Inspirations autour du réemploi

Maison démontée

Port-folio : Des matériaux tirés des ruines, carton plein pour le mobilier, quand la rénovation multiplie les résurrections, des murs en béton de papier recyclé, pousser le bouchon plus loin, l’appartement ne fait pas table rase du passé.


Rénover une bergerie grâce au réemploi

rénover une bergerie

Roseau, tournesol, noix…les murs ont la fibre végétale.

Gilles et Florence ont su mettre en valeur l’ancienne bergerie familiale, convertie en habitation, tout en lui conservant son cachet. Leur recette : réemploi de matériaux et mortiers à base de roseau, de tournesol et de coquille de noix.

La famille de Gilles Hubert exploite la vigne depuis quatre générations à Seigy (41), dans la vallée du Cher. Gilles et son épouse Florence sont très attachés à la ferme familiale et à son ensemble de bâtiments, acquis au fil du temps. Ils ont longtemps vécu à une dizaine de kilomètres de là, au bord du Cher, lorsque Gilles exerçait son métier d’éclusier-barragiste. En 2004, ils décident de transformer l’ancienne bergerie en habitation, pour s’y installer. Ambitieux projet puisque tout est à refaire. Ainsi, ne seront conservés que les quatre murs extérieurs.

Gilles Hubert veut une maison bien isolée et bien chauffée, tout en utilisant des matériaux naturels car ce sont les seuls à respecter le bâti ancien. « Ici, les murs des bâtiments sont en pierres montées à la chaux, sans fondation ; l’eau du sol remonte naturellement dans les murs et doit pouvoir s’évacuer », explique-t-il.


L’appartement s’agrandit, la facture de chauffage rétrécit!

Rénovation écologique d'un appartement duplex basse consommation. crédit Gwendal Le Ménahèze

[VIDEO] La rénovation écologique de cet appartement du centre-ville de Lyon a transformé un logement vieillissant en duplex contemporain. Par la même occasion, la passoire thermique est devenue logement basse consommation.

Quand ils emménagent dans cet appartement en 2006, Anne Berger et Étienne Vienot en sont locataires. Naît ensuite leur premier enfant, Aimé. Puis Lucie, suivie de Zoé. « Ça ne tenait plus. On a donc pensé à déménager, se souvient le couple. Mais on aimait bien le quartier et cet appartement avait du potentiel. » Dans le quartier des Pentes de la Croix Rousse, l’immeuble est en secteur classé par les Bâtiments de France. Il a été construit dans les années 1820-1830 en plein centre-ville de Lyon. A l’époque, l’essor de l’activité textile attirait en nombre les canuts – ouvriers de la soie. « Ils vivaient et travaillaient dans ces ateliers. Ils étaient propriétaires de leur outil de travail, retrace Étienne. Comme ils utilisaient les très hauts métiers à tisser Jacquard, les hauteurs de plafond étaient conséquentes. » Ajoutées aux greniers, tout prêtait à transformer cet appartement en un confortable duplex.

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Rénover : un duplex basse consommation

duplex basse consommation

L’appartement s’agrandit, la facture de chauffage rétrécit !

Dans un immeuble du centre-ville de Lyon, l’appartement vieillissant d’Anne, Etienne et leurs trois enfants s’est mué en un duplex contemporain. Par la même occasion, la passoire thermique est devenue logement basse consommation.

Lorsqu’ils emménagent dans cet appartement en 2006, Anne Berger et Étienne Vienot en sont locataires. Naît ensuite leur premier enfant, Aimé. Puis Lucie, suivie de Zoé. « Ça ne tenait plus, on a donc pensé à déménager, se souvient le couple. Mais on aimait bien le quartier et cet appartement avait du potentiel. »

 


Alternatives : La figue

la figue

La Figue fructueuse liberté.

Elle semble sortie d’un conte de fées.. Le genre où le monde miniature à nos pieds grandit, où les fruits tombés des arbres abritent des lutins aux oreilles pointues… Dans la ferme des Péranches, coin de verdure isolé près de Poitiers, la Figue est pourtant bien réelle. Ressemblant étrangement au fruit, elle est depuis 2014 une nouvelle forme d’habitat léger. Son créateur, Guillaume de Salvert, est tel un farfadet. Quadragénaire moustachu, il rêve de liberté et de nature.

Inspirée de la yourte, dans laquelle Guillaume a vécu dix ans, cette rondeur se singularise par sa couverture en écailles boisées et sa charpente biscornue.

 

 


Mobilier : intérieur nature et fantaisie

interieur nature et fantaisie

Un intérieur nature et fantaisie.

