2/4 As-tu vu le feuillu ?

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Par Aude Richard avec la participation de Gwendal Le Ménahèze

Publié le 8 février 2024

10 minutes de lecture


En alternative aux résineux, de petites filières locales se mettent en place afin d’utiliser la ressource disponible. Mais pour construire en feuillu, encore faut-il sortir des sentiers battus… et vaincre 
les a priori.

Peu de transport, sciage de proximité... Sur le papier, utiliser le bois local coule de source. Mais entre la méconnaissance de la ressource, les habitudes de travail basées sur des bois importés et la perte de savoir-faire, les charpentiers et constructeurs lui préfèrent les résineux, réputés plus légers, plus faciles à travailler, avec un temps de séchage de une à trois semaines et non plusieurs mois comme pour les feuillus.

Les standards de construction suivent le mouvement. Les usages du bois sont classés selon le risque d’humidification lié à leur emploi dans la construction (NF EN 335) : 1 à 2 pour le bois toujours sec, 4 ou 5 pour le bois souvent humide, voire immergé. Et côté traitement chimique, la norme actuelle impose que les résineux et les feuillus blancs, sensibles aux champignons et aux insectes, soient traités quelle que soit la classe d’emploi (sapin, peuplier, par exemple). Le mélèze et le douglas purgés d’aubier peuvent, eux, être utilisés sans traitement jusqu’à la classe d’emploi 3, soit une faible exposition à l’humidité (fenêtre ou bardage, par exemple). Le robinier, le chêne et le châtaignier purgés d’aubier peuvent être utilisés jusqu’à la classe d’emploi 4 naturellement. Le robinier peut même être utilisé au contact direct de la terre (pieux...). Bonne nouvelle pour le hêtre et le châtaignier, ils ont intégré le classement visuel en 2018. Une procédure qui permet de déterminer à l’œil nu la résistance mécanique des pièces, et facilite ainsi leur utilisation.

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