Pas facile de se chauffer au bois en habitat mobile. Taille, poids, émissions, performance, les modèles adaptés sont encore rares.
Pour trouver le petit poêle à bois qui convient aux besoins, quelques critères s’imposent.
Yourte, roulotte, camion aménagé, tiny house… L’habitat alternatif et « léger » séduit. Pour ses usagers, le chauffage au bois est souvent la solution pour concilier efficacité énergétique, confort et maîtrise des dépenses. « Les poêles à bois sont fiables et autonomes par rapport au réseau électrique et au gaz. En hiver, le poêle à bois va aider à gérer le surcroît d’humidité grâce à une chaleur “sèche” qui va rayonner sur les matériaux environnants », résume Vincent Bouhours, cogérant de l’entreprise de construction de tiny house Baluchon.
Mais avant de choisir son poêle à bois, mieux vaut s’interroger sur sa puissance. L’enjeu est de trouver un poêle adapté aux petits espaces, à leur volume de chauffe et au degré d’isolation, « soit environ entre 1 et 2 kW pour la plupart des tiny houses de 15 m2 au sol avec une mezzanine », conseille Vincent. Le ratio classique est en général de 1 kW pour 10 m2.
Sacré Grizzly
À 1 000 m d’altitude, Marie, en télétravail dans la commune des Deux-Alpes (Isère), vit en tiny house en fond de vallée avec peu d’ensoleillement en hiver. « Après avoir fait des recherches sur Internet, le poêle à bois canadien Grizzly 1210 (Cubic Mini Wood Stoves) en acier pour 16 m2 est apparu comme la référence des poêles dans les petits espaces. Je l’ai commandé sur le site Internet de la marque et le fabricant de ma tiny l’a installé. En hiver, je réalimente le foyer en bûche toutes les heures pour garder une température constante d’environ 20°C, sachant qu’en mezzanine, la température peut grimper jusqu’à 25°C. Pour limiter cet écart, j’utilise un ventilateur à effet Peltier. Posé sur le dessus du poêle, ce ventilateur qui s’active grâce à l’air chaud montant est très pratique pour mieux répartir la chaleur, la propulser en avant à l’horizontale avant qu’elle monte tout de suite au plafond. Et ce, sans consommer d’énergie. De plus, en régulant la température, il permet de réduire la consommation de bois de chauffage », explique Marie, qui consomme environ un stère de bois par hiver, qu’elle se fait livrer.
À Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), Guillaume, technicien de bureau d’études, également en télétravail dans sa tiny sur le site du Ty Village créé par Aurélie Moy, utilise aussi ce poêle. « Je voulais un habitat cosy et, après avoir passé un hiver dans ma tiny, le retour d’expérience est plutôt positif. C’est un mode de chauffage agréable, bien moins sec que l’électrique, économe en bois : un demi-stère par hiver, que je me fais livrer sur place. Je débite les bûches de 30 cm en deux bûchettes de 15 cm de longueur adaptées à la taille du foyer », poursuit Guillaume. Pour le fabricant de tiny Vincent Bouhours, « ce poêle à bois en acier est un bon compromis entre puissance, poids (17 kg) pour conserver de l’inertie thermique et prix, sans oublier l’esthétique. De plus, on peut l’accrocher au mur en respectant les distances de sécurité, ce qui permet d’optimiser l’espace au sol ou de réserver un espace de
stockage du bois ».