Avis d’expert·es : Ventilation naturelle pas de VMC mais des idées

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Renouveler l’air de sa maison sans recourir à une ventilation mécanique, c’est possible. Bien que les VMC équipent dorénavant quasi de facto les logements neufs, la ventilation naturelle continue de susciter de l’intérêt. En version pure et dure ou assistée, elle requiert toutefois quelques attentions.

Parler de ventilation dans un logement, qu’elle soit naturelle ou mécanique, fait référence à des dispositifs architecturaux ou techniques qui permettent généralement d’aérer le bâtiment », veut rappeler Robert Célaire, ingénieur conseil, également maître de conférences à l’école d’architecture de Montpellier.

Pour lui, les avantages de la ventilation naturelle sont clairs et sa mise en œuvre dans l’habitat est possible. « Comparée à la VMC, elle conduit à “ démécaniser ” l’architecture en évitant l’achat d’un caisson de ventilation et de conduits qui, même s’ils occasionnent des dépenses d’énergie relativement faibles, ont un coût d’investissement, d’entretien et de remplacement significatif, et peuvent générer des pathologies en cas de dysfonctionnement (bouches encrassées, gaines déboîtées…) et avoir parfois des impacts acoustiques. » Il estime que la ventilation naturelle, si elle est intégrée dès l’amont d’un projet, peut même « stimuler une architecture bioclimatique de bon sens, permettant potentiellement de traiter les trois finalités de la ventilation : ventilation hygiénique pour éliminer les polluants, ventilation d’évacuation de la surchauffe et ventilation pour la création de vitesse d’air pour le confort d’été [lire encadré p. 24]. Toutefois, la nouvelle réglementation environnementale applicable pour les bâtiments neufs (dite RE2020) ne permet pas de prendre en compte explicitement dans le calcul ce type de ventilation architecturale », déplore Robert Célaire.

Rafraîchissement low-tech

Maître d’œuvre d’un projet de tiers-lieu communal de 380 m2 en ossature bois, isolé en paille, dans le Pays-Basque, Lauriane Lascurain s’est positionnée en faveur de la ventilation naturelle. « L’intérêt final est d‘abaisser au maximum les consommations d’énergie et de réduire autant que possible le recours à des équipements techniques. Ce bâtiment doit aussi pouvoir se passer de chauffage et de climatisation si les usagers le souhaitent », explique-t-elle. Et de compléter : « Le système a été pensé sur la base du rafraîchissement nocturne d’été. »

De là à concevoir un système 100 % manuel et naturel ? Le pas n’a pas été franchi. « Par défaut, les sanitaires ont été équipés de VMC simple flux ; les bureaux et espace commun, de VMC double flux. L’utilisateur sera formé pour limiter ou se passer de leur usage, mais le choix leur reviendra », concède Lauriane Lascurain.

Recourir à une ventilation naturelle par rafraîchissement nocturne conditionne l’agencement d’un lieu et ses finitions. Pour les façades : brise-soleil, dentelles anti-intrusion et impostes pour conjuguer aération, sécurité et limitation de la surchauffe. Favoriser des ouvertures en bandeau, et battantes, peut être un plus pour laisser entrer l’air sans subir le rayonnement solaire.

En intérieur, les pièces sont autant que faire se peut traversantes. « Si ce n’est pas possible, et hormis pour les portes coupe-feu [obligatoires dans les lieux recevant du public ou dans les cages d’escalier d’un collectif, ndlr], les huisseries intérieures sont surmontées d’impostes qui créent une circulation de l’air continue en interne », rappelle l’architecte.

« Ce phénomène de rafraîchissement par création d’une vitesse sur l’occupant est puissant, car on a un potentiel d’abaissement de la température ressentie d’environ 4°C, ce qui permet donc de ressentir 26°C lorsque l’air est à 30°C », complète pour sa part Robert Célaire.


Avis d’expert.es : VMC double flux d’entrée de gamme : qu’en disent les experts ?

VMC double flux d'entrée de gamme AVIS EXPERT La Maison écologique 128

Naturelle ou mécanique, simple ou double flux, ou encore simple ouverture de fenêtres, le choix de ventilation est un sujet récurrent et questionne toujours autant. Le prix aussi est parfois un frein. Qu’en est-il de la VMC double flux d’entrée de gamme ?

