Comment organiser son chantier

AVIS EXPERTS comment organiser son chantier de peinture, préparer un chantier de peinture, La Maison écologique, Hors série 17

Plus la préparation d’un chantier de peinture est réfléchie, plus on gagne de temps et moins le résultat esthétique sera sujet à déceptions. « L’organisation diffère en rénovation ou en neuf. Peindre un plafond quand le revêtement du sol n’a pas été réalisé est plus simple, assure Jeanne Falconetti, artiste et artisane depuis 23 ans. Il faut aussi gérer les meubles si le logement est habité, mesurer l’encombrement et le dérangement. » Bien qu’il soit préconisé de réaliser les tâches salissantes avant tous travaux de finition, ne pas hésiter à varier les plaisirs, car passer une journée entière à poncer pour la préparation du sol au plafond est fastidieux. Se munir d’un aspirateur de chantier, voire acheter une ponceuse qui peut s’y relier. Car même en préparant tout en amont, il faut parfois poncer entre deux couches de peinture.

Préparer un chantier de peinture

Notez sur votre calendrier le temps nécessaire à la préparation des supports, qui compte pour plus de la moitié dans le résultat final (lire p. 28 à 31). Pour les peintures « maison », ne pas oublier d’inclure le temps de fabrication dans le planning. « Il faut aussi attendre une journée avant de poser une peinture à l’argile si on part d’une base sèche, pour que l’argile gonfle avec l’eau. La chaux en poudre donnera aussi une peinture de meilleure qualité après quelques jours de repos », ajoute l’artisane designeuse Claire Malzac. Mais pour une peinture à la caséine qui finit par « tourner », elle laisse « juste 2 h avant de peindre. J’y ajoute de l’huile essentielle de clou de girofle pour une meilleure conservation ». Profiter de ce temps pour protéger le chantier, ce qui évite de bloquer la pièce inutilement et de laisser les éventuels adhésifs de masquage trop longtemps.

Protéger c’est gagner

Meubles, prises, boiseries et tout élément déjà finalisé doivent être protégés. Jeanne Falconetti utilise des draps achetés en brocante, vide-grenier ou chez Emmaüs et du feutre ou géotextile pour l’étanchéité. Alexandre Lebailly, artisan peintre depuis plus de 10 ans, spécialisé en peintures naturelles, utilise des bâches plastiques fixées entre elles par de la bande-cache et les recouvre de moquette de récupération pour ne pas les déchirer et pouvoir les réutiliser.

Au programme : La caisse à outil du parfait peintre


Comment appliquer les peintures naturelles ?

AVIS EXPERTS APPLICATION, Comment appliquer les peintures naturelles, La Maison écologique, Hors série 17

La beauté de la peinture naturelle, c’est aussi son irrégularité, décrit Gautier Assume. Elle s’imprègne, fait vivre et se fond avec la matière sur laquelle elle est posée », alors que les peintures industrielles à base de polymères forment un film quasi plastique par-dessus. Claire Malzac acquiesce : « Les peintures à la chaux ou à la terre ne donnent pas un rendu parfait et cela fait partie de leur charme. » Les peintures naturelles peuvent toutefois, pour la plupart, s’appliquer comme les autres produits du commerce. Claire Malzac préfère les techniques traditionnelles. 

Comment appliquer les peintures naturelles ?

Pour peindre, il faut avancer dans le bon sens. « On peint toujours les murs du haut vers le bas, de façon à pouvoir rattraper les éventuelles coulures, confie-t-elle. Et je peins de la droite vers la gauche car je suis gauchère, sinon je ne vois pas ce que je fais. »

Réchampir, l’art du détail

Première étape : dégager les angles des parois, chambranles de portes, etc. La brosse à réchampir « s’utilise pour délimiter proprement les contours de la surface qu’on va peindre, indique Gautier Assume. On peut aussi tracer une ligne de démarcation si on veut peindre le mur avec deux zones de couleurs distinctes. Au préalable, un critérium fin permet de faire un guide, ou on réalise le tracé à l’œil ». On trempe largement la brosse, puis on la descend avec un mouvement de poignet circulaire qui chasse le bourrelet de peinture qui se forme progressivement à la pointe des poils. « En tournant ainsi légèrement dans le sens qui va vers la surface qui sera peinte ensuite, la brosse marque bien et la peinture se répartit mieux. Cela doit être net du côté où la peinture s’arrêtera, mais on ”     gomme  le côté où l’on continuera à mettre la peinture ensuite, en créant une démarcation diffuse pour que le coup de brosse à réchampir devienne invisible. »


Finitions : Peindre ses menuiseries extérieures

FINITIONS PEINDRE MENUISERIES EXTERIEURES

C’est l’été.

L’heure de (re)protéger ses volets, portes et fenêtres avec une peinture cuisinée maison.

