Autoconstruire : Une architecture rayonnante

maison octogonale

Une architecture rayonnante

Autoconstruite à 95%, dans la Loire, la maison octogonale en bois et paille de la famille Pavlik est le beau fruit du travail patient de nombreux réseaux familiaux, amicaux et professionnels.

Une maison octogonale

Avec ses huit pans de toit convergeant vers son chapeau vitré et ses larges baies ouvertes du levant au couchant, la maison de Clémence et Martin Pavlik affiche clairement les inspirations des ses autoconstructeurs. Clémence, institutrice en classe unique, les précise : « Fille d’agriculteurs bâtisseurs en paille dès 1992, j’ai complété ma formation à l’IUFM par un CAP de taille de pierre. J’aime les matières brutes naturelles, la paille, la pierre, le bois, la terre, la construction écologique, le style en rondeurs de l’architecte autrichien Hundertwasser… Et je me sens rurale, définitivement. »

Martin, naturaliste gérant du bureau d’études Écotype Environnement, a « découvert la construction paille par des articles et par un copain de fac qui m’a convaincu, alors
que je suis le fils d’un artisan conventionnel. Les livres de Samuel Courgey et Jean-Pierre Oliva, un article de La Maison écologique de 2012 m’ont donné des idées.

Quand on s’est connus avec Clémence, nous avons commencé un carnet d’envies de construction, que nous avons ensuite confrontées aux contraintes d’usage et de mise en oeuvre. Le rond pose des soucis pour les grandes baies vitrées. Le dodécagone renchérissait trop le coût de construction. Nous avons simplifié, ce serait un octogone avec une clé de voûte ouverte sur le ciel, comme le tonoo d’une yourte. La forme octogonale permet de suivre la course du soleil, favorise la luminosité, la perception d’espace libre ». Clémence complète : « C’est esthétique, mais ça complique l’ameublement. Même avec de grandes chambres, la contrainte des angles fige les aménagements. »

Mener tout de front

En 2013, le jeune couple trouve un petit coin de nature où donner vie à ses rêves, à Saint-Martin-la-Sauveté, à 640 m d’altitude dans les monts de la Madeleine, au nord de la Loire. Le village, qui compte un millier d’habitants, s’inscrit […]


Construire : une maison test

maison test

Il a tout essayé pour mieux conseiller.

Passer de la théorie à la pratique, c’est ce qu’à fait le thermicien Samuel Champouillon en construisant sa propre maison. Double ossature bois, isolation paille, serre solaire, enduits… des tests grandeur nature.

Samuel Champouillon aurait pu faire des tas de savants calculs et construire pour sa famille une maison aux standards passifs. Mais ce thermicien pour le bureau d’études Qui Plus Est a préféré réaliser un bâtiment certes très économe en énergie, mais abordable financièrement et facilement reproductible par des artisans locaux. Avec l’idée de mettre à l’épreuve un maximum de
techniques et matériaux. « Je peux ainsi en parler à mes clients en connaissance de cause », justifie-t-il.

 


Construire : de la matière grise au service de la performance

construire puy de dome

Sylvia et Vincent ont rencontré Fernand Ribeiro très en amont de leur projet, ce qui a permis à l’architecte d’optimiser la conception de leur maison du Puy-de-Dôme pour un prix abordable.

L’architecte nous a demandé de décrire notre maison idéale. Une fois cela fait, il nous a dit qu’étant donné notre budget – moins de 200 000 € pour la construction –, il allait falloir accepter la négociation… et faire les sols et la peinture nous-mêmes. Nous n’avions jamais fait ce type de travaux mais bon an, mal an, nous y sommes arrivés », racontent, amusés, Sylvia et Vincent Marliac. Installés au Cheix, dans le Puy-de-Dôme, avec leurs deux enfants de 7 et 10 ans, ils occupent leur maison depuis le printemps 2014.