Il est des jours où parviennent au magazine des questions techniques de nos lecteurs, apparemment anodines, mais qui suscitent des débats passionnants au sein de la rédaction et jusque chez les experts de nos domaines de prédilection. C’est le cas de ce message de Brigitte qui nous dit avoir « découvert l’existence d’une ventilation mécanique double flux à moyen rendement fabriquée en France, l’Autogyre Renouvel’air df 70. Le rendement de 70 % semble vraiment léger mais je me demandais si au regard du prix de la machine (389 €), il n’y avait pas tout de même un intérêt à l’utiliser en alternative à une VMC simple flux hygro B ». 

Tout d’abord, merci Brigitte d’avoir lancé ce sujet dont l’importance augmente avec la prise en compte de l’étanchéité à l’air dans les travaux d’isolation en construction et en rénovation.

En effet, l’éligibilité aux aides en rénovation, mais aussi le respect des réglementations RT2012 et désormais RE2020 enjoignent à construire et rénover des bâtiments qui tendent à devenir « étanches à l’air », c’est-à-dire avec le minimum de fuites d’air non maîtrisées.

L’étanchéité à l’air, une mesure de sobriété et d’efficacité

En premier lieu, et comme l’explique le foisonnant site Internet du bureau d’études thermiques Fiabitat, « l’équation “j’ajoute de l’isolant = je réduis ma consommation de chauffage” est trop simpliste pour les constructions basse consommation. Investir dans une isolation conséquente et maintenir une surface de fuites importante n’apporte aucun gain, si ce n’est pour le vendeur de matériaux ». Dans la note technique d’Enertech(1) « L’étanchéité à l’air des bâtiments : pourquoi et comment faire ? », Olivier Sidler explique qu’une petite variation de 1 vol/h (sous une pression de 50 Pa au test de la porte soufflante) conduit à une augmentation de la consommation de 4 kWhEP/m².an : « Lorsque les besoins de base étaient de 200 kWhEP/m².an, les défauts d’étanchéité ne se voyaient pas. Mais lorsqu’on vise des bâtiments performants aux besoins de l’ordre de 20 ou 30 kWhEP/m².an cela devient prépondérant. »

Dans une démarche d’économie d’énergie, un système de ventilation double flux est une mesure d’efficacité énergétique très importante ; l’air vicié chaud transmet ses calories à l’air neuf plus froid entrant (en hiver tout du moins). Mais les contraintes techniques (réseau important de gaines, calibrage des débits d’air, emprise du caisson de ventilation, maintenance et entretien) et financières (l’installation d’un caisson double flux et des réseaux d’extraction et d’insufflation monte rapidement à plus de 5 000 € HT) font souvent pencher la balance du côté de réseaux simple flux, moins onéreux, mais sans récupération des calories.

Quid de la ventilation naturelle double flux ?

Plusieurs architectes et bureaux d’études sont capables de concevoir des réseaux de ventilation naturelle double flux, avec un tirage mécanique (sans moteur électrique). Mais ces réalisations se cantonnent pour l’instant aux bâtiments de grande envergure, généralement hors logement(2). Les principales problématiques viennent de la variabilité des vents, de la grande emprise en volume des cheminées de tirage et des conduits internes afin d’assurer des débits de renouvellement d’air suffisants.


Equipement : Installer et entretenir une VMC double flux

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Autoconstructeurs débutants, s’abstenir ! Poser une VMC double flux requiert expérience et précision pour s’assurer une ventilation sécurisée, efficace et non bruyante.

Une VMC double flux a plusieurs avantages

Une ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux a plusieurs avantages. Elle permet d’évacuer l’humidité excessive ainsi que les polluants contenus dans l’air intérieur de l’habitation, le tout selon un fonctionnement automatique. Terminés les inconvénients thermiques d’une VMC simple flux ou d’un extracteur. Ici, les calories de l’air sortant sont récupérées par l’air entrant via un échangeur.

