De quels outils ai-je besoin ? Dois-je investir dans des équipements de qualité professionnelle, les acheter d’occasion ou les louer ?
Voici nos conseils pour démarrer votre chantier correctement outillé.
Marteau, ciseaux à bois, scie, perceuse manuelle, tournevis ; il est possible de construire avec un équipement rudimentaire et sans électricité. Mais… c’est long et éreintant pour le corps ! Si vous êtes de cette trempe d’autoconstructeurs, ne soyez pas ambitieux sur la taille de votre construction. Et à ceux qui, à l’inverse, sont addicts du dernier-cri, attention à ne pas vous faire engloutir au rayon outillage, au risque d’y laisser beaucoup d’argent et de voir s’entasser d’innombrables machines à l’utilisation plus qu’occasionnelle.
« Il faut trouver des compromis. Acheter neuf du matériel de qualité pour les outils du quotidien, qui serviront même après le chantier pour bricoler, comme une visseuse ou une scie circulaire, est un gage d’efficacité et de durabilité », préconise Sébastien Duthérage, de l’APTE(1), qui forme et accompagne les autoconstructeurs dans le Vaucluse.
Bons plans occasion et mutualisation
Pour les outils dont l’utilité se limite à la durée du chantier, pensez à l’occasion. « On trouve des cloueurs pneumatiques professionnels sur Leboncoin, qu’on peut ensuite revendre quasiment au même prix. Idem pour les échafaudages. Ils sont malheureusement le parent pauvre chez les autocontructeurs alors qu’ils sont indispensables à un chantier sécurisé; d’autant plus quand on reçoit des bénévoles », poursuit-il. Acheter d’occasion peut aussi se révéler plus pertinent que la location, inadaptée à certains équipements dont l’usage est plus fréquent qu’on l’imagine, faisant regretter de les avoir rendus pour réduire la dépense.
« Pour éviter que chacun achète des outils bas de gamme qui ne servent que quelques jours par an [et induisent une perte d’efficacité, de confort et de temps, le risque de panne étant réel même s’ils sont peu sollicités, ndlr], nous préférons proposer un service de mutualisation, explique l’association ariégeoise Écorce sur la page Web dédiée à son « outilthèque »(2). En partageant des outils de meilleure qualité, on contribue à réduire l’épuisement des ressources, le gaspillage et la production de déchets. »
Cette mutualisation va de la simple caisse à outils (tournevis, clés, marteaux…) aux appareils électroniques (télémètre laser, humidimètre…) ;en passant par l’électroportatif (perforateur, scie radiale, malaxeur…), les outils de maçonnerie et équipements de protection individuelle.