Santé : des capteurs pour la qualité de son air intérieur

capteurs

Avec les confinements à répétition, l’enjeu d’une bonne qualité de l’air intérieur s’est à nouveau invité dans les demeures. Le sujet est sensible, car il touche la santé de tout le monde, et délicat car ce type de pollution ne se voit pas. Pourtant, l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI(1)) montre que cette pollution est plus importante qu’en extérieur. Il existe d’ailleurs peu de corrélation directe entre les deux. Vivre en rase campagne, au milieu des bois, n’exempte pas d’avoir un air intérieur très vicié. Et cette nuisance augmente ces dernières années : les bâtiments économes en énergie ont une étanchéité à l’air de plus en plus performante, mais les systèmes de ventilation ne fonctionnent pas toujours parfaitement.

Les polluants se classent en trois catégories : chimique (COV, CO, NOx, benzène, etc.), biologique (virus, bactéries, moisissures, allergènes, etc.) et physique (particules, fibres d’amiante, fibres minérales artificielles, radon, champs électromagnétiques, etc.). Si des capteurs grand public ont fait leur apparition, impossible de mesurer les 2 741 polluants intérieurs répertoriés par l’OQAI, dont 254 sont considérés dangereux. Et si ces utiles outils donnent des indications, ils ne dispensent pas de ventiler, ni de faire attention à ses habitudes et ses achats.

Des guides de bonnes pratiques existent

Car mesurer la qualité de son air peut vite se transformer en chemin de croix onéreux. Recevoir des alertes régulières pour certains polluants peut même induire angoisse et stress. Le plus serein reste la prévention, puis d’opter pour un simple appareil de mesure d’humidité relative, température et CO2 à moins de 100 €. Si la qualité faiblit, c’est qu’il est temps de ventiler plus ou d’aérer. Une ventilation efficace et permanente reste la base d’une saine atmosphère. Une VMC double flux bien installée et bien réglée permettra aussi de filtrer l’air entrant. Des guides de bonnes pratiques existent, comme le Guide grand air de Medieco disponible gratuitement
en téléchargement(2).

L’obligatoire et l’indispensable : détecteur de fumée et de CO  

Depuis 2015, les détecteurs de fumée sont obligatoires dans les habitations. Pourtant, il y a plus dangereux que les fumées : le monoxyde de carbone (CO). Le site du Gouvernement le rappelle, ce « gaz incolore, inodore, toxique et potentiellement mortel […] résulte d’une combustion incomplète […] ». Il est responsable d’une centaine de décès annuels en France. Ne pas oublier l’entretien des systèmes de chauffage et posséder un extincteur. Un capteur standard coûte 30 €. Un petit rien pour sauver des vies !

L’incontournable en zone radon  

Le radon, gaz radioactif naturellement présent dans les sous-sols granitiques et riches en uranium, est responsable de 3 000 décès par an.


Ils ont rénové une maison en paille

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Aurélie et Gweltaz ont acheté une maison autoconstruite en bois et paille deux ans plus tôt. Ils l’ont améliorée pour s’approcher des performances passives. VMC double flux et chauffe-eau solaire ont fait chuter les factures et grimper le confort !

De tels logements ne courent pas les vitrines des agences immobilières. Bioclimatique, alimentée en eau de pluie, chauffée pour une poignée de bûches, bâtie en bois et isolée en bottes de paille ; Aurélie et Gweltaz achètent en 2016 cette maison autoconstruite dans un quartier de Vitré (35). Le descriptif a beau être idyllique, ils découvrent quelques lacunes et décident de pousser ses performances.
« Les murs en paille avec finition bois ou chaux étant perspirants, certains pensent qu’on peut se passer de ventilation. La vapeur d’eau migre à travers la paroi, mais les polluants, eux, ne sont pas évacués. Composés organiques volatils (COV) des peintures, formaldéhydes des colles », cite Gweltaz en toquant contre le plan de travail de la cuisine qui « en dégage pendant deux ou trois ans ». Conseiller info-énergie(1), il apporte un appareil de mesures du taux de particules fines, de dioxyde de carbone (CO2), de COV et d’humidité.

