Une fois n’est pas coutume, ouvrons les portes de la maison d’un membre de la rédaction de votre magazine préféré… Découvrons son expérience de transformation d’un ancien pavillon de Loire-Atlantique en écorénovation contemporaine.
C’est dans le bocage nantais que Gwendal, notre rédacteur en chef adjoint et responsable des incontournables hors-séries de La Maison écologique, s’est installé avec son compagnon. « Nico et moi cherchions une maison à la campagne mais proche des transports en commun pour aller à Nantes, de taille raisonnable – environ 100 m2 – mais avec un grand terrain. » Il leur faudra près d’un an et une centaine de visites pour trouver la perle rare ! Le couple finit par dénicher en 2017, à Cordemais (44), ce pavillon de 106 m2 au sol construit à la fin des années 1970 en béton cellulaire et charpente industrielle. Le garage de 50 m2, bien pratique pour stocker les matériaux pendant les travaux, et le terrain de 4 700 m2, aujourd’hui agrémenté de nombreux fruitiers, d’un potager et d’un poulailler, finissent de les convaincre. Nicolas, saxophoniste, parcourt désormais 3 km sur son vélo, qu’il embarque dans le train pour se rendre au conservatoire de Nantes où il enseigne. Gwendal profite de son bureau autoconstruit en palettes pour télétravailler à l’étage de leur nouveau logement.
Une conception mûrement réfléchie
« Pour partir sur de bons rails techniques et financiers, nous avons fait venir un maître d’œuvre spécialisé en écoconstruction pour une visite avant l’achat [coût 250 €, ndlr]. On a listé ensemble les travaux à réaliser et estimé le budget entre 80 000 et 90 000 €, se souvient Gwendal, qui à 28 ans n’a alors aucune réelle expérience de bricolage. Nous n’avons pas hésité à demander conseil et faire intervenir des professionnels. Mon travail à La Maison écologique m’a permis d’accéder plus facilement à certaines ressources et au réseau local, comme Vincent Corbard, formateur en écoconstruction à la MFR de Riaillé, ou l’association Habitats énergies naturels. »
Le couple s’installe de suite dans le pavillon. « Quelques mois précieux pour nous projeter, mieux appréhender le fonctionnement de la maison en termes de circulations, d’interactions avec son environnement, faire, défaire et peaufiner les plans afin de rendre ce pavillon bioclimatique et confortable », retrace notre collègue, qui met aussi à profit ces six mois pour demander deux ou trois devis sur chaque poste de travaux, « inonder » la rédaction de LME de questions techniques – dont certaines partagées dans nos pages Courriers de lecteurs – et préparer les deux caravanes qui les hébergeront le temps du chantier, une fois l’hiver passé.