 


Vue d’ailleurs : construction en bambou en Equateur

construction en bambou

Les Équatoriens misent sur le bambou

De l’habitat social aux maisons de luxe, plus de 300 000 familles résident dans des maisons de bambou en Équateur. Ce matériau économique et écologique présente de nombreux atouts. Sur la côte Pacifique, dans le petit village de Puerto Rico, à flanc de colline, au milieu des champs de canne à sucre et à l’ombre des palmiers, le designer Rafael López a construit sa propre maison, il y a quatre ans. Une maison bioclimatique d’un étage, édifiée essentiellement à partir de bambou. Plus précisément, de caña Guadua (Guadua angustifolia), l’une des centaines d’espèces existantes. Un matériau naturel que l’on retrouve dans la structure triangulaire du bâtiment, mais aussi dans ses murs, réalisés selon la technique du torchis. « Il s’agit d’un panneau de bambou aplati sur lequel est appliquée une fine couche de ciment d’un centimètre pour couvrir les espaces qui se forment quand la canne est applatie, explique le concepteur. Certains constructeurs utilisent une méthode ancienne qui consiste à mélanger de la terre, de la bouse de vache et de la paille, mais elle est surtout utilisée à la montagne. »


Faire bâtir écologique, en toute logique



Faire bâtir écologique, en toute logique

Confier la construction de sa maison à des professionnels du bâtiment est à la fois excitant et stressant. Excitant parce que c’est souvent un rêve qui se concrétise, l’occasion d’avoir un habitat à son image et en adéquation avec ses valeurs. Stressant parce qu’on y investit beaucoup de temps et d’argent. Pour un projet réussi, l’anticipation est un réel atout. Décryptage.

C’est tout une aventure de faire construire sa maison. Alors une maison écologique… On s’approche d’un parcours du combattant. Il va falloir se projeter à long terme, trouver des professionnels compétents, se poser mille et une questions et y apporter rapidement des réponses, faire des choix et opérer des arbitrages, apprendre à remplacer le mot “dépenses” par “investissements”… Et, surtout, ne jamais perdre de vue l’objectif : faire construire une maison adaptée à ses besoins et à son environnement. Tout cela va demander du temps et de l’énergie, mais la récompense est au bout du chemin…

Premier choix : celui du terrain. Car la maison s’adapte au lieu et non l’inverse. Annonces particuliers, sites Internet, agence, notaires sont les meilleures sources pour dénicher la perle. Les deux premiers critères de choix sont en général le prix  et la location. Plus on s’éloigne des villes, plus le prix diminue. Mais rien e sert de construire écologique si c’st pour parcourir des dizaines de kilomètres pour atteindre son bureau ou l’école des chérubins. La surface choisie, quant à elle, dépendra des besoins actuels, mais aussi d’éventuelles évolutions à venir. Vérifier que l’environnement du terrain est adapté à son style de vie est aussi judicieux : présence d’Amap, cantines bio, vie associative, aires de covoiturages, potager collectif, ramassage scolaire…

Pour une construction écologique, donc bioclimatique, l’orientation a une grande importance. Idéalement, la maison est orientée plein sud pour profiter des apports scolaire en hiver. Pour bénéficier au maximum et minimiser les risques de surchauffe l’été, l’étude des masques du terrain, c’est-à-dire des sources d’ombrage, est indispensable.


Autonomie énergétique grandeur nature

Maison en autonomie énergétique en Bretagne. Crédit Michel Ogier

[VIDEO] Caroline et Hubert vous invitent à pousser les portes de leur maison autonome en Bretagne. Elle a été autoconstruite avec des matériaux biosourcés, voire de cueillette. En outre, elle leur a permis d’atteindre l’autonomie en électricité, en chauffage et en eau.

« En concevant cette maison autonome, notre priorité était de limiter au maximum notre impact environnemental et de vivre avec le minimum de compromis vis-à-vis de cette société de consommation », résument Caroline et Hubert. Finalement, pari réussi avec cette maison de 88 m2 autoconstruite en Bretagne en bois, terre, paille et autres matériaux écologiques et locaux. Ainsi, pour eux et leurs deux enfants, depuis quatre ans, l’autonomie énergétique n’est pas qu’une utopie! Lire la suite


Construire : projet sharewood

projet sharewood

Une maison à partager

Vu de l’extérieur, c’est un seul et unique bâtiment. A l’intérieur, ce sont deux maisons bien distinctes, juste reliées par la charpente. Un projet à l’image des cohabitants, qui souhaitaient vivre ensemble sans se gêner, au coeur du massif des Bauges.