Il est recommandé aux autoconstructeurs d’être accompagnés

Installer un tel équipement requiert d’être expérimenté. Étant donné la complexité de l’installation et le coût de l’investissement, il est recommandé aux autoconstructeurs d’être accompagnés par un professionnel pour le dimensionnement et le plan du réseau (nombre de bouches par pièce, taille des gaines, débit de ventilation, etc.), puis pour la mise en service si l’on veut obtenir une ventilation efficace et éviter les déboires (soufflerie bruyante consécutive à une vitesse de circulation de l’air trop élevée, etc.).

Un disjoncteur C10 indépendant affilié au caisson de VMC est obligatoire afin d’éteindre la ventilation en cas de départ de feu. Bien entretenue, une VMC double flux peut avoir une durée de vie supérieure à 20 ans (contre trois ans si elle n’est pas entretenue), d’où l’intérêt de choisir une centrale dont les pièces (ventilateur, échangeur) sont facilement réparables. Une maintenance régulière, par un professionnel, tous les deux ans est bienvenue.

Matériel

• Caisson de la VMC

• Gaines semi-rigides

• Coudes

• Réducteurs de section

• Manchettes de bouche

• Bouchons

• Sorties de bouche

• Adhésif d’étanchéité à l’air

• Si isolation du caisson : OSB, vis à bois, laine de bois semi-rigide 80 ou 100 mm

Outils

• Cutter

• Visseuse

• Perceuse

• Débitmètre

• Si isolation du caisson : scie à bois, scie circulaire


Santé : des capteurs pour la qualité de son air intérieur

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Avec les confinements à répétition, l’enjeu d’une bonne qualité de l’air intérieur s’est à nouveau invité dans les demeures. Le sujet est sensible, car il touche la santé de tout le monde, et délicat car ce type de pollution ne se voit pas. Pourtant, l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI(1)) montre que cette pollution est plus importante qu’en extérieur. Il existe d’ailleurs peu de corrélation directe entre les deux. Vivre en rase campagne, au milieu des bois, n’exempte pas d’avoir un air intérieur très vicié. Et cette nuisance augmente ces dernières années : les bâtiments économes en énergie ont une étanchéité à l’air de plus en plus performante, mais les systèmes de ventilation ne fonctionnent pas toujours parfaitement.

Les polluants se classent en trois catégories : chimique (COV, CO, NOx, benzène, etc.), biologique (virus, bactéries, moisissures, allergènes, etc.) et physique (particules, fibres d’amiante, fibres minérales artificielles, radon, champs électromagnétiques, etc.). Si des capteurs grand public ont fait leur apparition, impossible de mesurer les 2 741 polluants intérieurs répertoriés par l’OQAI, dont 254 sont considérés dangereux. Et si ces utiles outils donnent des indications, ils ne dispensent pas de ventiler, ni de faire attention à ses habitudes et ses achats.

Des guides de bonnes pratiques existent

Car mesurer la qualité de son air peut vite se transformer en chemin de croix onéreux. Recevoir des alertes régulières pour certains polluants peut même induire angoisse et stress. Le plus serein reste la prévention, puis d’opter pour un simple appareil de mesure d’humidité relative, température et CO2 à moins de 100 €. Si la qualité faiblit, c’est qu’il est temps de ventiler plus ou d’aérer. Une ventilation efficace et permanente reste la base d’une saine atmosphère. Une VMC double flux bien installée et bien réglée permettra aussi de filtrer l’air entrant. Des guides de bonnes pratiques existent, comme le Guide grand air de Medieco disponible gratuitement
en téléchargement(2).

L’obligatoire et l’indispensable : détecteur de fumée et de CO  

Depuis 2015, les détecteurs de fumée sont obligatoires dans les habitations. Pourtant, il y a plus dangereux que les fumées : le monoxyde de carbone (CO). Le site du Gouvernement le rappelle, ce « gaz incolore, inodore, toxique et potentiellement mortel […] résulte d’une combustion incomplète […] ». Il est responsable d’une centaine de décès annuels en France. Ne pas oublier l’entretien des systèmes de chauffage et posséder un extincteur. Un capteur standard coûte 30 €. Un petit rien pour sauver des vies !

L’incontournable en zone radon  

Le radon, gaz radioactif naturellement présent dans les sous-sols granitiques et riches en uranium, est responsable de 3 000 décès par an.


