Avis d’expert·es : Capteurs solaires à air chaud l’heure de faire l’appoint

22-AVIS DEXPERTS-CAPTEURS SOLAIRES

Les capteurs solaires à air chaud ont déjà de fervents usagers. Mais, ces derniers mois, avec la hausse du coût de l’énergie, leurs ventes ont fortement augmenté. Que peut-on réellement attendre de ce type d’équipement ? Pour quels usages ? Tour d’horizon.

Avec la flambée du prix de l’énergie en 2022 et 2023, les capteurs solaires à air chaud, prêts à l’emploi ou non, ont à nouveau la cote. Mais quelle est leur utilité réelle et que peut-on en attendre ? « Compléments de chauffage et de ventilation, les capteurs solaires à air chaud apportent de l’air neuf réchauffé par le soleil. Ils sont un excellent moyen de déshumidification de l’air ambiant, de retarder la mise en route du chauffage et d’anticiper son arrêt, car, en intersaison, c’est surtout l’humidité rentrant dans les maisons qui donne une sensation de froid », explique Christophe Vuyge, installateur et revendeur indépendant des appareils danois Solarventi. Un usage que confirme André Joffre, président de Tecsol, bureau d’études indépendant spécialisé dans le solaire.

D’après le distributeur en France, Capt’Air solaire, la demande a été multipliée par trois au second semestre 2022. En 12 ans, sa société a vendu 2 270 capteurs. Le gérant, Sylvain Bouhot, précise que « ce capteur peut apporter de la chaleur dans une pièce, mais il n’est pas suffisant pour chauffer une maison ». La majorité de ses clients l’utilisent pour différer le départ ou avancer l’arrêt du chauffage dans une résidence principale ou pour déshumidifier une résidence secondaire, moins habitée.

Charlotte Dumont cherchait une solution pour venir à bout de l’humidité ambiante de sa maison de 1946, près du bassin d’Arcachon (33), qui se manifestait par de la buée aux fenêtres et des moisissures. « Une température maintenue à 19°C et une VMC simple flux ne suffisaient pas. J’ai fait installer un capteur solaire (modèle 1 300 W SV20 de Solarventi) sur le toit au sud. Dès le lendemain, la buée avait disparu. L’humidité sur le bas des murs dans la pièce principale et ma chambre est partie au bout de quelques mois », constate-t-elle.


Alternatives : Des économies d’énergie sans travaux



Face à la crise énergétique et la flambée des coûts des matériaux, la contrainte économique pèse sur les projets de rénovation.

Et si des économies étaient à portée de main
sans dépenser davantage ? Pascal Lenormand, designer énergétique, livre son expertise.

Jamais, depuis les années 1970, on a autant entendu parler d’économies d’énergie que ces derniers mois. L’hiver approchant, nous sommes envahis de messages incitant à la sobriété énergétique. Un problème se pose : voilà des années que les discours officiels font rimer, avec une efficacité relative, « performance énergétique » et « travaux de rénovation ». Or, des travaux ne se programment pas dans l’urgence. Reste donc la « sobriété ». Le chiffre de « 7 % d’économie » pour « 1°C en moins » circule depuis des années, via l’Ademe, mais sans explication et, plus ennuyeux, sans mode d’emploi. Le sujet est pourtant vaste. Trois axes de réduction des besoins de chauffage sans aucun travaux méritent d’être particulièrement approfondis.

Nous l’avons fait en utilisant la simulation thermique dynamique sur un modèle standard de pavillon « parpaing-laine de verre » des années 1990. Notre scénario de base est celui qu’on rencontre encore beaucoup : 20°C en permanence dans l’ensemble de la maison. Nous avons alors cherché les gains accessibles sans travaux. Bonne nouvelle : les résultats vont bien au-delà du modeste 7 % pour 1°C !