Ce matin, ils sont sept au fond du jardin. Au programme, la construction d’un poulailler pour abriter sept poules ; une par habitant. Marion vérifie les niveaux, Elsa manie la scie circulaire, Paul et Damien dressent les montants de bois. Assis dans l’herbe, Auguste, Lucien et Zélie regardent la “maison des poules” prendre forme. Scène de vie ordinaire dans cet habitat partagé savoyard où vivent deux couples et trois enfants.

 

 

 


Surélévation écologique pour l’amour du bois

surélévation écologique en bois à Rennes en Bretagne. crédit 10i2LA

[VIDEO] Inconditionnels du matériau bois, Dominique et Jean-Yves l’ont sublimé dans leur surélévation à Rennes, en Ille-et-Vilaine. En n’occultant surtout pas les traces de la matière et de son histoire.

« Je me méfie de l’écologie politique, même si je l’ai fréquentée de près. Car elle donne parfois des choses très étonnantes, récupérée par les lobbies technologiques… Mais de manière pratique, il y a des choses à faire », revendique Jean-Yves Cairon, adepte de très longue date de l’écologie pratique. Alors quoi de plus concret que de transformer une maisonnette construite à la va-vite juste après-guerre en une habitation deux fois plus haute, moderne, économe en énergie et constituée de matériaux biosourcés ? « Eh oui, les vieux ont encore des projets ! », rigolent Jean-Yves Cairon, 69 ans, et Dominique Beyot, 60 ans. En outre, ces anciens infirmiers en psychiatrie ont réalisé une grande partie des travaux de surélévation eux-mêmes. Après le montage de la structure isolée préfabriquée en atelier. Cette surélévation a été conçue par les architectes locaux de 10i2LA.

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Territoire : association koad an arvorig le bois d’oeuvre en circuit court

association koad an arvorig

Avec l’ association koad an arvorig. Le bois d’oeuvre roule en circuits (très) courts

Malgré leurs noeuds et leurs troncs parfois irréguliers, les arbres locaux peuvent avoir une valeur en bois d’oeuvre. C’est ce que défend l’association Koad An Arvorig. Créée par des professionnels bretons, notamment charpentiers, rompus à l’usage de ce matériau. « Cela ne fait pas longtemps que l’on fait venir du bois de l’autre bout de la France ou du monde pour monter des charpentes », glisse Jérôme Letur, scieur mobile et charpentier. « Dans la région de Toulouse, les charpentes sont traditionnellement en peuplier noir. Ailleurs, elles sont en chêne ou châtaignier, rappelle Jean-Luc Le Roux, charpentier et co-fondateur de cette association. Aucun trajet en camion ne vient plomber le bilan carbone de nos constructions. »


Autoconstruire un octogone autonome

octogone autonome

Un octogone autonome

Comme la quatrième de couverture d’une vie entière consacrée au respect de l’environnement, la maison autonome de Frans et Irna nous ouvre ses portes. Leçon de construction, histoire de vie.

1973, la crise pétrolière redéfinit les perspectives d’avenir. Irna revit cette prise de conscience avec la même fougue : « AU-TO-NO-MES ! », le mot est lâché. Quarante ans et quelques printemps plus tard, deux bâtiments autoconstruits entre 2004 et 2007 marquent l’aboutissement de cette impulsion. Sur un terrain bordé de chênes typiques du Quercy, la maison principale et l’atelier de Frans possèdent chacun une citerne souple de 20 et 10 m3 pour l’autonomie en eau. Militants anti-nucléaires de la première heure, l’autonomie électrique était une condition sine qua non. « C’est bien de militer mais, concrètement, qu’est-ce qu’on fait pour lutter contre le nucléaire ? », interroge le couple, qui utilise une installation solaire minimale (1 kWc) et fait des choix dans son appareillage électrique.