Portfolio : Projets en bref

projets de constructions en bois

Méli-mélo de bois locaux

Dans le Morbihan, le menuisier-ébeniste Benoit Gautier a mis son entreprise en sommeil durant deux ans pour construire sa maison en ossature bois.

Cube en suspension

Marseille, cette maison provençale traditionnelle est surélevée par un cube en ossature bois isolée en fibre de bois.

Autoconstruite avec mes arbres

Avec des arbres de son terrain, Clément a bâti sa maison en Dordogne.

Minimiser les déchets de chantier

La maison des Cossus, à Montpellier, s’est inscrite dans la démarche Bâtiments durables méditerranéens. Elle en a obtenu le label Or.

Lire entre les lignes

Les lignes de toit fuyantes de ce bâtiment du Vaucluse laissent à certains endroits croître le toit au détriment du mur et inversement ailleurs.

Posé sur des pieds en grès

Stéphane Hurth a conçu et fait construire à Hommert (57) deux gîtes dont l’ossature en douglas repose sur 12 plots 40 x 40 cm en grès, répartis
tous les 1,50 m et simplement enterrés sur 60 cm.

Haie d’honneur pour le peuplier

À Lille, cette extension fait la part belle au peuplier local, en finition intérieure (contreplaqué) et en structure (lamellé-collé).

Réemploi d’un vieux hangar en pièces détachées

À quelques centaines de mètres du terrain des Deschaumes, à Censy (89), un vieux hangar agricole s’apprêtait à être démoli.

Animer les façades

«Nous avons autoconstruit les murs périphériques avec une double ossature en douglas local isolée en botte de paille et laine de bois. La structure centrale apparente est en poteaux-poutres de chêne », indique Pierre Gouret, 31 ans, à Plédéliac (22).

Délicieuse coque de bois

Reflétant le caractère rural du site tout en s’affranchissant des références des fermes quercynoises, cette habitation construite dans le Lot par MG Eco
réinterprète autant les volumes agricoles que les maisons bois contemporaines.

Du neuf à la sauce d’antan

Dans l’Aube, les Ateliers Valentin ont réalisé cette habitation à structure douglas en visant une relation harmonieuse du bâtiment avec son environnement immédiat (vieille grange, longère).


Décoration : Tresser un tapis en tissu recyclé

tapis en tissu recyclé

Le recyclage des tissus – ressource rare et précieuse dans certaines régions du monde et à diverses époques – en tapis a toujours existé. Chaque contrée a produit ses techniques de récupération, avec ses couleurs, ses motifs, son type de tissage. Si les tapis tressés produits par les pionniers pendant la conquête de l’ouest du continent américain à partir de vieux vêtements sont les plus connus – les plus anciens se négocient de nos jours à prix d’or –, il en existe bien d’autres : la lirette charentaise, les tapis Boucharouite (« bouts de chiffons » en berbère) de l’Atlas marocain, les tapis Amish, les crochetés et, enfin, les tissés présentés dans cet article.

Comme pour les tapis traditionnels, plus ils sont anciens, délavés, plus ils ont vécu, plus ils ont de valeur. Beaucoup de personnes créatives et de designers textiles s’ingénient à recycler en tapis des lanières de jeans, de cuir, des chutes de production textile, divers tissus, de la laine ou des fils de coton selon des méthodes très variées, en n’hésitant pas à mixer les approches. Les formes des tapis peuvent être ovales, rectangulaires, rondes et leurs tailles sont fonction de la grandeur des métiers à tisser.

Les tissus recyclés dans la réalisation présentée ici proviennent de tee-shirts en coton. Le jersey de coton dont ils sont constitués est intéressant à plus d’un titre ; il est naturel, solide, doux et souple. Il a également la capacité de s’enrouler sur lui-même quand on le découpe en bandes et de former spontanément un fil rond, facile à réutiliser. De plus, cette matière textile ne s’effiloche pas.

Comment transformer de vieux tee-shirts en tapis faits maison.

1 Préparer le métier à tisser en clouant, tous les 2 cm, 32 clous en haut et 32 clous en bas sur les lattes du dos de la palette. On obtient un rectangle d’environ 64 x 112 cm. Pour éviter que le tapis se déforme, visser de chaque côté une baguette ronde avec trois vis chacune. Laisser 1 cm entre les baguettes et la palette.

2 Rassembler les tee-shirts. Pour le choix des couleurs, il y a deux méthodes : composer une palette réfléchie ou spontanée. C’est affaire de goût…

3 Découper les tee-shirts sous les manches et au-dessus de la couture basse (3.1). Couper ce « tube » rectangulaire sur les deux épaisseurs, en lanières de 8 cm de large et sans aller jusqu’au bout de la découpe. Laisser 5 cm environ (3.2). Décaler la couture pour voir apparaître les deux séries de bandes. Commencer la première coupe en biais. Procéder de même pour les suivantes (3.3). Voilà une pelote de fil de tee-shirts (trapilho) !