Trois curseurs à activer

La recherche de gains se fait selon trois axes majeurs. Primo, le niveau de consigne. Comme le disent les autorités, nous pouvons baisser les niveaux de température. Sur notre modèle numérique standard, 2°C de moins, c’est 25 % de réduction des besoins de chaleur, donc des consommations. La grande question est surtout : comment diable baisser les consignes sans avoir froid ? La réponse est évidente : en augmentant légèrement l’isolation moyenne du corps, en particulier celle des jambes. L’hiver 2022 sera celui du caleçon long !


Charentaise et caleçon-long :
 confort et sobriété énergétique par l’habillement !



Investir pour son quotidien dans des habits qui prennent soin 
 de la planète et du porte-feuille en économisant l’énergie !

Incub’, think-tank spécialisé dans les problématiques énergétiques actuelles, prône des solutions low-tech et ré-humanistes. Son blog est depuis plus de 5 ans un lieu de réflexions énergétiques variées. Un de ses articles phares traite de l’impact de l’habillement, et en particulier des sous-vêtements thermiques pour améliorer le confort et diminuer les consommations énergétiques de chauffage des bâtiments.

Début septembre, Incub’ a lancé sa première gamme de caleçons-longs (leggings) et de Charentaises made in France : des produits permettant de baisser les consignes de températures de 1,5 à 2°C (sans diminution du confort) et de réduire les consommations d’énergie de 20 à 40%.

Où en sommes-nous en septembre 2022 ?

Les prix de l’énergie explosent, les signes du bouleversement climatique se multiplient. Le gouvernement et même Total ou Engie lancent des appels à la sobriété énergétique. En juillet 2022, la Commission européenne a demandé aux états membres de limiter le chauffage à 19°C dans les bâtiments publiques : la diminution des consommations de chauffage est au cœur de toutes les discussions.

Heureusement certains gestes très simples entraînent d’énormes économies d’énergie, permettant de réduire les dépenses des ménages et des entreprises sur un temps très court !
Baisser les températures, pourquoi pas ? Mais est-ce qu’il existe un moyen de baisser la température sans diminuer le confort…?

Comment améliorer son confort thermique ?

La sensation de confort dépend de plusieurs paramètres relatifs à l’environnement (température de l’air, des parois, vitesse de l’air, taux d’humidité…). Agir sur ces paramètres environnementaux implique bien souvent de consommer de l’énergie.

Mais deux autres paramètres, liés aux comportements, modifient également le ressenti :
– Le niveau d’activité, qu’on appelle le métabolisme (quand on court, on a chaud)
– Le niveau d’habillement (c’est celui qui nous intéresse ici !)
C’est un jeu de curseurs : quand on pousse un des curseurs, il faut en baisser un autre pour obtenir un résultat équivalent.

Il est possible de déterminer par le calcul la combinaison de paramètres idéale pour vivre confortablement une activité donnée. Il existe une équivalence entre « changement de vêtement » et « ajustement de la consigne de chauffage ». C’est particulièrement facile dans les bureaux ou en entreprise, où les activités sont prévisibles.

UNE SOLUTION (ou deux ?)

Nombreux sont ceux qui l’ont adopté depuis plusieurs années, sur le terrain : porter des sous-vêtements thermiques procure une sensation équivalente à une élévation de la température ambiante de l’ordre de 1°C à 1,5°C.
Autrement dit, en portant un caleçon-long, on peut baisser la consigne de 1,5°C en maintenant un confort identique. Et selon les lieux, -1,5°C c’est une économie de 15 à 40% sur les consommations.

À la maison comme au bureau, de tels équipements permettent de réduire les factures et d’améliorer la productivité !

Une autre zone du corps est particulièrement intéressante d’un point de vue énergétique : les pieds. La plante des pieds (comme la paume des mains) est dotée d’un système circulatoire particulier : l’anastomose artério-veineuse.
Les veines et artères y sont connectés de telle manière que les échanges thermiques y sont trois fois plus importants que sur le reste de la peau. Donc, la bonne gestion du contact entre nos pieds avec le sol est un paramètre essentiel de notre confort thermique.

