Escapade : Halte sobre et heureuse

maison posée sur pilotis

C’est une tout petite maison posée sur pilotis mais grandement ouverte sur l’extérieur. À La Haye-de-Routot (Eure), entre Rouen et Honfleur, au cœur du Parc naturel régional des boucles de la Seine normande, l’écologîte la Cabane heureuse invite ses hôtes à un retour à l’essentiel en adoptant des gestes écologiques. Inspirée du modèle des tiny houses, cette maison miniature d’une superficie de 15 m2 se devait d’être également un manifeste pour Élodie et Vincent, les maîtres des lieux. Une façon de limiter leur impact sur la planète, de consommer moins, de réutiliser et de recycler ce qui peut l’être.

Pas de télé ni de wifi, mais le spectacle de la nature sur grand écran. L’aventure a commencé il y a deux ans et demi. Élodie décide alors de quitter son emploi pour se consacrer à son nouveau projet. « L’idée de créer cette cabane est née de l’envie de partager notre lieu de vie avec des amoureux du tourisme nature en quête de lâcher-prise », confie-t-elle.

Sur un espace limité, elle condense l’essentiel avec des mètres carrés optimisés, une faible consommation énergétique, un agencement sur mesure, et donne de nouvelles idées pour penser sa maison autrement.

Réalisée par une entreprise locale à l’aide de matériaux renouvelables, la construction de la cabane (dessinée par Élodie) s’étale sur six mois avec comme fil conducteur son intégration dans l’environnement naturel. Un grand jardin arboré d’environ 3 500 m2, répertorié Refuge LPO (Ligue pour la protection des oiseaux). Elle est montée sur pilotis afin de laisser le sol respirer tout en permettant d’évacuer les eaux usées vers l’assainissement naturel par phytoépuration. Les toilettes sont sèches afin d’économiser l’eau potable et de valoriser le compost au jardin.

De l’ossature à la décoration, le bois est roi

Les matériaux et les équipements choisis jouent un rôle clé dans la durabilité de la construction et dans son confort de vie, été comme hiver. Revêtue d’un bardage en mélèze, la micro-maison en ossature bois profite d’une isolation en fibre de bois recouverte d’un habillage intérieur en contreplaqué de peuplier d’aspect brut. Au sol, des caissons de bois intégrant l’isolation en fibre de bois sont revêtus de panneaux OSB et d’un parquet en liège. De conception bioclimatique, la cabane orientée plein sud tire le meilleur parti des apports solaires en hiver grâce aux vitrages avec menuiserie bois qui, en prime, offrent un beau point de vue sur le jardin arboré. Avec deux petites ouvertures à l’est (chambre et salle d’eau) et une grande baie fixe à l’ouest, la lumière et l’air circulent partout.  […]


Escapade : Ecogîte de Saint-Bauzile

Ecogîte de Saint-Bauzile

Au delà de la voûte, le causse

Il faut quitter la vallée du Lot et s’élever au fil des lacets goudronnés pour rejoindre le Causse de Sauveterre. Une fois là-haut, le paysage s’ouvre sur des étendues steppiques ponctuées de petits tas de pierre qu’on appelle ici « clapas ». Au bout de la route, dans la lumière réfléchie par les pierres claires, le hameau du Falisson suscite l’exotisme de ces villages du sud lointain, à la limite du désert. Nous ne sommes pourtant qu’à vingt minutes de Mende, mais le contraste entre la vallée du Lot et ce causse aux vastes étendues perchées à 1 000 m y est sans doute pour beaucoup. Les ruelles sont calmes, mais l’état impeccable des maisons indique que le lieu est bel et bien habité. L’accueil de Nathalie, à l’accent chantant, parachève le dépaysement.

 


Escapade : Rondins des bois à la montagne

Rondins de bois

Au cœur du parc naturel des Pyrénées catalanes à deux pas du vieux village de Bolquère, le chalet Les Artigues aux allures de refuge de montagne invite à célébrer la nature. « L’idée de construire un chalet de vacances sur notre terrain à Bolquère est née alors que nous étions en vacances dans un gîte rural à La Réunion, en 2005. Accueillir à notre tour des vacanciers dans ce pays qu’on aime tant, la Cerdagne, nous a semblé une évidence, d’autant qu’Olivier avait entamé une formation de fustier depuis plusieurs années », explique Florence.

