Dorénavant, les trois quarts des offres se revendiquent vertes.
Depuis quatre ans, les offres de fourniture d’électricité à base d’énergies renouvelables explosent. Entre produits d’appel à la limite de l’arnaque et véritables leviers pour la transition énergétique, comment faire un choix éclairé ?
En ce matin d’avril, sous une grisaille parisienne raccord avec le confinement, Jean-Dominique décide de se mettre au vert. Pas de s’échapper vers la campagne, non. Ce jeune retraité veut prendre le temps de changer de fournisseur d’électricité. « Je voulais mettre enfin ma consommation en adéquation avec mes idées », explique-t-il. Ne pouvant mettre du solaire sur le toit de son immeuble, il a choisi de s’impliquer en achetant des électrons renouvelables venus du réseau.
En couple dans un appartement de 60 m² chauffé au gaz, il vient d’utiliser dans l’année 2 140 kWh. Une consommation plutôt sobre(1), couverte jusqu’alors par l’opérateur historique de l’électricité en France, EDF, via le tarif réglementé. Un choix fait par sept consommateurs français sur dix, pour qui les électrons payés correspondent au mix électrique français, nucléaire à 70 %.
Premier réflexe de Jean-Dominique, aller sur le site du comparateur du Médiateur de l’énergie(2) : « Je voulais éviter le greenwashing et chercher des offres 100 % vertes. » Dans sa recherche sur le site Internet de l’autorité publique indépendante, il intègre donc le critère « % d’électricité verte ». Surprise, il se voit proposer 64 offres affichant 100 %, par 36 fournisseurs différents ! « Aujourd’hui, trois quarts des offres de fourniture d’électricité sont vertes », indique Frédérique Feriaud, directrice générale du Médiateur. La bataille commerciale fait rage et de petits fournisseurs alternatifs ont vu le jour.