Dans la plupart des cas, aujourd’hui, nos portons au bureau des chaussettes fines dans des chaussures à semelles « denses », en caoutchouc ou en cuir. Idéal pour se refroidir à grande vitesse !


La charentaise est une pantoufle traditionnelle, made in France, dotée d’une semelle de feutre (isolante donc) et fourrée en pure laine (isolante donc).

C’est de faite, la chaussure idéale pour un travail de bureau ou sédentaire.

>> Suivez la campagne de financement participatif d’Incub’ <<

À PROPOS d’INCUB’

Incub’ est un ovni des approches énergétiques. Son co-fondateur, Pascal Lenormand, travaille depuis plus de 20 ans sur le lien entre thermique humaine et usages de l’énergie. Après plusieurs années au sein des plus grands groupes de textile outdoor, il était temps d’appliquer ces découvertes à notre transition énergétique.

Incub’ se définit aujourd’hui comme “le contraire d’un fournisseur d’énergie”. Ses interventions permettent de réduire massivement les consommations énergétiques dans les bâtiments privés comme publics, en minimisant les investissements par l’usage de solutions passives, low-tech et ancrées dans le réhumanisme.

Investissez dans des habits qui prennent soin de la planète, du porte-feuille… en économisant l’énergie !

Ça n’est ni high-tech, ni ultra tendance, ni compliqué, c’est tout simplement efficace. Ça fonctionne, tout de suite, en vrai, et pour pas cher.
En tant que vraie personne, dans le vrai monde, qu’est-ce qui vous tiendra chaud cet hiver ? Des histoires marketing ou des objets conçus pour votre confort ?

Prêt pour investir dans un caleçon-long ou des charentaises ? >> Engagez-vous dans la campagne de financement participatif d’Incub’ << qui coure jusqu’au 18 octobre. A vos charentaises !

 

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Sobriété sauce La Maison écologique

mode de vie sobriété

Sobriété, sobriété, sobriété… alors que les pages de notre magazine fourmillent depuis 20 ans de conseils pour vivre la sobriété en toute sérénité, depuis quelques jours le mot est arrivé sur toutes les ondes, dans tous les médias. Et malheureusement, rarement sous des aspects positifs puisque la sobriété serait synonyme de contrainte pour tout ces découvreurs des effets du changement climatique…

Alors pour vous donner à voir de beaux projets tout en sobriété, nous avons eu envie de vous présenter une mini mini sélection de nos articles inspirants sur ce sujet, à retrouver dans nos magazines d’archives :

-N°129, La Maison écologique, rénover un pavillon en basse consommationReportage sur une rénovation en quête de sobriété

Du pavillon 1970 à la basse consommation (à retrouver dans LME 129)

 

 

Cahier pratique pour apprendre à construire une marmite norvégienne

Un équipement low-tech pour finir de cuire sans énergie (à retrouver dans LME 122).

 

fabriquer une cuisinière de masseNotre dernière enquête sur la cuisson au bois

Autonomie en cuisine, allumez le feu… de bois (à retrouver LME 121)

 

 

Récupérateur de chaleurNotre test produit sur les récupérateurs de chaleur sur eaux usées

à retrouver dans LME 85

 

 

 

Isolation extérieureNotre dossier Pourquoi et comment isoler sa maison par l’extérieur

à retrouver dans LME 120

 

 

 

 

Notre tout dernier dossier, Ils vivent Low-tech

à retrouver dans LME 131ils vivent low-tech

 

 

 

 

besoin de logements si grands ?
Notre hors-série dédié aux milles et une joie de la sobriété

Réduisons la taille de nos logis (LME HS 13)

 

 

 

 

 

Pour les plus curieux d’entre vous, n’hésitez pas à parcourir les pages sommaires de nos anciens numéros, car nombreux sont nos sujets qui invitent à la sobriété. Bonne découverte…