Ce chalet 100 % autoconstruction (à l’exception de la pose des panneaux solaires en toiture) dont le chantier va durer deux ans sera son oeuvre de fin de formation. « Nous le voulions en harmonie avec la nature environnante : gros rondins de bois de pays non traités, énergies renouvelables (bois et soleil ne manquent pas), matériaux sains et recyclés, fortement isolé pour faire face au froid de l’hiver et consommer peu d’énergie, d’où la toiture végétale, harmonieux par ses volumes et sa décoration, très confortable et facile à vivre », précise Olivier.

Après avoir dessiné les plans, il installe son chantier de construction à 20 km de Bolquère. Transformer des arbres bruts façonnés par la nature en maison n’est pas le choix le plus facile. Pratiquement aucun arbre n’est droit. « Tous les arbres sont d’abord écorcés à la main, lavés à haute pression, puis ajustés à la tronçonneuse pour assurer leur empilement au millimètre près », reconnaît-il. Il faudra un an d’efforts et de patience pour bâtir tronc après tronc cette fuste de bois brut. Et une année de plus pour réaliser la toiture, l’aménagement intérieur et les extérieurs.

La tendresse du bois brut

Pour favoriser le bien-être des hôtes et limiter l’impact sur l’environnement, le choix d’utiliser des matériaux naturels s’est imposé. « La nature isolante des murs en pin douglas non traité de 35 cm de diamètre en moyenne est renforcée par la laine de mouton glissée entre rondins. Sur la toiture, 35 cm de ouate de cellulose associés à 25 cm de terre végétalisée (qui en hiver retient le manteau neigeux) assurent l’isolation », détaille Olivier. Grâce à son orientation plein sud, ce chalet à la location toute l’année bénéficie d’un bel ensoleillement. En hiver, le poêle à bois norvégien (JØtul) suffit à chauffer les volumes (3 à 4 stères par an).

Pour limiter son empreinte carbone, Olivier récupère le bois de chauffage en traction animale avec son cheval ! La maison utilise aussi l’énergie solaire via 12 m2 de panneaux solaires thermiques installés en toiture. Ils alimentent l’eau chaude sanitaire, le plancher chauffant, la cloison chauffante à ossature bois à l’étage,et l’eau du bain nordique en été. Enfin, des panneaux solaires photovoltaïques 3 kWc (environ 16 m2) couvrent 50 % de la consommation électrique du chalet.

[…]


Escapade : Un écrin pour l’harmonie de groupe

bâtisse en pierre

À DIX MINUTES DE CORDES-SUR-CIEL, DANS LE TARN, le bien nommé gîte du Suquet (petit mont en occitan) permet d’apprécier la campagne alentour depuis

un lieu ouvert à la convivialité et à l’esprit de partage. Eve et Sébastien y accueillent depuis trois ans des groupes d’une quinzaine de personnes maximum dans une bâtisse en pierre calcaire de la fin du XIXe siècle, avec sa grange attenante, héritage de la rusticité humble de ces anciennes terres agricoles.

La rénovation de cet espace d’hospitalité a été menée principalement en autoconstruction et l’équilibre entre des matériaux sains et locaux, l’amélioration thermique et le patrimoine se ressent dans toutes les pièces de la maison. Dans le grand salon, les enduits intérieurs, à base de kaolin et paille, côtoient des murs en pierre jointoyée à la chaux. Au plafond, un enduit de terre rouge de Lexos, réalisé sur une trame de canisses, répond comme un miroir au sol en terre et chaux et confère à la pièce une douce chaleur pour de longues discussions hivernales. Pendant ces veillées, jeter quelques bûches dans le poêle bouilleur sera la seule consigne : ce dernier assure, avec des panneaux solaires, le chauffage et l’eau chaude de tout le gîte.

Quand le sommeil se fait sentir, un escalier conduit à l’étage où des chambres de deux à six personnes sont décorées selon des thèmes rêveurs et colorés, comme la chambre voyage et ses statuettes sénégalaises, ou la chambre mer et son écho, la chambre bleue, pour des nuits bercées par le calme des environs. « Au Suquet, souligne Eve, on peut vraiment écouter des concerts de silence. »

L’esprit au calme

Au matin, des pots de confiture de prune ou de poire cuisinées avec les fruits du verger annoncent une bonne journée.

Si le temps est chaud, la piscine hors sol habillée de bois, sécurisante pour les enfants, permet de se mettre au frais en contemplant la vallée. Cette dernière est exploitée par un Gaec estampillé AB. Pour mieux s’en imprégner, un détour par le chill-out s’impose : cet espace ouvert aux quatre vents, dans lequel on entre par une porte ronde symbolisant les cinq éléments, offre avec sa charpente réalisée par le charpentier d’art Yohan Leymarios, une solide protection pour méditer à l’air libre, tendre un hamac le temps d’une sieste, ou, à la mi-saison, profiter du jacuzzi chauffé par l’énergie solaire.