Cahier pratique mobilier : La vieille chaise devient banc-coffre

banc-coffre

Transformer une vieille chaise en un rangement dissimulé sous un joli et confortable banc.

Le travail du bois a de tout temps interpelé les hommes, rappelle l’ébéniste alsacien Jean Rapp. Avant le XIVe siècle, les maîtres charpentiers maniaient à merveille la doloire et la bisaiguë pour concevoir et fabriquer les habitats. Puis, au début du XIVe siècle, les huchiers, suivis de près par les menuisiers, armés de leurs rabots, de leurs scies et autres ciseaux, commençaient à fabriquer du mobilier. À cette époque, on confectionnait surtout des coffres, et même des bancs-coffres. Déjà pratiques à transporter, ils étaient utilisés pour y stocker de la nourriture et quelques trésors… » Plusieurs siècles plus tard,
ce mobilier s’adapte parfaitement aux usages d’habitants en quête de sobriété spatiale et d’optimisation de l’espace intérieur. Il constitue à la fois une assise capable d’accueillir plusieurs séants et un rangement discret mais conséquent.

Suivant la philosophie et les habitudes de ce passionné du réemploi, le modèle de banc-coffre que nous allons fabriquer ici fera appel à des matériaux de récupération, « d’une autre époque mais qui correspond toujours à nos modes de vie actuels ». Pour les non coutumiers de ce type de travaux, le professionnel recommande de profiter des nombreux Fablabs et autres ateliers partagés qui apparaissent en France. Espace de travail, outillage et conseils avisés sont ainsi à la portée de tous.


Autoconstruire : Autoconstrution et réemploi

autoconstrution et réemploi

Les matériaux de seconde main en première ligne

La Maison de Célia, qu’elle a en partie autoconstruite, est un bel exemple de construction écologique : sobre en superficie, bien isolée, constituée de matériaux écologiques, de réemploi pour l’essentiel.

Ici on cultive l’art de la dèche ! », plaisante un Ardéchois dans le train jusqu’à Valence. De fait, lorsqu’on sillonne les villages et les routes en lacets autour des monts d’Ardèche, on ne peut s’empêcher de remarquer l’absence de pavillons individuels en parpaing. À la place : des forêts, des rivières, de grandes bâtisses en pierre restaurées, des coopératives agricoles et collectifs d’artistes. Avec les brebis dans le jardin et sa forme simple mais contemporaine, la maisonnette en bois de Célia Auzou s’insère harmonieusement dans cette carte postale. Elle l’a autoconstruite en grande partie, en deux ans et demi, pour 66 000 €. « J’étais architecte en agence à Lyon. Cela faisait longtemps que je pensais à construire une toute petite maison, compacte, économe en matière et en énergie. Cela aurait été une aberration pour moi d’acheter en ville et de m’endetter sur 25 ans ! »

Maison minimaliste mais vue grandiose

En 2016, la jeune femme de 31 ans achète un terrain constructible en haut d’une colline. Il tutoie la forêt et la rivière et se niche juste en-dessous d’un village pittoresque. La parcelle de 2 000 m2 est en pente forte et orientée plein nord.


Enquête : Le réemploi dans le bâtiment

Le réemploi dans le bâtiment

Le réemploi dans le bâtiment, la clé du zéro déchet

Alors que le bilan carbone du recyclage n’est pas neutre, le réemploi s’affiche comme un excellent moyen de parer au gaspillage organisé dans le bâtiment. Mais comment s’y prendre? Où trouver les matériaux de seconde main ? Etat des lieux en 2020.

Fin 2019, nous avons calculé que nos clients artisans avaient économisé 680 t de carbone et un million d’euros, se réjouit Sébastien Duprat, directeur de la plateforme professionnelle de réemploi Cycle Up. Une partie choisit le réemploi pour avoir accès à des matériaux très nobles de seconde main plutôt que des matériaux bas de gamme venant du bout du monde. Soit du parquet en chêne massif au même prix que les contrecollés basiques des enseignes de bricolage. »

Décollage dans le bâtiment

« Pour nous, les commandes publiques de maîtrise d’oeuvre en réemploi ont vraiment décollé en 2019 », analyse Sarah Fruit, architecte conseil en Bretagne et fondatrice de Bati’Récup. Un décollage qu’illustre la future rénovation de la Tour Montparnasse ou la construction du village olympique de Paris 2024, tous deux avec des matériaux de réemploi. Alors qu’en Belgique et aux Pays-Bas, il existe une filière nationale du réemploi, celle-ci émerge vraiment dans l’Hexagone depuis 2017.


Territoire : Marseille pointe vers le réemploi

réemploi à Marseille

Créée il y a trois ans par deux architectes, l’association marseillaise R-Aedificare a su fédérer les acteurs de la construction autour du réemploi de matériaux issus de démolitions.

