Le terre-paille pas à pas

Terre-Paille

D’origine plus contemporaine que les autres techniques de maçonnerie en terre crue, le terre-paille, ou terre allégée, consiste en un mélange de terre diluée dans de l’eau (la barbotine) avec une forte proportion de paille (qui peut être remplacée par du copeau de bois), banché en remplissage d’une ossature bois. Mise en œuvre pour ériger des murs extérieurs (25-40 cm d’épaisseur) ou des cloisons (20-25 cm), ce matériau à faible empreinte environnementale allie les qualités isolantes du végétal aux propriétés inertielles et hygrométriques de la terre. Et peut se recycler à l’infini.


Travaux : réaliser une dalle de terre

dalle de terre

Retrouver la terre ferme

Economique, écologique et très performante pour la régulation thermique de votre maison, La dalle de terre a de nombreux avantages. Sa recette est simple : un bon repas, des amis motivés, quelques gouttes de sueur. Et on tasse, on tasse, on tasse…

Pendant un chantier, les tas de terre s’accumulent tout autour de la future construction. Inutile d’aller chercher plus loin : ce matériau est le plus souvent idéale pour la réalisation d’une dalle en béton de terre. Mais il peut s’avérer utile de la faire analyser par un laboratoire pour savoir si elle convient parfaitement. Attention à la terre trop argileuse. En effet, le taux d’argile doit être compris entre 10 et 20 % pour une mise en oeuvre optimale.


Cahier pratique : l’esprit Wabi Sabi

l'esprit Wabi-Sabi

Un enduit dans l’esprit Wabi-Sabi

Cet enduit, facile à réaliser, apporte chaleur et authenticité dans votre décoration et s’inscrit parfaitement dans l’esprit Wabi-Sabi. Décryptage et mise en oeuvre.

Le Wabi-Sabi est un courant esthétique très inspirant. Il est d’ailleurs en vogue aujourd’hui chez les décorateurs adeptes du minimalisme et des matériaux naturels. Dérivé de principes bouddhistes zen et du taoïsme, le Wabi-Sabi – un vocable difficilement traduisible qui relie les deux principes « simplicité » et « rusticité » – atteint son apogée au XVIe siècle, au Japon.

Ce mouvement prône la beauté des choses imparfaites, modestes, rugueuses, voire grossières. À une époque où l’élite nippone faisait étalage de ses trésors, issus de la production chinoise, lisses, précieux et élégants, le Wabi-Sabi proposait une esthétique opposée, perçue alors comme révolutionnaire.


Matériaux : Alternatives à la dalle béton

Alternatives à la dalle beton

Un sol en béton, que dalle !

Le tout-puissant béton armé de ciment a fait de la dalle de sol son pré carré. Heureusement, des alternatives existent, qui sont bien plus pertinentes pour la qualité de vie intérieure. Certaines sont assez simples à mettre en oeuvre.

Une dalle de sol sur terre-plein sans ciment ? Impossible, nous répondent les constructeurs conventionnels, pour qui béton de ciment rime avec  résistance, rigidité et… garantie décennale. Pourtant, le coût environnemental prohibitif du ciment (4 % des émissions mondiales de CO2)
et les conséquences de l’extraction massive de sable marin et de gravier pour la construction (autour de 25 milliards de tonnes par an) remettent largement en cause cette technique pourtant solidement implantée dans les esprits.


Extension à colombage: des pans de bois comme autrefois

Extension écologique à colombage dans l'Orne - crédit Gwendal Le Ménahèze

[VIDEO] Dans la continuité du patrimoine local, cette extension à colombage ouvre grand ses portes à la récupération. Quand la construction s’abreuve des ruines alentours.

Annick et Marc découvrent cette bâtisse du bocage ornais un 1er mai. Plantée parmi de majestueux poiriers en fleurs plus que centenaires. « C’était une ferme de famille construite entre 1750 et 1850. Elle appartenait à ma grand-mère, qui la tenait de sa mère, qui la tenait de sa mère… », retrace Marc, pianiste de 61 ans. La ferme était exploitée jusqu’en 1992. Puis Marc et sa femme Annick la reprennent l’année suivante. Ensuite, ils y restaurent à l’ancienne l’habitation. Notamment grâce à la technique du colombage. « On voulait rester dans le même style qu’à l’origine et garder le cachet des bâtiments. Donc on a essayé de trouver des matériaux de récupération. » Pour un chantier dans les règles de l’art, le couple s’est fait accompagner par l’association Maisons paysannes de France.

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Territoire : maison du Parc naturel marais du Cotentin et du Bessin

maison du parc naturel marais du cotentin et du bessin

Une vitrine pour la terre crue.