[…]


Escapade : Esprit brocante pour séjour rural

éco-gîte Les glycines

Un corps de ferme rénové dans une démarche écologique

Un marronnier centenaire à l’ombre généreuse et bienveillante, deux imposantes glycines odorantes, un corps de ferme comprenant une grange du XVIIIe siècle et une maison d’habitation du début du XXe. À 70 km de Bordeaux, sur les hauteurs du village de Saint-Sève, l’ éco-gîte Les Glycines réserve de belles histoires à ses hôtes. Au passé agricole de cette exploitation de l’Entre-deux-Mers, où l’on cultivait autrefois le tabac, les céréales, la vigne et où l’on pratiquait l’élevage, Olivier et Barbara Morineau ont ajouté d’autres anecdotes racontées par le mobilier, les éléments d’aménagement et les objets de décoration, tous chinés avec passion et patience dans les vide-greniers ou sur Internet.

Du local et de la récup…

Un petit royaume de la récupération où, sur 100 m², les époques et les styles s’entremêlent avec harmonie et simplicité. Dans la cuisine, la pierre d’évier d’origine côtoie une table en formica et une armoire métallique industrielle. Dans les trois chambres, à l’étage, des vantaux de fenêtres et de volets anciens en bois ouvrent sur des placards fabriqués par Olivier, intermittent du spectacle et bricoleur créatif, qui aime partager avec ses locataires l’histoire du lieu. Celle d’une maison inhabitée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, achetée il y a douze ans et entièrement rénovée dans une démarche écologique avec sa femme Barbara, professeure de yoga.

« Les vieilles maisons en pierre sont vivantes, il ne faut pas en faire des trucs avec Placo et plein de cochonneries en plastique, estime-t-il. Ce n’était pas notre coup d’essai, on avait déjà rénové ainsi notre résidence principale, à quelques kilomètres d’ici, juste avant d’acheter cette bâtisse. »

Pour mener à bien ce chantier où tout était à faire, le couple s’est fait aider de la famille, de quelques amis, dont un électricien pour le raccordement du tableau électrique, et d’un charpentier pour la pose des tuiles. La priorité a été donnée aux matériaux anciens ou naturels. . […]


Escapade : Une vie de Robinson

cabanes

Une vie de Robinson

DANS LE SUD DE LA CORRÈZE, en lisière de la vallée de la Dordogne, à mi-chemin entre Tulle et Aurillac, les cabanes de la Ferme des histoires mélangées invitent à un retour aux sources dans un milieu naturel préservé. C’est au coeur de leur domaine familial d’une cinquantaine d’hectares labellisé bio (Écocert), boisé de chênes et de châtaigniers, que Fabienne et son compagnon Vincent, d’origine corrézienne, ont eu l’idée d’installer quatre cabanes ouvertes à des hôtes en quête de nature et d’hébergement insolite, en famille ou en couple. Un vrai coin de paradis au milieu des bois avec un étang, des cours d’eau et de verts pâturages où les animaux de la ferme s’épanouissent en toute liberté. « Ce projet d’écohabitat est né de l’envie de partager notre passion pour la nature et de retrouver une âme d’enfant », explique Vincent.

Quatre cabanes, quatre univers

Construits dans le respect de l’environnement, en matériaux naturels ou de récupération, ces hébergements reflètent tous une recherche d’authenticité : sans eau courante ni électricité, équipés de toilettes sèches, on y goûte l’ambiance rustique, mais aussi intime de l’éclairage
à la bougie. « Ici, les gestes simples et responsables d’une vie en pleine nature s’imposent », poursuit Vincent.

Perchée à 6 m de hauteur à la croisée des branches d’un chêne vieux de 200 ans, la cabane de La Peyrade tutoie la canopée. Surplombant une terrasse totalement immergée dans la nature, à proximité d’un petit cours d’eau bordé de plantes aquatiques, elle transporte ses occupants au sein d’un univers végétal dépaysant, au plus près des oiseaux.
Construite entre deux chênes eux aussi bicentenaires, la cabane de la Margo, qui peut accueillir huit personnes, est dotée d’un abreuvoir alimenté par une source, qui permet de se baigner ou se se laver. Accessible par un pont népalais, c’est à dire un  […]


Escapade : camping le folastère

Le Folastere

L’écologie, ça vous tente ?

