1/4 Filière : des meubles locaux... et écolo ?

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Par Émilie Veyssié

Publié le 20 mars 2023

10 minutes de lecture


Avec une centaine d’essences, la forêt française n’a pas à rougir. Avoir son meuble en bois massif reste possible, à condition d’y mettre le prix. Locales, recyclées ou accompagnées, les solutions écologiques se renouvellent.

Meubles fabriqués à partir de bois massif ou de panneaux de particules recouverts de feuilles de stratifié ou mélaminé, le marché de l’ameublement français en bois se porte bien. D’après la veille économique mutualisée de la filière forêt-bois, son chiffre d’affaire s’élève à 1,2 milliard d’euros en 2020. Difficile en revanche de connaître la part de bois massif dans cette jungle même si, du fait de son prix, il reste un marché de niche peu conséquent en volume.

« Jusque dans les années 1990-2000, les gens avaient l’habitude d’acheter leurs meubles en bois massif, car il y avait une production française spécialisée et adaptée au marché. Mais ensuite, la mondialisation s’est mise en marche et une certaine harmonisation des goûts, à travers des gros acteurs comme Ikea, a bousculé le marché. Les meubles constitués de bois reconstitués ont pris la place du massif, car le mobilier a alors eu une valeur d’usage – avec l'idée qu'"on achète et on jette" – plutôt que patrimoniale que l’on garde de génération en génération », retrace Dominique Weber, dirigeant de Weber industries (fabricant de meubles) et ancien président de L’Ameublement français (organisation professionnelle des acteurs de la fabrication d’ameublement).

mobilier ecolo plots de noyer - credit Christine Biau

Le b.-a. ba d'un bois écologique

Pour s’y retrouver à l’achat de planches ou d'un meuble, 
petit tour d’horizon des points d’attention à rechercher et cumuler.

1. Le bois est local ou français.

2. Il est labellisé FSC ou PEFC, garantissant que le bois est issu de forêts gérées durablement. À une nuance près : ils autorisent notamment les coupes rases (tout raser sur une surface donnée), qui sont loin d’être écologiques*.

3. Il est non traité, ni avant (certains champs d’arbres type résineux sont pulvérisés de pesticides) ni après la découpe (le fameux traitement reconnaissable à sa couleur jaune vif sur le sapin, notamment).

4. Il a été découpé dans une scierie locale (certains bois abattus en France partent en Chine pour être transformés et sont ensuite renvoyés dans l’Hexagone).

5. Le bois brut est travaillé par un artisan, il est massif, c’est-à-dire issu directement du débit d’une bille (longueur de tronc d'arbre coupé, dont on a enlevé les branches et les gros défauts).

*https://fr.fsc.org/sites/default/files/2021-05/Les coupes rases.pdf et https://www.canopee-asso.org/coupes-rases/

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