’un dispositif régional incitant à la rénovation BBC avec un gain énergétique d’au moins 55 %. « Nous avons réalisé une ITE en laine de bois (10 cm + 6 cm en couches croisées, R = 4,15 m².K/W) recouverte d’une membrane HPV Delta vent qui joue le rôle d’écran pare-pluie. Une lame d’air précède un bardage en mélèze sur contre-lattage pour deux façades, la dernière étant mitoyenne de la maison voisine », détaille Camille.

Au niveau du toit, l’isolation n’est pas réalisée dans cette première phase. Toutefois, elle est déjà prévue. « Pour l’instant, nous avons laissé l’isolant mince existant sur les rampants. Nous avons comblé la seule ouverture existante qui était sur le pignon dorénavant isolé par l’extérieur et nous avons déjà acheté la laine de bois (ép. 40 cm) qui a été posée sur le sol du grenier en attendant sa future destination dans les rampants », confie Camille, debout dans les escaliers eux aussi déjà posés. À quelques mètres, dans la cuisine, la cage d’escalier qui mène au sous-sol et autrefois dédiée au rangement a été coffrée et isolée en laine de bois pour éviter toute déperdition de chaleur.

Autre priorité pour Charlène et Camille, la pose d'une VMC : « Pour nous, c’est avant tout une question sanitaire et pas seulement énergétique. Quand tu dors 8 h à deux dans une pièce ou que ton enfant a une petite chambre, nous savons aujourd’hui que ne pas renouveler l’air intérieur n’est pas bon pour la santé. »

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