Le Folastère est un camping où on aime l’espace, la vue et l’écologie. Sur ces trois plans, le visiteur est servi. À Saint-Julien-de-Gua, au milieu du Parc régional des Monts d’Ardèche, l’endroit respire la nature sauvage. Pins et châtaigniers poussent entre les blocs de rochers et délimitent les emplacements des différents hébergements. En contrebas s’étale une mer de forêts. Au loin, on distingue d’un côté les Alpes, de l’autre la chaîne des volcans d’Auvergne. Autrefois, le site abritait une ferme. Puis, un camping à la ferme.

Et, aujourd’hui, un camping tout court, tenu par une famille que rien ne prédisposait à cette activité. « En 2011, nous cherchions juste un endroit pour installer un habitat groupé écologique avec nos deux filles, leurs conjoints et leurs enfants, témoignent Marie-Dominique et Xavier, un couple de sexagénaires en quête de nature.

 


Escapade : Les Kasalas

les kasalas

J’irai siffler là-haut sur la colline

Perchées à plus de 1 000 mètres d’altitude, les Kasalas, chambres d’hôtes de Monique et Daniel Pacaud se méritent. La route pour les rejoindre longe les sommets du Causse Méjean. Elle se termine par un passage ne laissant la place qu’à une seule voiture. Une fois arrivé à destination, le moment est enfin venu de poser ses bagages et de contempler. Les deux chambres d’hôtes indépendantes, idéales pour un séjour en pleine nature, ainsi que la maison des propriétaires, distante de quelques mètres, ont été écoconstruites sur une pente et, mise à part la maison du voisin, la vue sur le parc national des Cévennes est entièrement dégagée.


Escapade : Gîte de Cabre Perdu

gite de cabre perdu

Au bout de deux kilomètres de piste à travers la forêt, sur les contreforts du Massif central, apparaît un paradis de verdure de 4 ha, où se dressent plusieurs bâtiments anciens, agréablement restaurés. Le jardin verdoyant, surprenant, est parsemé de sculptures géantes en forme de fleurs ou de tire-bouchons pointés vers le ciel. Cet endroit à nul autre pareil se trouve à Teyssieu, au lieu-dit Cabre Perdu (chèvre perdue, en occitan). Deux artistes hollandais, Franck et Ine Van Helfteren, restaurent cette ferme en ruine depuis 2000, en utilisant des matériaux sains et locaux tels que pierre et bois, afin de respecter l’esprit du lieu.

 


Escapade : Séjour nature et permaculture



Séjour nature et permaculture

Leur terrain est écosystème.

Tous les éléments interagissent et jouent un rôle dans un environnement où rien n’est laissé au hasard. Ils peuvent s’y transformer, se revaloriser… En s’installant en Bretagne, sur une ancienne exploitation agricole, Stuart et Gabrielle ont tout mis en oeuvre pour vivre selon les principes de la permaculture. Une passion qui les unit depuis près de quinze ans.

“Pour moi, c’est arrivé en regardant l’émission Escape toriver cottage qui parlait d’un citadin qui voulait échapper à la ville et trouver un petit terrain à la campagne pour se nourrir”, se souvient Stuart.

Quand ils se rencontrent en 2004, en tant que bénévoles pour une association de construction earthship à Brighton, Stuart et Gabrielle réalisent qu’ils ont le même rêve :”un potager, quelques cochons, des volailles…” Ne reste plus qu’à le concrétiser; Ils quittent leur Angleterre natale en 2006 pour Saint-Maden, petite bourgade des Côtes-d’Armor.

Là, ils investissent un ancien hangar agricole déjà rénové. Autour de leur nouvelle maison, ils créent un potager, une serre, un système de phytoépuration, un jardin-forêt , des ruches, des enclos pour les canards, les moutons et les porcs… Parmi cette biodiversité soigneuse agencée sur un hectare, se trouvent deux gîtes.

L’un, préexistant et l’autre, issu d’une rénovation. Cette activité hôtelière, à l’origine, le couple n’en voulait pas. “On se moquait même des Anglais venus en France avec cette seule idée en tête”, rit Gabrielle. Pourtant, ce petit habitat déjà présent sur leur terrain les convainc du contraire. “On se disait qu’on pourrait s’en servir pour inviter de la famille, puis nous l’avons utilisé comme gîte et ça marche très bien.” Et pour cause, “c’est un nid douillet”, estime Gabrielle devant la vieille porte d’entrée en bois.