Dossier : Tiny House, le petit habitat qui se pérennise

tiny house

Petit habitat et grandes promesses

Les tiny houses sont de plus en plus nombreuses en France. Et le nombre de fabricants a explosé. Utilisées comme résidences principales, elles promettent une vie simple, légère, tournée vers l’essentiel. Mais ces promesses tiennent-elles la durée ?

Dans la salle de pause qui flaire la franche camaraderie, une carte de France piquée de multiples punaises en bois donne le ton. La plupart d’entre elles sont concentrées dans le nord-ouest et le sud-est. « C’est l’emplacement de chacune de nos tiny houses », éclaire Michaël Desloges. Ici, en Normandie, l’entreprise La Tiny House conçoit sur-mesure ces petites maisons en bois sur châssis de remorque. Elle fut même la pionnière en France, en 2014. Dans l’atelier, les « gars » de Michaël travaillent sur deux nouvelles « tiny ». On reconnaît leur géométrie d’environ 6 m de long, 2 m de large et 4 m de haut.

Une taille standard qui assure, une fois l’aménagement terminé, le respect de la charge maximum réglementaire de 3,5 t. Elles seront les 109e et 110e tiny houses construites ici ; 90 % d’entre elles étant vouées à devenir une résidence principale. « Notre planning n’a jamais désempli. Les clients d’aujourd’hui ont un an et demi d’attente », avoue Michaël. Preuve pour le cofondateur de l’entreprise que les tiny houses ne sont « pas une simple mode, mais un phénomène qui s’installe ».

Célia Robert partage cet avis.

Elle est une des membres fondateurs du Collectif Tiny House, un réseau notable d’échanges et d’entraide entre porteurs de projets, autoconstructeurs, fabricants et habitants de tiny houses, créé en 2016. Sur Facebook, il compte 14 000 membres. « Et ça augmente à chaque médiatisation du sujet », constate Célia. Cependant, le nombre de « tynistes » reste impossible à quantifier. Les études statistiques ne s’y intéressent pas (encore) et leur situation parfois nomade ou non déclarée ne rend pas ce travail aisé. Même les fabricants de tiny houses prolifèrent discrètement. « En 2016, on [les] comptait sur les doigts de la main », se rappelle Célia. Sur la carte interactive du Collectif, ils sont désormais près de 50 à avoir été identifiés. « Mais tous ne s’ajoutent pas systématiquement et certains n’en font pas leur activité principale. Des charpentiers construisent des tiny houses juste parce qu’il y a de la demande. » Si tous ont le même rythme de production que La Tiny House, qui en construit environ 20 par an, un certain nombre de tiny houses se baladent très probablement dans la nature.


Vie de famille à bord d’un bus scolaire



Stéphanie, Arnaud et leurs quatre enfants vivent dans un ancien bus. Matériaux naturels ou de récupération l’ont mué en logement itinérant. Attachez vos ceintures, la maison démarre !

La maison de Stéphanie, Arnaud et leurs quatre enfants a jadis arpenté les routes du Calvados, puis de Vendée pour effectuer le ramassage scolaire. Jusqu’à ce que les nouvelles normes interdisent à ce bus de 1998 de circuler. En 2016, ils le débusquent sur un site d’enchères des services publics. Arnaud et Stéphanie décident de le rénover pour en faire leur habitat avec des matériaux sains, naturels et une bonne dose de récup’. Lire la suite


Reportage Tiny house : Ma mini-bicoque a la bougeotte

Tiny House à la bougeote

Notre Tiny House à la bougeote…

Stationnée dans le Gers, cette Tiny house sur remorque a été autoconstruite par un jeune couple fuyant Paris. Capable de voyager sur les routes, la maison devient synonyme de liberté… Mais aussi de contraintes.

Petit mais costaud… sans l’être trop. Régime drastique pour ce mini-habitat mobile limité à 3,5 t. Tout surpoids lui interdirait de circuler sur les routes françaises. « Chaque matériau est choisi en fonction d’un équilibre entre solidité et poids », confient Floriane et Marc-Antoine, qui ont autoconstruit cette tiny house dans le Gers. Ces 3,5 t de PTAC de la remorque qui sert de « fondation » à la maison permettent de la tracter avec un simple permis BE et un véhicule acceptant cette charge en plus de son propre poids (4 x 4, fourgon…). Marc-Antoine a passé son permis BE pour environ 800 € (600 € de conduite + 200 € de code).