Ils ont rénové une maison en paille

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Aurélie et Gweltaz ont acheté une maison autoconstruite en bois et paille deux ans plus tôt. Ils l’ont améliorée pour s’approcher des performances passives. VMC double flux et chauffe-eau solaire ont fait chuter les factures et grimper le confort !

De tels logements ne courent pas les vitrines des agences immobilières. Bioclimatique, alimentée en eau de pluie, chauffée pour une poignée de bûches, bâtie en bois et isolée en bottes de paille ; Aurélie et Gweltaz achètent en 2016 cette maison autoconstruite dans un quartier de Vitré (35). Le descriptif a beau être idyllique, ils découvrent quelques lacunes et décident de pousser ses performances.
« Les murs en paille avec finition bois ou chaux étant perspirants, certains pensent qu’on peut se passer de ventilation. La vapeur d’eau migre à travers la paroi, mais les polluants, eux, ne sont pas évacués. Composés organiques volatils (COV) des peintures, formaldéhydes des colles », cite Gweltaz en toquant contre le plan de travail de la cuisine qui « en dégage pendant deux ou trois ans ». Conseiller info-énergie(1), il apporte un appareil de mesures du taux de particules fines, de dioxyde de carbone (CO2), de COV et d’humidité.

« Un logement ne devrait pas dépasser 800 parties par million (ppm). Ici, on ne descendait jamais sous 900 ppm. Avec des invités, on a vite grimpé à 1 600 ppm. Chacun expire du CO2, porte des vêtements, du parfum… Le temps d’y rentrer une bûche, le poêle dégage du monoxyde de carbone, du benzène, du NOx. Le taux est monté à 2 500 ppm. Le lendemain, on était à 1 100 ppm… » Lire la suite


Cahier pratique : Entretenir sa VMC simple flux

Entretenir sa vmc

Entretenir sa VMC

Une ventilation silencieuse se fait vite oublier, pourtant son entretien est essentiel à son efficacité et à sa longévité.

Une ventilation mécanique contrôlée (VMC) a pour objectif de renouveler l’air intérieur de l’habitation afin d’en extraire l’humidité excessive, les odeurs ainsi que les polluants. Les modèles à simple flux aspirent l’air des pièces dites sèches (chambres, salle à manger, salon) vers les espaces plus humides (WC, salle de bains, cuisine) jusqu’à l’extérieur, via un caisson motorisé électrique. Tout ce circuit, aérien entre pièces sèches et humides, puis dans des gaines en plastique jusqu’à l’extérieur, doit être propre et bien disposé afin que le flux d’air soit opérant et suffisant.

La vigilance est de mise

Si des traces d’humidité apparaissent dans l’habitation, autour des menuiseries ou au coin des pièces, si l’ambiance devient inconfortable (difficulté à se réchauffer) ou que la VMC émet un bruit de souffle plus conséquent, c’est sans doute que son fonctionnement est altéré. Voilà pourquoi il faut garder un œil et une oreille attentive à cet équipement. En outre, nombre d’incendies dans les combles s’expliquent par un échauffement du moteur de ventilation, dû par exemple à un recouvrement accidentel du caisson.[…]

Ma VMC fait du bruit

En principe peu incommodante si elle est bien installée, devient plus sonore (souffle), plusieurs causes peuvent être explorées. Le nettoyage des bouches et des gaines a-t-il été fait régulièrement ? Les clapets des bouches d’extraction sont-ils coincés en position basse (il existe sur certaines un mode « boost » pour lequel l’ouverture est plus large) ? Un objet est-il tombé sur une gaine réduisant son diamètre ?

Le détalonnage, quésaco ?

Dans le cas où le niveau du sol de certaines pièces a été modifié, il faut s’assurer que l’espace sous les portes reste suffisant pour permettre le passage d’air nécessaire à la ventilation des pièces. Comptez 1 cm dans les pièces sèches et 2 cm à l’entrée de la cuisine.


Avis d’experts : chauffage et ventilation

chauffage et ventilation

Chauffage et ventilation double flux.

Dans un logement neuf basse consommation, la ventilation double flux renouvelle l’air en permanence. Pourquoi alors ne  pas simplement utiliser cet air, comme fluide caloporteur pour se chauffer ? Plus facile à dire qu’à faire.