Si vous parvenez à faire du réemploi de matériaux à Marseille, vous pourrez en faire partout ailleurs ! » Bien décidées à faire évoluer le secteur crucial des déchets du BTP dans les Bouches-du-Rhône, Valérie Décot et Céline Lassaigne n’ont jamais prêté l’oreille aux Cassandre qui ne croyaient pas à leur projet. Créée fin 2016, l’association R-Aedificare – « reconstruire » en latin – a véritablement émergé en remportant l’appel à projets Fili Déchets, lancé par l’Ademe et la Région en 2017. « Le sujet portait sur la création d’une filière de réemploi en région Paca, relate Valérie Décot. Cette étape fondatrice nous a permis de cerner et fédérer bon nombre d’acteurs locaux comme les entreprises de démolition, de cibler des maîtres d’ouvrage publics et privés volontaristes et de sensibiliser les autres. »

Si compliqué le réemploi à Marseille ?

Trois ans plus tard, R-Aedificare est devenu l’un des moteurs du réemploi dans le bâtiment en Paca. Son champ d’action s’est même étendu de l’échelle du bâtiment à celle de la ville. L’association a récemment été missionnée – avec les bureaux d’études Altereo et Recovering –, par la Ville de Miramas pour étudier la faisabilité du réemploi local sur les dix ans à venir à l’échelle urbaine.

Déjà « territoire zéro déchet », cette commune de l’étang de Berre, proche de Marseille, a candidaté au programme européen LIFE Smart Waste. « Ce projet ambitieux s’inscrit dans une période de transformation de la ville, explique Céline Lassaigne. Notre mission : l’étude du gisement de matériaux issus des déconstructions, la quantification des besoins pour les opérations à venir (neuf et rénovation), la mise en adéquation des flux et la réalisation d’une plateforme de stockage pour 2021. »

À l’image des acteurs engagés dans l’économie circulaire, Valérie Décot et Céline Lassaigne pensent aujourd’hui à l’échelle urbaine avec comme but une massification des pratiques dictée par l’urgence climatique et la raréfaction des ressources. Car, si la réglementation européenne semble aller dans le bon sens avec un objectif de valorisation de 70 % des déchets du BTP en 2020, les textes ne font pas suffisamment le distinguo entre recyclage et réemploi. Or, selon l’architecte, on pense encore trop volumes et pas suffisamment bilan environnemental. « Certaines familles de matériaux ont un impact carbone plus élevé que d’autres (câbles, métaux, verre), d’où l’intérêt de les réutiliser plutôt que de les recycler », remarque Valérie. Le bilan environnemental de la valorisation matière n’est effectivement pas neutre.


Alternative : du réemploi de tout bois

Réemploi de bois

L’homme qui murmure à l’oreille des vieux chevrons

Dans la grange familiale de Jean Rapp, à 25 km de Strasbourg,chaque porte, chaque meuble, chaque poutre raconte une histoire. En effet, cet amoureux du patrimoine alsacien a entièrement restauré la bâtisse qui lui sert d’atelier. Pour ce faire, cet ébéniste iconoclaste a collecté des matériaux dans un rayon de 50 km environ. Les poutres sablières basses proviennent du village voisin. Les encadrements de fenêtres en grès des Vosges sont les anciennes marches d’un autel. Les boiseries murales de son bureau sont issues d’un vieux plancher retourné. La splendide fenêtre à cives du XVIIe siècle entre son bureau et son atelier a été récupérée dans un vieux corps de ferme alsacien. Les petits disques de verre qui la constituent, obtenus par soufflage et montés au plomb, ont été patiemment restaurés par l’artisan.


Territoire : association Minéka à Lyon

association Mineka

À Lyon, le réemploi prend son essor

Carrelage, peinture, tuyaux, bois… Bruno Dussautoir et sa compagne ne savent plus où donner de la tête. « On retape un appartement et on a fait exploser le budget. Alors je me suis mis à chercher des matériaux d’occasion », confie-t-il. Plus loin, Charlotte Allix cherche du bois pour fabriquer des étagères. « Acheter un meuble, je trouve ça impersonnel. Et j’essaie d’avoir une démarche responsable dans mes achats », explique l’étudiante lyonnaise. Comme eux, ils sont une cinquantaine ce jour-là à passer au peigne fin ce local de stockage à Villeurbanne, dans l’agglomération lyonnaise, cherchant la perle rare parmi les matériaux de deuxième main vendus par l’association Minéka.


Earthship, vaisseau lumineux

Earthship vaisseau lumineux

Earthship : Pauline et Benjamin ont eu une idée folle : faire venir une équipe américaine en Dordogne pour construire une maison autonome en matériaux de récupération. À bord de ce « vaisseau terrestre », rencontre de ses occupants et retour d’expérience sur un chantier hors-norme.