Ils sont tous deux amoureux du beau : Kedie, tisserande, et Daniel, photographe et passionné de menuiserie, ont chez eux des meubles uniques tirés de leur imagination et des mains de Daniel. En effet, ici, chaque meuble est une pièce unique reliée à un pan de l’histoire de leur maison. À l’entrée du village de Saillac, près de Brive, en Corrèze, la maison en vieilles pierres s’annonce dès le jardin par des oeuvres d’art immenses et colorées sculptées par Daniel. Les sculptures côtoient de vieux arbres, notamment des noyers. Certains de ces arbres, une fois morts de vieillesse, ont servi à confectionner presque tout le mobilier de la maison. Des meubles anciens chinés dans les brocantes locales ont également été détournés.

 

 


Finitions : lampe-cintre

lampe-cintre

Lampe-cintre, art du design minimaliste.

Le ” fait maison ” et le recyclage séduisent même les designers ! Le fameux « DIY », à l’origine principe revendicateur anti-consommation, se démocratise largement. Preuve avec Pierre Lota, créateur d’intérieur, et son ouvrage 1 heure, 1 objet. Un cahier pratique qui vous accompagne dans la confection de 35 projets simples et originaux basés sur la récupération. Diplômé de l’école nationale des arts décoratifs, Pierre Lota délaisse le sophistiqué sur  au profit du minimalisme. Déjà connu pour ses partenariats avec de grandes enseignes, le créateur confie au micro d’une célèbre radio privée, en mai dernier, son « envie de montrer ce qu’on peut faire avec peu de moyens et un côté facile ».

 


Écorénovation : la maison des mille et une vies

rénovation écologique en paille et récup'

[VIDÉO] Pour leur écorénovation en pays gascon, Élisabeth et Loïc n’ont utilisé presque que des matériaux naturels. Le plus souvent on ne peut plus locaux et parfois chargés d’histoire(s). Bienvenue dans la maison aux multiples passés.

Il paraît que les chats ont sept vies. Mais difficile de savoir combien en a eu la maison qu’Élisabeth et Loïc ont restaurée dans le Gers. Ni combien elle en aura encore, puisqu’elle est presque entièrement biodégradable. La partie centrale du bâtiment date de 1797. Un bois de colombage gravé à l’extérieur révèle qu’une extension a été réalisée en 1813. « Cette maison aurait été construite avec les restes d’une métairie d’une ferme voisine qui avait brûlé, explique Loïc. Ici, c’est ce qu’on appelle une borde, la maison des ouvriers. Elle mesurait à peine 100 m2 au sol, dont une étable pour mettre un ou deux animaux. Les frais étaient minimisés, ils ont fait avec du bois de récup’. » Voilà pour les trois premières vies – au moins.

 

Techniques d’écorénovation bouillonnantes

Le chantier de Loïc et Elisabeth s’est étalé sur 5 ans. Durant cette période, ils ont travaillé à 50% sur leur maison et à 50% en dehors. Et avec un petit budget de 53000 €, ils ont remis en état la maison, isolé les murs avec un mélange de terre-paille allégé (25 cm) ou, selon les parois, de la laine de bois. Le couple s’est également essayé aux fondations en chaux et bambou, au béton de paille et chaux, aux adobes (brique de terre crue) en haut de mur et même à l’isolation en laine de mouton brute, lavée, cardée, séchée et traitée sur place ! Enfin, grâce à un chantier-école de l’association Pierre et Terre, ils ont autoconstruit leur chauffage : un poêle de masse avec banquette…

« Faire soi-même permet d’expérimenter ce qu’on veut, apprécie le couple. Et de savoir ce qu’on ne refera pas, comme le travail sur la laine de mouton brute ! »

Vous voulez en savoir plus ? Retrouvez notre reportage complet sur cette rénovation dans le magazine La Maison écologique n°102. En kiosques jusque fin janvier 2018 ou sur commande ici.

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Rénover : La maison des mille et une vie

maison biodégradable

La maison des mille et une vie.

Pour leur restauration en pays gascon, Elisabeth et Loïc n’ont utilisé presque que des matériaux naturels, souvent on ne peut plus locaux et parfois chargés d’histoire(s). Bienvenue dans la maison aux multiples passés.

Il paraît que les chats ont sept vies. Difficile de savoir combien en a eu la maison qu’Elisabeth et Loïc ont restaurée dans le Gers. Ni combien elle en aura encore, puisqu’elle est presque entièrement biodégradable. Tout d’abord, la partie centrale du bâtiment date de 1797. Ensuite, un bois de colombage gravé à l’extérieur révèle qu’une extension a été réalisée en 1813. « Cette maison aurait été construite avec les restes d’une métairie d’une ferme voisine qui avait brûlé, explique Loïc. Ici, c’est ce qu’on appelle une borde, la maison des ouvriers. Elle mesurait à peine 100 m2 au sol, dont une étable pour mettre un ou deux animaux. Les frais étaient minimisés, ils ont fait avec du bois de récup’. » Voilà pour les trois premières vies – au moins.