En effet, le principe d’un chauffage par l’air de la VMC est très différent de celui d’une pompe à chaleur air/air. Ici, il n’est plus question d’air pulsé par un ventilo-convecteur. Il s’agit simplement d’utiliser le renouvellement régulier de l’air de la maison par une ventilation (VMC) double flux, avec récupération de chaleur, en lui ajoutant un générateur de chaleur.

« Sur le papier, ce principe est génial, puisqu’on supprime tout bonnement le système de chauffage ! », note Olivier Sidler, spécialiste de l’énergétique du bâtiment.


Ventilation



Respiration, cuisson gaz, chauffage par combustion, humidité… Autant de sources de pollution de l’air intérieur qui le rendent généralement plus toxique que celui de l’extérieur ! Les maisons deviennent de plus en plus étanches afin de limiter nos consommations énergétiques. C’est pourquoi, depuis 1969, la ventilation des logements est obligatoire pour évacuer les polluants.

Attention, ce n’est pas parce que vous avez une maison perspirante que vous devez vous passer d’une ventilation. Les murs gèreront l’humidité, mais n’évacueront pas les polluants présents dans l’air. Le principe de la ventilation est simple : on aspire l’air vicié des pièces humides comme la cuisine ou la salle de bains et la dépression créée fait que de l’air neuf s’introduit par des bouches de ventilation placées dans les pièces à vivre (salon, chambres…).

 

Il existe plusieurs types de ventilation :

 

La VMC (ventilation mécanique contrôlée)

Simple flux, où l’air rentre par des grilles généralement placées au-dessus des fenêtres et sort par des bouches d’extraction. C’est la plus abordable financièrement et facile à mettre en œuvre, mais pas la plus performante. Dans le cas d’une VMC hygro A (plus économique à l’achat), l’entrée d’air est autoréglable, ce qui veut dire que le débit est constant. Pour une hygro B (plus économique à l’usage), l’arrivée d’air dépend également de l’humidité de la pièce.

 

La VMR (ventilation mécanique répartie)

Fonctionne comme la précédente mais où chaque extraction d’air se fait par des bouches indépendante (elle ne fait pas partie d’un réseau), ce qui la rend plus facile à mettre en œuvre en rénovation.

 

La VMC double flux

Elle fonctionne avec des bouches d’insufflation et d’extraction avec débits régulables. Cette VMC possède deux réseaux de gaines qui se croisent autour d’un échangeur de chaleur. Les calories de l’air vicié ne sont plus perdues, mais transférées à l’air neuf. D’où de précieuses économies d’énergie à la clé. Dans les habitats passifs, la VMC double flux constitue même la principale source de chauffage. Cependant, à cause de ce double réseau, la mise en œuvre n’est pas forcément aisée, ce qui la rend plus adaptée aux bâtiments neufs. Remarque : pour faciliter l’installation en rénovation, il existe également des VMC double flux décentralisées.

La VMI (ventilation mécanique par insufflation)

La ventilation mécanique par insufflation (VMI) fonctionne en sens inverse de la VMC? L’air extérieur est pris au niveau du toit et « poussé » vers l’intérieur dans la pièce centrale. La sortie d’air se fait par de petites grilles auto-réglables au niveau des plinthes des chambres et salles d’eau.

 

Il est également possible de coupler une ventilation avec un puits canadien (réseau de gaines enfoui à environ 1m dans le sol). Ce dernier préchauffera l’air en hiver et le rafraîchira en été avant de le souffler dans la pièce, ce qui augmente le confort et les économies d’énergie.

Questions à se poser

Quel type de ventilation se prête le mieux à mon projet ?

Quel type de régulation privilégier pour ma maison ?

L’investissement dans une VMC double flux peut-il être pris en compte dans les apports de chauffage ?

Points de vigilance

Une ventilation demande de l’entretien : changer ou nettoyer les filtres régulièrement, dépoussiérer les bouches d’insufflation et d’extraction, changer les piles des bouches…

Le dimensionnement du réseau ainsi que le réglage des bouches sont importants. Vous pouvez faire appel à un bureau d’études pour vous assister.

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Comment choisir sa double-flux ?
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Reportage : Une maison avec ventilation par insufflation
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Autoconstruction : Installer un puits canadien

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