Surélévation extension !

surelevation extension

Pour transformer un modeste pavillon en petit habitat écologique et facile à vivre, voici une recette à base d’extension, de surélévation et d’autoconstruction assistée. Sans oublier la complémentarité des propriétaires, Emily et Sébastien.

Moins célèbre et surtout moins riche que l’oncle d’Amérique, la grand-tante bigourdane possède néanmoins quelques propriétés intéressantes. Notamment une petite bicoque des années 1940, sise à Bagnères-de-Bigorre, petite ville blottie au pied des Pyrénées. Emily, la petite-nièce de 28 ans, kinésithérapeute, en atteste, elle qui a hérité de ce bien sans avoir jamais connu cette aïeule. L’héritage tombe à pic pour elle et son compagnon, architecte écolo. « Nous revenions d’un voyage pendant lequel nous avions fait du woofing pour travailler dans des fermes, sur des chantiers (terre, paille…), relate Sébastien Bonnier. Nous allions pouvoir nous poser, mettre en oeuvre chez nous les techniques écologiques que nous avions découvertes. Et fonder une famille. »

 


Surélévation en bois

surélévation en bois

Les jeux de la matières ont tout pour plaire.

Inconditionnels du matériau bois, Dominique et Jean-Yves l’ont sublimé dans leur surélévation. En n’occultant surtout pas les traces de la matière et de son histoire.

Je me méfie de l’écologie politique, même si je l’ai fréquentée de près. Elle donne parfois des choses très étonnantes, récupérée par les lobbies technologiques… Mais de manière pratique, il y a des choses à faire », revendique Jean-Yves Cairon, adepte de très longue date de l’écologie pratique. Quoi de plus concret que de transformer une maisonnette construite à la va-vite juste après-guerre en une habitation deux fois plus haute, moderne, économe en énergie et constituée de matériaux biosourcés ? « Eh oui, les vieux ont encore des projets ! », rigolent Jean-Yves Cairon, 69 ans, et Dominique Beyot, 60 ans.

 


Extension en béton cellulaire

extension en béton cellulaire

Pousser les murs avec le béton cellulaire.

Des blocs de béton cellulaire ont étendu l’aura de cette vieille maison en terre et pierre, ainsi réagencée et ensoleillée. Avec une grande attention portée aux énergies du lieu, cet extension a rallumé la flamme de la maison de Solange. Évitez de lui parler de chiffres et de dates, Solange Rivier serait bien embêtée pour vous répondre. « Je vis hors du temps, je suis beaucoup en voyage… », confie-t-elle. Solange habitait déjà depuis « 5 ou 6 ans » dans cette « vieille masure » quasi abandonnée dont elle avait habillé les murs de rideaux « pour cacher la misère » quand elle décide de la restaurer et de l’agrandir. Cette maison dauphinoise bâtie à Saint-Victor-de-Morestel, au sud-est de Lyon, est en pierres surmontées de pisé – de la terre crue compactée, technique répandue en Rhône-Alpes. L’extension de 42 m2 sera montée en blocs de béton cellulaire car « c’est un matériau léger, facile à manipuler, ignifuge, qui offre une bonne hygrométrie, une isolation [partielle, ndlr] et j’ai eu la chance de profiter d’un transfert d’entrepôt….


Extension et baies vitrées

extension et baies vitrées

Accueillir le soleil à baies ouvertes.

L’objectif de l’extension de cette ferme en pierre était on ne peut plus clair : faire place à la lumière. Incollables sur le bioclimatisme, Dominique et Patrick peuvent chanter à tue-tête : “laissons, laissons…entrer le soleil !

«Ne pas avoir assez de lumière, c’était notre hantise », se remémorent Dominique et Patrick, tombés sous le charme d’une maison largement exposée au sud. Les chiffres gravés dans un pignon font remonter à 1874 la construction de ce bâtiment en tuffeau typique du Sud-Touraine. « Les murs sont épais de 50 cm, ce qui offre un confort thermique relativement bon, mais ces maisons sont souvent sombres », souligne le couple. Le coup de foudre aurait-il déjà fait long feu ? Que nenni, ils trouvent rapidement la parade : « L’idée d’entourer une partie du bâtiment avec une extension, j’ai appelé ça le bonnet phrygien ! », rigole Dominique.

 


Techniques et matériaux, comment choisir ?

techniques et materiaux

La forme et la matière qui composeront votre construction sont une affaire de goût, mais pas seulement. Bien des contraintes qui vous échappent orienteront aussi votre projet. On vous met sur la piste…

Quel système constructif choisir pour mon agrandissement ? Quels matériaux utiliser ? Avant même de prendre connaissance des contraintes réglementaires (encadré p. 14), ne sautez pas la première étape : « définir les envies, les affinités architecturales, les besoins en agencement… Il faut aussi interroger la volonté d’autoconstruire, qui orientera vers des matériaux faciles à mettre en oeuvre ou un système constructif que vous maîtrisez », recommande l’architecte-conseil Lucie Cuquel.

 


Extension écolo, quésaco ?

Extension écolo

Agrandir sa maison sans trop alourdir son bilan environnemental n’est pas un espoir vain. Avant même de penser au choix des matériaux de construction, tout se jour à la conception. Bioclimatisme et sobriété sont les clés de votre futur cocon vert.

