Avec la hausse du tarif de l’électricité, Céline(1) se demande si elle ne devrait pas installer des panneaux solaires photovoltaïques sur le toit de sa maison à Orléans (Loiret). Mais est-ce rentable au nord de la Loire ? Faut-il changer les habitudes domestiques ? En pianotant sur Internet, elle découvre d’abord la jungle des offres. Premier réflexe : ne pas croire toutes les pubs(2) ! « Dire “L’État paye pour vous”, c’est faux. Beaucoup d’installations photovoltaïques sont rentables, mais il ne faut pas faire n’importe quoi », alerte Fabrice Cardenti, installateur en Ariège.
Certaines plateformes proposent à Céline de la rappeler pour dimensionner son installation et effectuer une étude de rentabilité. C’est le cas de HelloWatt ou d’Insunwetrust.solar. Ce dernier, filiale du groupe norvégien Otovo, estime un prix d’installation à partir de la localisation géographique. Pour la maison de Céline, basée dans le centre de la France, ce sera 3 kWc pour 6 509 €(3). Bien avisée, la jeune femme appelle également un artisan local.
Si de nombreux installateurs proposent d’effectuer un dimensionnement gratuitement, les devis se limitent à 3 kWc, car jusqu’à cette puissance, la TVA est à 10 %. Au-delà, elle passe à 20 %. Or, les possibilités sont plus nombreuses : kits solaires de quelques watts, installation de 9 kWc ou plus… Il est important de décrypter les offres des installateurs.
Évaluer son potentiel
Primo : optimiser le potentiel solaire. Où installer les panneaux ? Sur un toit, un abri, au sol(4)… Il n’existe plus de tarifs différenciés pour une installation intégrée au bâti ou en surimposition. Le choix se fait donc en fonction de la surface disponible. L’idéal est un toit plein sud, à 30-35° de pente. Dans la réalité, c’est rarement le cas. Mais pas de panique, une exposition à l’ouest ou à l’est n’influence que légèrement la productivité, la pente joue davantage.
En se référant au site gouvernemental Géoportail(5), qui permet de mesurer la surface de toiture et l’azimut d’un bâtiment, Céline constate que son toit de garage mesure 54 m2, positionné à 55° sud-ouest, incliné à 15°. Selon les sites photovoltaique.info, mis en place par l’association Hespul(6), ou Auto Calsol, outil de l’Institut national de l’énergie solaire, avec cette configuration 1 kWc pourra produire 1 008 kWh/an. Autre solution pour connaître son productible réel : demander à ses voisins déjà équipés.
Céline a deux options : la vente totale (injecter tous les électrons produits sur le réseau) ou l’autoconsommation (consommer une partie de l’électricité produite directement chez soi). Contrairement aux idées reçues, il est encore rentable de passer un contrat en vente totale des électrons produits par une installation de 3 kWc pendant encore quelques trimestres.