La peinture protège. D’autant plus en extérieur, où les agressions telles que la pluie, les UV, les chocs thermiques ou le vent sont régulières. Pour que la peinture assure son rôle, il est conseillé de suivre quelques règles. Elle doit être la plus brillante possible. Plus elle brille, plus elle est lisse et plus l’eau de pluie glisse sur sa surface. Elle doit être appliquée en couches fines : trois couches fines sont plus solides que deux épaisses. Il faut respecter le temps de séchage entre les couches, car l’huile, qui fixe les ingrédients de la peinture, durcit par oxydation au contact de l’air. Si les premières couches sont recouvertes trop tôt, elles resteront tendres et fragiles. 

La fonction d’une peinture est aussi esthétique. Son application se fait avec un soin particulier, sur un support bien préparé. Et le lissage est soigné.

Choisir sa peinture

Le choix de la couleur n’est pas anodin (un ton clair renvoie les UV). Les teintes claires et neutres (blancs, beiges, gris) soulignent un côté chic et noble. Les bleus, verts, oranges et jaunes donnent gaieté et fantaisie, tandis que les rouges et marrons apportent caractère et dureté à l’habitation.

La laque extérieure est la peinture la plus appropriée. Composée essentiellement d’huile végétale, il en existe deux sortes en prêtes à l’emploi. La laque dite « à  l’eau », sans odeur, au séchage rapide est pratique car le matériel se lave à l’eau. La laque « à l’huile », plus performante en extérieur, permet un lissage plus soigné grâce à son séchage plus long. Pour la fabrication d’une laque « maison », seule celle « à l’huile » peut être envisagée. 

Au bout de six à huit ans, appliquer une couche d’huile de lin pour raviver les couleurs. Après dix à douze ans, appliquer une nouvelle couche de laque.


Finitions : Préparer un support plâtre avant la finition

FINITIONS SUPPORT PLATRE

Préparation des plaques de plâtre Fermacell avant leur mise en peinture ou l’application d’un enduit.

Les plaques de plâtre Fermacell ont beaucoup d’avantages par rapport à leurs cousines du marché (contreventement, solidité…), mais elles ont quelques inconvénients. Outre leur poids élevé qui ne facilite pas leur manipulation, les plaques Fermacell nécessitent plus de préparation avant la pose d’une finition. Leur surface est rugueuse et fibrée. Peindre directement dessus ne suffit pas si l’on souhaite un résultat esthétique et la disparition des « défauts ». Le problème ne se pose pas pour les enduits de finition, car la surface est recouverte et cachée par ceux-ci. Néanmoins, le rebouchage des trous de vis est nécessaire et la pose d’un calicot sur les joints entre plaques est fortement conseillée pour éviter les fissures futures.


Finitions : Colorer les peintures naturelles

Colorer les peintures naturelles

Comment utiliser des pigments naturels dans une peinture de fabrication maison ou prête à l’emploi.

L’utilisation des pigments dans la fabrication d’une peinture est la partie la plus passionnante, mais aussi la plus délicate. Les pigments
doivent être soigneusement préparés avant d’être mélangés aux autres ingrédients. Dans une recette de peinture « maison », les pigments peuvent représenter jusqu’à 70 % du poids (le liant ne doit pas passer sous la barre des 30 %). Par contre, l’ajout de pigments dans une peinture prête à l’emploi blanche doit se limiter à 10 % du poids du mélange afin qu’elle conserve ses propriétés collantes. Pour la couleur, il est conseillé de faire plusieurs essais et de bien peser les pigments avant de se lancer dans de grandes quantités.

Il existe deux types de pigments, naturels et artificiels. Les premiers, de couleurs chaudes et douces, proviennent pour la plupart de terres colorées réduites en poudre. Appelées aussi ocres, ces terres sont triées, lavées, broyées et parfois calcinées. Ils conviennent à toutes les techniques (chaux, eau et huile). Mais attention aux pigments calcinés (ocre rouge, terres d’ombre et de Sienne…), qui ont tendance à sécher plus rapidement les peintures. Les oxydes sont des pigments artificiels, de couleurs plus froides et vives. Obtenus par réaction chimique (oxydation de matériaux riches en fer, par exemple), leur emploi est plus complexe que les pigments naturels. Certains ne conviennent pas avec la chaux, qui peut les détruire ou faire « virer » leur couleur. Il est essentiel de s’enquérir de leur compatibilité avec la technique retenue avant l’achat.

OUTILLAGE

• Petit tamis (type passoire à thé)
• Balance ménagère
• Bols et cuillères
• Marbre ou vitre épaisse
• Molette à broyer (une pierre bien lisse
et plate peut faire l’affaire)
• Couteau ou spatule à enduire d’environ
8-10 cm de large

COÛT ET INGRÉDIENTS

• Pigments de votre choix : de 2 € les 200 g
à 5 €/kg pour les pigments les moins
chers et de 20 € les 200 g à 90 €/kg pour
les plus chers
• Huile végétale de préférence crue (lin,
noix, tournesol, chanvre… Pas d’huile
d’olive) : de 2 € les 200 ml à 6 €/l

TEMPS DE RÉALISATION

Pour la préparation d’environ 250 g de pigments
• 5 mn pour les pigments
en poudre
• 15 mn pour les pigments
avec de l’eau
• 30 mn pour les pigments
avec de l’huile

Colorer les peintures naturelles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  1. Après avoir réalisé des essais pour la couleur (sur papier ou carton en mélange
    avec le liant), peser la quantité de pigment nécessaire à la réalisation de la peinture.
  2. Tamiser les pigments, afin de les décompacter, dans un tamis le plus fin possible. […]

Finitions : Laquer des portes intérieures

Laque végétale

L’art et la manière d’appliquer une laque végétale.