« Un logement ne devrait pas dépasser 800 parties par million (ppm). Ici, on ne descendait jamais sous 900 ppm. Avec des invités, on a vite grimpé à 1 600 ppm. Chacun expire du CO2, porte des vêtements, du parfum… Le temps d’y rentrer une bûche, le poêle dégage du monoxyde de carbone, du benzène, du NOx. Le taux est monté à 2 500 ppm. Le lendemain, on était à 1 100 ppm… » Lire la suite


Enquête santé : Perturbateurs endocriniens, la chasse est ouverte dans nos logis

Sante perturbateurs endocriniens

Les dangers des perturbateurs endocriniens sont multiples et, pourtant, ces minuscules particules sont omniprésentes dans nos intérieurs.

Suivez notre enquête pour limiter leur présence dans vos logis.

Issus de la pétrochimie, les perturbateurs endocriniens ont des caractéristiques séduisantes. 1 ls rendent le plastique souple, repoussent les flammes et font, entre autres, durer les parfums plus longtemps. Résultat: on les retrouve dans mille et un objets de la vie quoti­dienne (moquettes, peintures, mate­las, rideaux de douche, téléphones portables … ); mais aussi dans de nombreux pesticides, donc dans nos assiettes. Le problème est qu’ils sont capables de mimer l’action de nos hormones et peuvent provoquer des cancers et des dysfonctionnements du système nerveux. Des soupçons pèsent concernant l’apparition des troubles de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ou de la maladie de Parkinson, par exemple. Autres dommages que peuvent engendrer les perturba­teurs endocriniens: problèmes de reproduction, obésité, diabète …

« Ces substances n’obéissent pas aux courbes de toxicité classiques, précise le D’ Jean Lefèvre, membre de l’association Santé environnement France (Asef). Leurs effets peuvent être supérieurs à faible dose qu’à forte dose. Et des fenêtres d’ex­position font que les conséquences sont plus ou moins importantes. La vie fœtale et la toute petite enfance jusqu’à trois ans) sont particulièrement sensibles. » Un autre rendez-vous important a lieu à l’adolescence, moment de forte activité hormonale. Les effets des perturbateurs endo­criniens sont souvent différés : un enfant peut naître en bonne santé, mais déclarer un cancer des années plus tard. Il peut aussi y avoir des effets transgénérationnels.


Billet d’humeur : 5G comme GGGGGrrrr…

5G

Mais à quoi diable va servir la 5G ?

Une pub, entendue un matin en me tartinant de mousse à raser : « Votre train arrive sur le quai de la gare et là, stupeur ! Vous avez oublié de télécharger le film que vous vouliez ab-so-lu-ment regarder. Grâce à la 5G, il sera dans votre mobile avant que le train s’arrête ! »

La double lame faillit m’arracher un bout de menton. Enfin ! Enfin résolu le mystère existentiel qui me taraudait depuis des semaines : « Mais à quoi diable va bien servir la 5G ? » Je tenais la réponse : à télécharger des vidéos en Ultra Haute Définition sur un écran minuscule. Certes, pour accéder à ce nirvana technologique, je devrais remplacer mon smartphone acheté l’année dernière.

Mais un si miraculeux progrès ne le vaudrait-il pas ? Je me dis cependant qu’il devait exister d’autres usages de la 5G et interrogeais des spécialistes. Oui, m’expliquèrent-ils, un film peut être chargé en quelques secondes, la 5G permettant un débit 10 à 100 fois plus important que la 4G. Et pour un même volume de données transmises, elle consomme 70 % d’énergie en moins. Un gain bien moindre qu’avec la fibre, 10 à 30 fois plus efficace que le fil de cuivre qu’elle remplace. La 5G permet aussi, en milieu industriel ou pour la mobilité connectée, des communications plus fiables.

De quelle côté penche la balance ?

Mais les risques sont évidents : banalisation de la vidéo à très haute définition, augmentation considérable du volume de données transmises, donc de la consommation d’énergie, accélération de l’obsolescence de tous les équipements mobiles, multiplication d’inutiles objets connectés, menaces sur la sécurité numérique, extraction de ressources minières rares. Et, bien sûr, augmentation des potentiels risques sanitaires.