Pour l’ossature bois du plancher, des murs et du toit, « on aurait préféré du douglas, plus durable et plus solide, mais l’épicéa est plus léger », tranchentils. Autre compromis, l’ossature bois est généralement contreventée avec des panneaux d’OSB, qui sont ensuite recouverts d’un revêtement. « Plutôt qu’un parquet ou un lino au sol, des panneaux d’épicéa font double emploi ; contreventement et finition. C’est joli, mais peu résistant, ça marque énormément. » Gain de poids supplémentaire : « on a pu passer en 18 mm d’épaisseur au lieu de 21-22 mm ». La face intérieure des murs est habillée de panneaux de contreplaqué de seulement 8 mm, assurant aussi contreventement et finition une fois peints.

Recettes pour perdre du poids

Le côté extérieur des murs est quant à lui revêtu d’un bardage en peuplier thermotraité, bois français et léger. Il est posé à claire-voie ; « les lames de 9 cm sont espacées de 1 cm, donc on gagne 10 % de poids, calcule Marc-Antoine. La prise au vent est probablement plus importante, mais nous n’avons pas prévu de lui faire prendre la route trop souvent et on n’a jamais dépassé 60 km/h. Par contre, malgré les grilles fixées en bas du bardage, les rongeurs arrivaient à grimper pour aller nicher sur le toit, à peu près plat, chaud, abrité du vent ». Un désagrément résolu par la pose de grilles en partie haute, barrant l’accès au toit. Celui-ci est à monopente, « plus simple pour notre première expérience de construction et ainsi, il ne faut une gouttière que d’un côté ». Voilà la balance soulagée. d’un côté ». Voilà la balance soulagée.

Les menuiseries en alu sont aussi moins lourdes que celles en bois, « mais ce matériau est froid l’hiver et moins performant en termes d’isolation, regrettent les propriétaires. […]


Avis d’experts : la voiture électrique

la voiture electrique

La voiture électrique, trompe-l’oeil écolo ?

Instaurée en 2015, la prime à la conversion vise à encourager l’achat d’un véhicule « propre ». Elle est cumulable avec le bonus écologique(1) calculé en fonction du niveau d’émissions de CO2 du véhicule. Ces politiques incitatives sont suivies d’effets. « Déjà en forte augmentation en 2017, le nombre d’immatriculations de voitures électriques (40 000 en 2018) a progressé de plus de 27 % », relève Maxime Pasquier. Pour les particuliers, désormais majoritaires parmi les possesseurs de véhicules électriques, la croissance est continue depuis 2015(2).

Pourtant, leur impact environnemental est loin d’être neutre. Une étude récente de l’Ademe(3) montre certes qu’un véhicule électrique utilisant une électricité faiblement carboné e(4) é met environ 9 t CO2-eq contre 22 t CO2-eq pour un véhicule thermique (selon une hypothèse de duré e de vie batterie de 150 000 km sur dix ans). Et que ses faibles émissions de dioxyde d’azote(5) et de composés organiques volatils contribuent à l’amélioration de la qualité de l’air en ville. Mais elle révèle aussi que sur l’ensemble de son cycle de vie, sa consommation en énergie primaire équivaut à celle d’un diesel, en raison notamment du faible rendement énergétique de la production électrique en France (facteur de conversion de 2,58(6)).


Billet d’humeur : SUV qui pue !



SUV qui pue !

Dernier-né de Rolls-Royce, le SUV Cullinan cumule les premières; Inédit, la présence d’une banquette arrière rabattable, d’un hayon ou de quatre roues directrices. Autre innovation, une transmission intégrale conçue par la maison mère BMW avec ce qu’il faut de béquilles électroniques pour faire grimper aux arbres un véhicule de 2,6 t et le faire descendre avec la plus parfaite placidité. “Une Rolls-Royce est d’abord un objet de désir, mais le Cullinan est une voiture dont les clients vont avoir besoin pour leur famille, parce qu’elle s’adapte à leurs loisirs ou que l’on peu y faire grimper le chien, “explique un porte-parole de Rolls-Royce.”

Ainsi commence l’article le plus stupide, le plus complaisant jamais lu en quarante années de fréquentation assidue du quotidien Le Monde.

Plus exactement, publié dans son supplément du samedi, dégoulinant de pubs de luxe et de papiers cencés humer l’air consumériste de notre temps.