Les portes sont les parties les plus sollicitées d’une habitation. Il faut apporter une grande attention à leur protection. La peinture doit être solide, souple et facilement lavable. Une laque végétale, de préférence satinée ou brillante pour un nettoyage aisé, répond à toutes ces conditions. La laque à l’eau présente l’avantage de sécher plus vite, d’avoir une faible odeur et le matériel est lavable à l’eau. Une version à l’huile est plus couvrante, sèche plus lentement, ce qui lui permet de mieux pénétrer le support, d’être travaillée plus longtemps sans risque de laisser des traces de reprise pour un résultat plus uniforme.

Procéder avec méthode

En rénovation, la laque à l’huile est plus indiquée. Elle dégage plus de composés organiques volatils (COV), mais seulement les premiers jours. Aérer la pièce. En neuf, les deux conviennent. Du point de vue écologique, la laque à l’eau demande plus de transformation à la fabrication pour être miscible à l’eau.

Commencer par lessiver la porte pour éliminer taches et salissures. Rincer à l’eau claire. Gratter les parties abîmées et reboucher les éventuels trous avec un mastic pour bois. Poncer et appliquer une sous-couche (primaire) ou de la laque légèrement diluée sur les parties réparées ou mises à nu. Poncer après séchage pour éviter les différences d’épaisseur.

Si la porte s’ouvre vers l’extérieur, commencer par l’ouvrant et finir par le dormant. Dans le cas contraire, commencer par le dormant côté paumelles, puis l’ouvrant et finir par le reste du dormant. Les couches de peinture doivent être fines. Bien répartir le produit sur une surface assez grande. Puis, croiser la peinture pour uniformiser l’épaisseur. Finir par lisser sans pression sur l’outil pour éviter les traces. Respecter les temps de séchage entre les couches. Le durcissement du film de peinture (l’ensemble des couches) est de sept jours minimum, durant lesquels il faut éviter les manipulations. […]


50 nuances de peintures naturelles

peintures naturelles

Des peintures vertes de toutes les couleurs.

Que l’on construise ou rénove un logement, lorsqu’arrive le moment crucial de peindre les murs, rien ne doit gâcher le plaisir de voir enfin son projet aboutir. Et surtout pas des maux de tête ou mauvaises odeurs…

Appliquer la peinture après un an de travaux, mettre enfin la touche finale. C’est plaisant, grisant… et souvent polluant. Car le joli pot coloré cache en général des substances aux noms étranges, mises au point par les industriels pour nous faciliter la tâche. Pour
la plupart issues de la pétrochimie, elles sont coûteuses en matières premières et en énergie grise, mais aussi toxiques et étouffantes pour les murs. L’une des solutions pourrait être de conserver son Fermacell enduit nu ou le papier peint défraîchi des occupants précédents. À moins d’opter pour des peintures naturelles du marché ou, mieux encore, des potions maison.


Cuisinons nos finitions

Cuisinons nos finitions

Pour habiller un mur, il existe de multiples recettes pour fabriquer soi-même,
à moindre coût, enduits et peintures. Concoctés à partir de matériaux inertes
ou naturels, ils épargneront bien des pollutions de l’air intérieur.


Cahier pratique : Peinture au caséate de chaux

Peinture au caséate de chaux

Faites votre peinture au caséate de chaux

Traditionnellement utilisé comme colle dans la restauration des fresques qui se décrochent de leur support, le caséate de chaux (ou caséinate de calcium) réunit les avantages du badigeon de chaux et de la peinture à la caséine. Riche en colle, il adhère sur tous les supports minéraux, même à base de plâtre. Il est perméable à la vapeur d’eau et laisse ainsi « perspirer » le support (transfert de vapeur d’eau, gestion de l’hygrométrie).


Cahier pratique : peinture à l’ocre pour bardage

peinture à l'ocre pour bardage

Peindre votre bardage à l’ocre.

Facile à faire, protection du bois saine et très bon marché : retrouvez la peinture à l’ocre.

Employée depuis des siècles partout en Europe, la peinture à l’ocre protège durablement les bois exposés aux intempéries*. Elle prend soin également du peintre et des occupants de la maison ; les ocres sont des terres naturellement colorées par des oxydes de fer et la peinture se fabrique facilement avec de l’eau, de la farine, de l’ocre, du sulfate de fer (sel antifongique), de l’huile de lin et du savons. Ainsi, aucun solvant toxique à craindre !