L’agrandissement le moins impactant pour l’environnement est celui qui n’existe pas. Toutes nos excuses si vous réalisez par ce simple constat que le magazine que vous venez d’acheter ne vous sera peut-être pas d’une grande utilité ! À l’Espace info-énergie du Tarn, Lucie Cuquel s’attache lors de ses rendez-vous de conseil gratuit à définir les besoins réels du projet. « Avez-vous vraiment besoin de cette surface supplémentaire ou suffit-il de restructurer l’existant ? De même, si le garage sert surtout de dépotoir, pourquoi ne pas le diviser pour y créer une chambre avec salle d’eau, ou un cellier ? », illustre-t-elle.


Bardage en bois brûlé et matériaux bruts pour cette rénovation écologique en ville

Rénovation écologique en ville à base de bardage en bois brûlé et matériaux bruts, à Vannes. Crédit: Gwendal Le Ménahèze

[VIDEO] Le bardage en bois brûlé de cette rénovation en fait craquer plus d’un. Katia et Jean voulaient rendre ce pavillon citadin des années 1950 économe et confortable. Pour lui donner une splendeur moderne sans grever l’environnement, ces adeptes du low-tech ont laissé apparents les matériaux bruts.

Après cinq ans à la Réunion, Katia, Jean et leurs quatre fils voulaient lumière et chaleur. « On ne visitait pas les maisons si elles n’étaient pas bien exposées », se souvient Katia. En outre, Jean rêvait d’une maison sans chauffage. Mais « je suis très frileuse, il fallait qu’il me confirme que j’aurais 22 °C ». Finalement, un poêle de masse suffit à chauffer les trois niveaux de la maison. « On peut aller partout dans la maison sans ressentir de changement de température. C’est extrêmement agréable », apprécie-t-elle. Les six mois de travaux ont été assurés en autoconstruction et par des entreprises (SARL Guyot, etc.). Originalité qui intrigue les voisins: une façade est bardée de bois brûlé.

Une nouvelle jeunesse pour cette maison du centre-ville de Vannes (Morbihan). Quand elle l’achète en 2013, la famille Guêné-Bruneau ne tombe pas sous le charme des vieilles moquettes. Ni du carrelage démodé et des façades « moches ». Ni du chauffage au gaz et de l’organisation antibioclimatique. D’abord, cuisine et salle de bains au sud avec de toutes petites fenêtres. Ensuite, pièces de vie ouvertes sur le nord… Pas question pour autant de faire table rase du passé. « On voulait laisser la maison le plus possible en l’état, donc garder les matériaux bruts », insiste Jean.

Pour en savoir plus, retrouvez notre reportage complet sur cette maison rénovée dans le magazine La Maison écologique n°103. En kiosques jusqu’à fin mars 2018 ou sur commande ici.

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Rénovation : la métamorphose du pavillon

Rénovation extension pavillon

[VIDÉO] Agrandie, isolée et bardée, cette maison sortie de terre dans les années 1950 est aujourd’hui méconnaissable, écologique et parfaitement insérée dans son jardin.

” Nous étions un peu serrés, à quatre dans 65 m2, se souvient Élodie, mais on aimait beaucoup l’emplacement de la maison, en plein cœur du village, à deux pas de l’école et du bus. Plutôt que de déménager, nous avons donc décidé de l’agrandir et d’en profiter pour rendre la maison moins gourmande en énergie. Nous voulions aussi utiliser des matériaux écologiques. » Ces divers souhaits mènent la petite famille vers Séverine Duchemin, une architecte rennaise spécialisée en écoconstruction.

Une rénovation-extension

« Les propriétaires ne voulaient plus surplomber leur jardin. Ils avaient vraiment à cœur de s’en rapprocher, raconte-t-elle. D’où l’idée de l’extension, qui, disposée côté est de la façade du jardin, dessine une terrasse extérieure qui se referme à la façon d’un patio », se souvient l’architecte. L’extension accueille l’entrée et le salon, ainsi que la cage d’escalier permettant l’accès à l’étage. Une partie du garage (côté jardin), pourvue d’une large ouverture plein sud, a été transformée en séjour-cuisine. Le séjour d’origine a été transformé en bureau et l’ancienne cuisine en chambre supplémentaire.

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Rénover

reportage renovation ecologique

De la passoire thermique à la maison passive.

Transformer une “passoire thermique” de 1978 en une maison passive baignée de soleil et de verdure. La mission n’était pas impossible pour Sylvain et Babette, un couple qui a su rassembler les compétences pour atteindre son but.


Extensions écologiques : appel à témoignages

extension-vendredi architecture

Appel.

Vous avez réalisé un projet d’extension de logement, mené en écoconstruction ? Vous souhaitez partager votre expérience ? La Maison écologique prépare un hors-série sur cette thématique, votre projet pourrait y être présenté… Alors n’hésitez pas à contacter notre journaliste Gwendal Le Ménahèze en lui envoyant un rapide descriptif de votre réalisation (superficie, matériaux, budget, photos) à cette adresse courriel : gwendal@lamaisonecologique.com

Au plaisir de prendre connaissance de vos projets…

L’équipe de la rédaction de La Maison écologique