Rénover : du pavillon 1970 à la basse consommation

-N°129, La Maison écologique, rénover un pavillon en basse consommation

Rénover un pavillon année 70 en basse consommation

À l’entrée du Parc naturel régional (PNR) de la Brenne, dans un petit village à 6 km du Blanc (36), une maison sort du lot. Perchée sur sa petite colline, avec son bardage en bois et en tôle de la même couleur que l’écorce des arbres, elle semble fraîchement sortie de terre. Une fois dans la propriété, accueilli par un bois, des poules et des oiseaux, le visiteur découvre un pan de la maison. Sur le mur du sous-sol, un crépis typique des années 1970 est en train de disparaître sous les coups de pinceau d’un artisan. « Le peintre a attendu le beau temps pour finir les façades », annonce la propriétaire. Un dernier détail pour créer l’illusion parfaite. C’était exactement l’ambition de Martine Tissier et Alain Blanchet, heureux propriétaires de cette construction de 1974, achetée 85 000 € en 2015. Faire de ce pavillon basique et conventionnel une maison contemporaine, performante et ancrée dans le paysage.

« À la base, nous cherchions un terrain pour faire écoconstruire. Nous le souhaitions boisé, afin d’observer les oiseaux et densifier leur population, car avec la rivière la Brenne, beaucoup d’espèces sont présentes », raconte Alain, passionné d’ornithologie. Après deux ans de recherches infructueuses, le couple change son fusil d’épaule et part sur une rénovation. Un jour, il tombe sur ce pavillon, abandonné depuis dix ans, avec un terrain boisé de 1,2 ha. Il en voit tout de suite le potentiel. « Les anciens propriétaires étaient des gens âgés, ils sont partis dans leur résidence secondaire et ne sont jamais revenus ici, explique Martine. La maison était restée complètement dans son jus depuis toutes ces années avec même les croquettes du chien dans la gamelle. Il y avait un bazar monstre, mais cela ne nous faisait pas peur ! » Quelqu’un passait l’hiver pour chauffer le pavillon, ce qui a permis de ne pas le laisser se détériorer. « Il n’était pas trop loin du village sans être dedans et cochait pas mal de nos critères », ajoute Alain.


Billet d’humeur : L’assurance-vie sobriété

sobriété BILLET HUMEUR, La Maison écologique, 128

Avez-vous remarqué ? Plus un rapport, pas une tribune sans le mot « sobriété ». Moins clivant que « décroissance », moins effrayant qu’« austérité », moins monastique que « frugalité », on nous sert la sobriété à toutes les sauces jusqu’à… l’ébriété.

Même notre président de la République s’en est emparé. Ainsi, son discours de Belfort sur l’énergie commence par « le premier grand chantier est de consommer moins d’énergie. En d’autres termes, gagner en sobriété ». Avant (sans doute effrayé par une telle audace ?) de se reprendre dès la phrase suivante : « La force de notre modèle social […] ne serait pas soutenable si nous ne continuons pas de produire davantage. Qui propose de produire moins m’expliquera comment on pourra protéger plus ? »

« Qui m’expliquera… » ? Eh bien, peut-être ce billet d’humeur?

Tout d’abord, Monsieur le Président, vous confondez (mais vous n’êtes pas le seul !) sobriété et efficacité énergétique, deux piliers de la transition énergétique qui ne sont pas de même nature. L’efficacité énergétique optimise le rendement des technologies utilisées, limite pertes et gaspillages depuis la conception jusqu’à la fin de vie. La sobriété, quant à elle, recherche le bon usage et non le mésusage, le juste dimensionnement et non le surdimensionnement, le partage au lieu de l’individualisation. Bien au-delà des petits gestes, elle interroge nos choix collectifs en matière d’équipements, d’aménagement de l’espace et du vivre-ensemble. Elle interpelle le juste emploi des matières et matériaux : flexibilité d’usage, recyclage, réemploi, réparabilité, limitation de l’obsolescence…