Donc, même Rolls-Royces est atteint par le redoutable virus SUV… SUV pour Sport Utility Véhicle, dérivédes utilitaires 4×4, haut sur pattes et puissante motorisation, relooké en véhicule soi-disant tous usages et tous terrains, soi-disant urbain et familial.

Alors que l’on a besoin de concevoir des véhicules très légers, modulables, très sécurisants pour tous, réparables, sobres en énergies-renouvelables-et en matières premières, les SUV représentent exactement l’inverse.

Certains dépassent les 2 t à vide, leur motorisation est aussi surpuissante que boulimique et la surélévation du véhicule favorise l’insécurité en cas de percussion à hauteur d’assise plutôt qu’au niveau du bas de casse.

 

Or, malgrè l’évidence de cette inadaptation aux errements écologiques de ce monde, le virus du SUV, subtilement inolé par d’habiles campagnes de com’, s’est répendu sur la planète entière plus rapidement que la grippe aviaire ou les fast foods.

 


Habitat insolite : À six dans l’bus

Bus aménagé

[VIDEO] Un bus scolaire comme maison itinérante pour toute la famille.

La maison de Stéphanie, Arnaud et leurs quatre enfants a jadis arpenté les routes. Du Calvados à la Vendée, elle effectuait  le ramassage scolaire. Jusqu’à ce que les nouvelles normes interdisent à ce bus de 1998 de circuler. En 2016, ils le débusquent sur un site d’enchères des services publics. “Il est arrivé avec tous ses sièges, toutes ses bagagères et toutes ses fuites d’huile”, sourient Arnaud et Stéphanie. Ils l’ont rénové pour en faire leur habitat avec des matériaux sains, naturels et une bonne dose de récup’. Lire la suite


Alternatives : construire une tiny house

construire une tiny house

Conçevoir et construire une tiny house, écologique et autonome à 16 ans.

À quoi pense-t-on à 16 ans ? Copains, copines, soirées, devoir de maths à rendre… ? À 16 ans, Lars Herbillon, lui, avait une chose bien en tête : construire une tiny house. Et à tout juste 18 ans, il est en passe de remporter son pari. En effet, la mini maison du jeune homme originaire de Fréland, sur les hauteurs vosgiennes, est pratiquement terminée. Il compte l’habiter cet hiver pour son année de terminale.

Auparavant élève de l’école Steiner de Colmar, il devait travailler sur un projet pédagogique individuel durant sa 11e classe (équivalent à la 2nde) en 2015-2016. « Ce projet dure théoriquement un an mais, pour moi, l’idée était d’aller jusqu’au bout et de le réaliser concrètement…


Alternatives : vélo électrique

vélo électrique

Le vélo électrique : une alternative écologique et sportive à la voiture

Pour Véronique Horeau, le vélo électrique a été une révélation après avoir essayé celui d’une amie. Longtemps chercheuse en Guyane, le vélo représente l’histoire d’une vie. “J’ai appris très difficilement à faire du vélo dans la cour de la ferme familiale” raconte-t-elle. “Mais j’y tenais absolument. En effet, c’était le seul moyen d’être autonome pour aller à l’école comme pour sortir.”

Au Mans, où elle fait ses études, elle se déplace toujours en vélo. ” Il y avait une côte énorme pour aller à la fac. J’avais des mollets en béton !”

L’écologie est un véritable mode de vie pour Véronique. Lorsqu’elle s’installe dans le Gard, elle participe à l’instauration d’un « car à pattes » pour le ramassage scolaire. “La voiture pollue, la marche est bonne pour la santé. Ma volonté de ne pas ramollir mes enfants m’imposait de marcher au maximum.”

Mais, habitant à 2 km du bourg, elle perd trop de temps avec ses allers-retours pédestres.


Habitat mobile, le rêve nomade

habitat mobile tiny house

Vous regardez passer un joli camion aménagé et vous voilà nomade en rêve… Habiter mobile, c’est la liberté, pensez-vous. En effet, vous êtes libres de bouger en respectant cependant quelques règles concernant le nomadisme, le stationnement ou l’aménagement d’un terrain auquel amarrer sa maison escargot de temps à autre. Et, selon les cas, pas toujours facile d’être 100 % écolo lorsqu’on choisit une caisse en métal comme coquille. Votre rêve s’échappe ? Que nenni, avec ce dossier, vous allez enfin trouver matière à passer à la réalité. Bon voyage !