Concevoir l’éclairage intérieur, c’est associer confort et consommation énergétique réduite. Et adopter des solutions spécifiques pour chaque pièce, dans un marché désormais dominé par la technologie des Led.
Privilégier la lumière naturelle reste bien entendu une des priorités lors de la conception de la maison; l’énergie la moins polluante est celle que l’on ne consomme pas. Une fois cet adage bien en tête, une autre priorité consiste à optimiser le confort des occupants en adaptant l’apport de lumière à leurs besoins. À chaque pièce correspond un éclairage en fonction de la destination de celle-ci, de sa surface et de sa configuration, mais aussi de l’ambiance souhaitée (détente, intimité,travail, etc.). Ainsi, la cuisine et la salle de bains requièrent un éclairage puissant pour les plans de travail, l’îlot central, l’évier, le lavabo, etc. L’endroit où l’on prend les repas, tout comme l’entrée, l’escalier ou l’espace de jeu ou de devoirs ont besoin d’une luminosité bien plus importante que celle de la chambre parentale.
Pour quantifier l’éclairage nécessaire, on se réfère communément à des fourchettes d’éclairement lumineux (voir tableau p. 50), exprimées en lux, l’unité de mesure qui décrit le flux lumineux reçu par unité de surface. L’intensité lumineuse que doivent fournir les lampes dépend donc de la surface à éclairer. Pour la déterminer, plus question désormais de raisonner en watts, comme c’était le cas avec les lampes à incandescence ou les halogènes, mais en lumens (unité de mesure du flux lumineux). En effet, le rendement lumineux des ampoules à économie d’énergie est non seulement meilleur, mais il varie selon la technologie. Quant à la formule de calcul, les distributeurs conseillent de multiplier le nombre de mètres carrés par le nombre de lux attendu. Ainsi, pour une chambre de 15 m², les besoins portent
sur une fourchette de 375 à 750 lumens, à répartir entre plusieurs points lumineux, comme le souligne Bruno Lafitte, ingénieur Ademe expert en éclairage : « Cela évite d’avoir un point central sur lequel il faudra davantage de puissance pour éclairer les zones éloignées. » Pour les pièces en L, il est recommandé de traiter l’espace en deux rectangles distincts.
Le blanc, chaud ou froid ?
Un autre critère pour le choix des ampoules : la température de couleur de la lumière, exprimée en degrés Kelvins (°K). Elle détermine l’ambiance produite par la source lumineuse. De reposante avec une température basse (2 000 à 3 000°K, ou blanc chaud) à dynamique (à partir de 4 000°K pour le blanc neutre et au-delà de 5 000°K pour le blanc froid qui tire vers le bleu).
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