La balance avantages/inconvénients penche donc très fortement du mauvais côté. La 5G n’apporte aucun gain social, va accroître notre ébriété énergétique, augmenter les pollutions et tout cela parce qu’elle effectue simplement plus vite ce que l’on sait faire déjà très rapidement. Alors, pourquoi vouloir la généraliser sur toute la planète ? Ivan Illich, ce génial et iconoclaste décrypteur des dérives de nos techno-structures, nous a donné la réponse il y a bientôt un demi-siècle dans La Convivialité : « L’équilibre de la vie se déploie dans vidéo, les terrasses chauffées et les vols low cost à tout va, la 5G crée de faux besoins, accélère alors que nous sommes déjà en surchauffe.

Or, nous n’évaluons jamais la balance globale entre bénéfices et risques de nos outils par peur d’une insupportable vérité : […]


Avis d’experts : Conten’air vicié

construire en conteneur

Construire en conteneur, la fausse-bonne idée?

Entre le transport de marchandises toxiques, les divers nettoyages chimiques et la présence potentielle de métaux lourds, comment être certain qu’un conteneur maritime transformé en maison ne se muera pas en dernière demeure ?

À Brest, Marseille-Fos, Bordeaux, Le Havre ou Dunkerque, des centaines de conteneurs longs de 20, 40 ou 45 pieds s’empilent, parfois cabossés, rouillés. En 2011, 29 millions d’Équivalent Vingt Pieds (EVP) transitaient dans le monde. Quatre fois plus qu’en 1991. Certaines de ces boîtes, trop usées, ne peuvent reprendre la mer et garnissent les entrepôts dans l’attente d’une seconde vie, comme abris de jardin, espaces de stockage, cabanes de chantier… La tendance actuelle : les transformer en maisons. Pour l’esthétique et pour recycler ce déchet de la mondialisation. L’aspect économique pèse aussi ; en 2018, en sortie d’usine, un conteneur de 20 pieds neuf valait environ 2 000 €, un de 40 pieds HC(2), 3 000 €.

Acheté neuf, le conteneur vient généralement de Chine à vide ou après un seul transport de marchandises comme des palettes ou cartons. Le volet « recyclage » tombe à l’eau. D’occasion, il a voyagé pendant plusieurs années, sa structure est vétuste et il est impossible de savoir ce qu’il a transporté (les produits pouvant aller de l’alimentaire aux déchets nucléaires). Les négoces contactés conseillent tous du neuf pour l’habitat. Simple argument commercial ? Pas vraiment… La compagnie peut se séparer d’un conteneur pour plusieurs raisons : « amortissement fini, trop âgé, coût de réparation ou de nettoyage trop élevé, contamination trop importante… », liste Pierre Lemarié, dont l’entreprise expertise la conformité des conteneurs dans les dépôts avant qu’ils reprennent la mer.

Des informations hermétiques

Ce qui est certain, c’est que durant ses années de service, le conteneur a subi plusieurs nettoyages et contrôles dans divers pays. Remontons le fil… Une compagnie maritime fournit un conteneur à un chargeur de marchandises, qui est tenu de le rendre en bon état. Il empote (ou charge) le conteneur, qui part vers son destinataire, qui le dépote et est censé le nettoyer. Le plus souvent « avec de l’eau à haute pression, des produits chimiques si besoin », explique l’expert. Le conteneur est restitué à la compagnie en étant amené dans un dépôt agréé où il est réparé et expertisé par un personnel qualifié qui atteste de son état structurel et du nettoyage.