La preuve par l’exemple. C’est le dessein de la maison du Parc naturel marais du Cotentin et du Bessin. Située dans la Manche et inaugurée en 2016 : un long pan de mur en bauge*. Les nombreuses personnes empruntant la route départementale qui longe le bâtiment peuvent d’ailleurs l’apercevoir. Preuve que cette technique inscrite dans l’histoire locale conserve tout son intérêt et qu’elle peut être mise en oeuvre pour des bâtiments accueillant du public et dans un style contemporain.

La promotion en actions.

Si les Parcs naturels régionaux (PNR) ont longtemps abordé la question du bâti essentiellement sous l’angle patrimonial, en proposant des conseils d’architectes pour la rénovation ou l’entretien, le PNR des Marais du Cotentin et du Bessin a pris un train d’avance dans le domaine de la construction écologique depuis 2008.


Cahier pratique : mortier isolant terre-chanvre

mortier isolant terre-chanvre

Projeter un mortier isolant terre-chanvre.

Simple et rapide à mettre en oeuvre, la projection mécanique de ce mortier allie les avantages de la terre crue à ceux du chanvre. Il permet ainsi  une bonne isolation des parois.

Vous connaissez sans doute le mortier chaux-chanvre projeté à la machine dont l’usage s’est développé ces dernières années pour l’isolation des murs. Voici son homologue avec, cette fois-ci, l’argile comme liant. Un écomatériau qui détrône la chaux à bien des égards en termes environnementaux et de confort de travail.

La projection d’un mortier en doublage ou remplissage de paroi, est une technique rapide à mettre en oeuvre. Cependant, le séchage sera long.


Écorénovation : la maison des mille et une vies

rénovation écologique en paille et récup'

[VIDÉO] Pour leur écorénovation en pays gascon, Élisabeth et Loïc n’ont utilisé presque que des matériaux naturels. Le plus souvent on ne peut plus locaux et parfois chargés d’histoire(s). Bienvenue dans la maison aux multiples passés.

Il paraît que les chats ont sept vies. Mais difficile de savoir combien en a eu la maison qu’Élisabeth et Loïc ont restaurée dans le Gers. Ni combien elle en aura encore, puisqu’elle est presque entièrement biodégradable. La partie centrale du bâtiment date de 1797. Un bois de colombage gravé à l’extérieur révèle qu’une extension a été réalisée en 1813. « Cette maison aurait été construite avec les restes d’une métairie d’une ferme voisine qui avait brûlé, explique Loïc. Ici, c’est ce qu’on appelle une borde, la maison des ouvriers. Elle mesurait à peine 100 m2 au sol, dont une étable pour mettre un ou deux animaux. Les frais étaient minimisés, ils ont fait avec du bois de récup’. » Voilà pour les trois premières vies – au moins.

 

Techniques d’écorénovation bouillonnantes

Le chantier de Loïc et Elisabeth s’est étalé sur 5 ans. Durant cette période, ils ont travaillé à 50% sur leur maison et à 50% en dehors. Et avec un petit budget de 53000 €, ils ont remis en état la maison, isolé les murs avec un mélange de terre-paille allégé (25 cm) ou, selon les parois, de la laine de bois. Le couple s’est également essayé aux fondations en chaux et bambou, au béton de paille et chaux, aux adobes (brique de terre crue) en haut de mur et même à l’isolation en laine de mouton brute, lavée, cardée, séchée et traitée sur place ! Enfin, grâce à un chantier-école de l’association Pierre et Terre, ils ont autoconstruit leur chauffage : un poêle de masse avec banquette…

« Faire soi-même permet d’expérimenter ce qu’on veut, apprécie le couple. Et de savoir ce qu’on ne refera pas, comme le travail sur la laine de mouton brute ! »

Vous voulez en savoir plus ? Retrouvez notre reportage complet sur cette rénovation dans le magazine La Maison écologique n°102. En kiosques jusque fin janvier 2018 ou sur commande ici.

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Finition : un enduit de finition à l’argile

un enduit de finition à l'argile

Un enduit de finition à l’argile.

Il existe plusieurs types d’enduits à l’argile (ou terre). Les « faits maison », comme celui proposé dans cet article, et les « prêts à l’emploi ». Ces derniers ont été élaborés et testés avant d’être commercialisés. Il ne vous reste plus qu’à choisir la couleur et suivre les indications. Mais dans tous les cas, préfabriqué ou pas, l’enduit s’applique de la même manière. Depuis le haut du mur jusqu’en bas. Quant à la pose du mortier (enduit à l’état liquide), elle s’effectue dans un mouvement de bas en haut, suivi d’un léger lissage vers le bas pour corriger l’épaisseur