Prenons l’exemple de la voiture individuelle. La recherche de plus d’efficacité énergétique se concentre sur la technique : un meilleur aérodynamisme, un rendement du moteur plus élevé, un carburant au meilleur pouvoir énergétique et au moindre impact environnemental, l’assistance électronique pour une conduite plus économe. La sobriété est tout autre. Elle interroge tout d’abord l’usage par une question aussi simple que radicale : ai-je vraiment besoin de faire ce déplacement? Si oui, ai-je besoin d’utiliser une voiture? Quelles sont les alternatives? Ensuite, elle nous interpelle sur le dimensionnement. Est-il vraiment bien malin d’utiliser une berline de 2 t pour transporter un humain 30 fois moins lourd? De disposer à bord d’un luxe de gadgets numériques alors que nous avons les mêmes dans notre smartphone? Enfin, la sobriété appelle la mutualisation : puis-je covoiturer? Recourir à l’autopartage au lieu d’être l’unique propriétaire de ma voiture?

Concevoir et agir sobre, c’est donc faire mieux avec moins. Préparer un avenir moins addict à l’abondance, moins inégalitaire, protégé des ravages de la spéculation sur des ressources limitées. Un avenir plus sûr aussi car plus résilient face aux redoutables conflits qui jalonnent une fois de plus la destinée humaine. Une assurance VIE, en quelque sorte.

Avec, aussi, la joie comme message subliminal. Un vieux sage récemment disparu nous l’a longtemps murmuré : mais oui, la sobriété est heureuse! Car elle est protectrice, éthique et juste.


Cahier travaux : Déposer et poser ses fenêtres soi-même

fenêtres CAHIER TRAVAUX La Maison écologique 128

Pour une bonne rénovation thermique, changer ses fenêtres peut faire une vraie différence. À condition de réaliser une bonne étanchéité à l’air. Marche à suivre.

Changer ses fenêtres est souvent la première chose à laquelle pense le particulier pour améliorer le confort thermique de son logement. Pourtant, les ouvertures ne représentent que 10 à 15 % des déperditions de chaleur. Contre 30 % pour le toit et 25 % pour les murs. Le changement des fenêtres doit donc se faire en tenant compte de tous les paramètres thermiques de l’habitat. Le mieux reste de rénover la totalité de la maison en une seule fois. Quand cela n’est pas possible, il faut s’adapter ! C’est le cas dans cette maison de ville des années 1900, située en plein cœur de Tours (37) et dont l’isolation thermique par l’intérieur (ITI) sera réalisée ultérieurement.

Feuillure originelle retrouvée

Le choix des fenêtres s’est porté sur des menuiseries bois (pin) de la marque française Bieber avec un double vitrage phonique et Securit (retardateur d’effraction) 44.2 acoustique/16/8. « Afin de respecter au maximum le cachet de la maison, les clients ont opté pour la gamme Inova mf (monument de France) : les joints de solin sont apparents à l’extérieur, les rejets d’eau sont directement posés sur les traverses basses et la pièce d’appui est traditionnelle (pièce en bois saillante) », indique Raphaël Derré, menuisier spécialisé en écoconstruction. Lors de la rénovation, la feuillure originelle en pierre, comblée lors d’une précédente rénovation avec de la brique, réapparaît, prête à accueillir les nouveaux dormants très épais (68 mm) qui assurent une bonne performance. Les compribandes, elles, garantissent une bonne étanchéité à l’air et à l’eau.

Coûts :

• Fenêtre Bieber phonique, 92 kg (l 1 240 x h 1 790 mm) : 1 345 € HT

• Tapées de persiennes : 110 € HT par fenêtre

• Autres coûts matériaux : 111 €

Outils :

• Disqueuse

• Burineur

• Scie sabre

• Marteau

• Tournevis

• Visseuse-dévisseuse

• Pied-de-biche

• Mètre

• Niveau

• Règle de niveau

• Burin

• Serre-joints

• Scie circulaire

• Pulvérisateur à eau

• Perforateur

• Visseuse à choc pour vis béton

• Spatule de plâtrier

• Fil à plomb

• Truelle ou langue-de-chat

• Bâches de protection

Matériaux : 

