Diagnostic de performance énergétique

Diagnostic de performance énergétique

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Rendu opposable, fondé sur une méthode de calcul unifiée, le classement du DPE s’établit désormais sur l’estimation de la consommation énergétique et des émissions de gaz à effet de serre du bâtiment. Sans convaincre totalement.

Une estimation de la consommation énergétique et des émissions de gaz à effet de serre

Le nouveau Diagnostic de performance énergétique (DPE) s’applique depuis le 1er juillet 2021. Il fournit au futur locataire ou acquéreur d’un logement une estimation de la consommation énergétique et des émissions de gaz à effet de serre inhérentes à son occupation, traduites en classement de G à A, du moins au plus vertueux. Promu comme « plus lisible et plus fiable » par le ministère de la Transition écologique, ce nouveau DPE ne sera plus calculé que suivant la méthode 3CL ; fini les calculs aléatoires à partir de factures. Il tiendra compte des caractéristiques physiques du logement ; bâti, isolation, type de fenêtre, système de chauffage… Et ce, en intégrant les qualités des équipements les plus récents. Le moteur de calcul croisera ces données avec des scénarios météorologiques, l’altitude, les effets du vent sur le bâtiment, ce qui doit conduire à un « calcul thermique amélioré ». 

La méthode de calcul reste très imprécise

A-t-on affaire à un audit thermique simplifié ? « Loin de là !  rétorque Pascal Lenormand, du bureau d’études en design énergétique Incub. Avec un tarif du DPE de 100 à 250 €, le diagnostiqueur n’a pas le temps de rentrer dans les détails… » Olivier Sidler, fondateur du bureau d’études Enertech, juge que « la méthode de calcul reste très imprécise. La température de consigne (19°C/ralenti à 16°C) est inférieure à la réalité du terrain, sous-estimant de 20 % la consommation de chauffage ». Et les apports solaires sont « déterminés par le biais d’une “ surface transparente sud équivalente, ce qui est très approximatif ». Jean Hourany, du BET Batiderm ingénierie (14), s’étonne que « l’évaluation quantitative des infiltrations d’air soit toujours incorrectement réalisée ».

Une logique très relative

Le DPE croisera désormais la consommation énergétique(1) estimée par m² habitable et par an avec les émissions de gaz à effet de serre (GES, en kgCO2/m².an) et retiendra la plus mauvaise performance des deux pour définir le classement du logement. Le calcul de la consommation intégrera, en plus du chauffage, de l’eau chaude sanitaire et du refroidissement, l’éclairage et les auxiliaires (distribution, ventilation). Les seuils de passage d’une classe à l’autre ont donc été modifiés, avec une logique très relative, relève Olivier Sidler, interrogé sur le blog d’Incub(2).

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