Si le premier point fait l’objet d’une certification CSC (Conteneur Safety Convention), le second ne l’est généralement pas. « Les dépôts n’ont pas le matériel, ni la consigne de vérifier ce qui a été fait par le destinataire », partant du principe que ce dernier a respecté son contrat. « Quand un conteneur arrive, s’il n’a pas de traces, d’odeurs ou un étiquetage de produit dangereux, aucun nettoyage spécifique n’est demandé. Seulement en cas de doute, on peut demander à l’immobiliser », précise Pierre Lemarié. […]


Mobilier : comment débusquer du bois d’ameublement sain

bois d ameublement sain

Les meubles sont des compagnons quotidiens, qu’il faut choisir avec soin. Ils peuvent vous offrir le meilleur – la chaleur et l’authenticité du bois – comme le pire, en introduisant des polluants dans vote intérieur. Nos pistes pour bien les choisir.

Le premier conseil est celui du bon sens. Privilégier les essences de bois locales, qui vont garantir une empreinte carbone réduite, tout en favorisant une exploitation pérenne des forêts nationales ou européennes (labels PEFC et FSC). Qu’il s’agisse de résineux ou de feuillus, les essences de bois sont nombreuses sous nos latitudes et répondent à tous les besoins en matière d’ameublement.

 


Les ondes électromagnétiques

ondes electromagnetiques

Vivons nous dans le meilleur des ondes ?

A la maison, au bureau, dans l’espace public, dans les transports… nous vivons au sein d’un “brouillard d’ondes” quasi permanent généré par nos moyens de télécommunication, nos installations électriques, nos objets connectés, etc. Quels sont les risques réels pour notre santé ? Qu’est-ce que l’électrosensibilité ? Comment se protéger de ces rayonnements envahissants ?

Nos sens sont incapables de les déceler ; pourtant, elles ont littéralement envahi nos vies. Télécommunications, santé, météo, navigation, recherche, électroménager…rares sont les activités humaines qui ne génèrent pas d’ondes électromagnétiques. Au travail, dans la rue, à la maison ; elles s’immiscent jusque dans nos lits. La question de leur éventuelle dangerosité, qui suscite une inquiétude croissante et légitime, est donc cruciale.

Face aux ondes, une stratégie d’évitement prudent

S’il est assez aisé de se préserver des rayonnements produits chez soi, il est bien plus délicat de se protéger de ceux venant de l’extérieur. En effet, éloigner une box de son bureau ne présent pas les mêmes difficultés que déplacer un pylône électrique… Des solutions existent pourtant pour chaque situation, qui doivent être adaptées au cas par cas.

 


FENG SHUI ou l’art d’habiter en harmonie

Feng Shui

Feng Shui.

Art de vivre ? Technique de décoration ? Science ? Pratique magique, ésotérique ? Croyance taoïste ? Arnaque commerciale ? Outil de développement personnel ? On entend tout à propos du feng shui ! Les tenants de cette approche orientale, en vogue en Occident depuis quelques années, se retrouvent en tout cas sur une quête commune : la recherche de l’épanouissement à travers l’habitat. La Maison écologique a enquêté. Chacun(e) pourra ainsi évaluer si elle ou il souhaite gravir « les neuf marches du Palais de Jade » ou dompter « le souffle du dragon » qui sommeille sous son toit


A la loupe

bien-être

Conjuguer le BIEN-ÊTRE au passif.

Le bien-être était au coeur de ce projet de construction passive. Feng shui, ouverture sur l’extérieur, régulation naturelle des températures… Sur la côte vendéenne, cette maison orientée plein sud accueille la lumière à baies ouvertes.


Feng shui, cultivez le bien-être

Cultivez le bien-être par le feng shui, un dossier du magazine La Maison écologique n°96

Appliquez les principes du feng shui à votre habitat, voici le programme de notre tout nouveau dossier à retrouver dans notre magazine n°96 de décembre 2016-janvier 2017.

Art de vivre ? Technique de décoration ? Science ? Pratique magique, ésotérique ? Croyance taoïste ? Arnaque commerciale ? Outil de développement personnel ? On entend tout à propos du feng shui ! Les tenants de cette approche orientale, en vogue en Occident depuis quelques années, se retrouvent en tout cas sur une quête commune : la recherche de l’épanouissement à travers l’habitat. La Maison écologique a enquêté. Chacun(e) pourra ainsi évaluer si elle ou il souhaite gravir « les neuf marches du Palais de Jade » ou dompter « le souffle du dragon » qui sommeille sous son toit.

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