• Planches de coffrage bois

• Fenêtre Bieber

• Ciment naturel prompt

• Tapées de persiennes

• Mortier patrimoine à la chaux aérienne

• Mortier adhésif 

• Joint colle

• Peinture

• Compribandes (type Contega Fiden Exo Pro clima)

• Vis béton de 7,5 x 150 mm (sans chevilles possible dans des corps pleins comme
la pierre)

• Vis de 5 x 60 mm bichromatée standard 

• Clé BTR


Ils se sont battus pour éviter les coûts

MAITRISER LE BUDGET RENOVATION

Le combat d’Astrid et Jérémie pour maîtriser le budget de leur rénovation a été payant. Malgré les imprévus qui ont alourdi la note et contrarié les travaux, leur pavillon d’Ille-et-Vilaine est passé de passoire énergétique à logement basse consommation.

Un combat de longue haleine

Maîtriser les coûts d’une rénovation est un combat de longue haleine. En Ille-et-Vilaine, Astrid et Jérémie Emery-Schiettecatte ont dû conjuguer avec un budget contraint, des exigences de performance énergétique et de matériaux écologiques, ainsi que des mauvaises surprises qui plombent les factures.

Pour les guider, ils enrôlent l’architecte Séverine Duchemin, qui propose de démonter le chien assis, grande lucarne intégrée dans la toiture, et le remplacer par une gerbière, qui rejoint le plan de la façade en prolongeant le mur des niveaux inférieurs. Petite fuite dans le porte-monnaie suite à la dépose du chien assis durant l’hiver : le bâchage défaillant provoque des infiltrations dans la chambre d’Eliot, obligeant à reprendre une partie du parquet. Au-dessus de cette gerbière au toit presque plat, un élément en zinc reprend la pente d’origine « pour pouvoir installer les panneaux solaires avec une inclinaison optimale de 40-45°, pointe Séverine Duchemin. On aurait pu les mettre à côté, mais cette boîte centrale aurait porté son ombre sur les panneaux ». Très peu visibles, ils ne sont pas encastrés dans la couverture, « faisant économiser à peu près 1 000 € ».

La subtile valse des fenêtres

Toutes les ouvertures sont conservées, mais les fenêtres sont redimensionnées pour être plus harmonieuses et pratiques. « On a cassé les allèges sous d’anciennes fenêtres pour en faire des portes-fenêtres donnant accès à la future terrasse en hauteur, détaille l’architecte. Agrandir l’ouverture permet d’avoir plus de lumière, on retrouve en hauteur ce qu’on perd en largeur de vitrage à cause de l’isolation des tableaux. » Mais dans la chambre au premier étage, les propriétaires ont « résisté à la tentation de transformer la fenêtre en porte-fenêtre, ce qui aurait impliqué des travaux de maçonnerie, donc un surcoût, alors qu’elle ne donne pas sur la terrasse et aurait requis un garde-corps », souligne Astrid. De plus, cela permet de caser le radiateur dessous.

Pour bénéficier de la lumière naturelle et de la vue jusqu’à la cuisine positionnée au nord, la cloison qui la séparait du séjour est déposée. « Un ingénieur structure a vérifié que le ferraillage présent dans la poutre qui passe au-dessus pouvait bien porter le plancher supérieur sans ajouter de poteau », précise Séverine Duchemin. Lorsque le porte-feuille se renflouera, une verrière fermera la cuisine pour l’isoler en termes de bruit et d’odeurs tout en gardant la lumière et la vue qui ont séduit le couple lorsqu’il a visité la maison.


Ils ont conjugué le passé au présent

Rénover une maison ancienne

En rénovant cette vieille maisonnette en pierre, Alice et Matthieu ont métamorphosé ce logis vétuste de Loire-Atlantique en cocon très performant et économe, tout en préservant les traces de ses vies antérieures.

Nous avons fait notre nid dans une coquille existante

Nous avons fait notre nid dans une coquille existante, qu’on a adaptée tout en gardant son âme », retrace Alice Maine, qui a jeté son dévolu avec son compagnon Matthieu Quantin sur cette vieille maisonnette en pierre, sommairement rénovée dans les années 1950, puis restée en l’état et devenue vétuste. « Il était plus facile de partir d’une base presque nue. On pouvait choisir notre système de chauffage, mettre une bonne isolation… Ça aurait été encore plus compliqué s’il avait fallu garder des éléments auxquels adapter notre projet. » Même si, avec le recul, Alice estime qu’il aurait été « mille fois plus simple de construire neuf » que de conjuguer avec « la dalle pas droite, le toit alambiqué et toutes ces adaptations sur-mesure qui prennent un temps monstrueux », il reste important pour le couple de « nous situer dans une histoire, savoir que cette maison avait déjà vécu des choses et qu’on allait en revivre avec elle. Et les volumes sont plus originaux, pas standardisés ».

L’histoire en mémoire

Pour respecter cette histoire, la jeune architecte affine les plans pour obtenir « une insertion la plus harmonieuse possible ». Elle crée une maquette 3D numérique, mais aussi une en carton pour mieux se rendre compte de « comment le projet s’insérait dans l’environnement et trouver la forme du nouveau toit qu’on avait du mal à visualiser ». Charpente et couverture sont vétustes ; « quitte à les retirer, on en a profité pour gagner des mètres carrés en surélevant le toit ». La partie la plus ancienne dispose d’un grenier qui sera aménagé en R+1 et la surélévation permet de prolonger au-dessus de l’ancienne extension (actuelle cuisine) ce plancher existant, mais en conservant la différence de niveau. Sans quoi « on aurait dû remonter l’ancien plancher au niveau de l’autre, donc augmenter la hauteur de la façade sur rue. Or, nous ne voulions pas dénaturer la maison, ni la rue qui est mignonne ». Alice refuse aussi de modifier la hauteur de l’autre façade « pour ne pas ajouter d’ombre portée sur le jardin qui est petit ». Face à ces deux contraintes, « un toit unique paraissait très massif et effaçait l’histoire de cette extension ajoutée à la première partie ». Le toit sera finalement double, en forme de M asymétrique dont les fortes pentes maximisent les apports solaires en hiver par les fenêtres de toit.


Cahier pratique > Equipement : Marmite norvégienne, la cuisine low-tech



Une caisse surisolée qui réduit les besoins énergétiques pour la cuisson et mitonne de savoureux mets sans surchauffe.

Envie d’une purée de pois cassés  mais le printemps appelle aux activités extérieures? Dans une marmite norvégienne – alias MN -, ces légumineuses et bien d’autres plats pourront mijoter sans risque de sen­tir des odeurs de roussi jusqu’au fond du jardin. Cet outil low-tech conserve la chaleur d’un plat et en termine len­tement la cuisson sans nouvel apport d’énergie. Elle peut se présenter sous la forme d’une boîte isolée et fermée her­métiquement, comme ci-après. La cha­leur y est ainsi conservée, d’autant plus à l’aide d’un réflecteur intérieur (ici, plaques offset récupérées en imprimerie). Éco­nomie d’énergie réalisée à la cuisson 50 %, d’après Les Amis de la Terre. La MN trouve ensuite sa place en cuisine.

Temps de cuisson à tâton

Passionnée de la MN sous toutes ses formes, Mireille Saimpaul y a dédié des ouvrages instructifs12l. « Le mieux reste d’expérimenter sa MN »,assure-t-elle. Mais pour débuter, elle conseille« de porter le plat à ébullition, de 1 min pour les légumes à 30 min pour les légumineuses, puis mettre aussitôt dans la MN, couvercle fermé. Le plat finira de cuire en 30 min pour les légumes à 2 h pour les légumineuses». Si le séjour en boîte dépasse 2 h, porter de nouveau à ébullition avant consommation.