Grrrrranulés de bois, flambée des prix mais pas de pénurie



CHAUFFAGE – GRANULÉS DE BOIS

« Oui, il y a une tension, mais avec 240 000 t fournies chaque mois aujourd’hui et un doublement des capacités de production en cours pour 2028, on ne peut pas parler de pénurie, nous expliquait mi-octobre Éric Vial, directeur de Propellet, association nationale des professionnels du chauffage aux granulés de bois. Les granulés s’achètent habituellement par lot de 20 à 30 sacs de juin à novembre ; cette année, les achats ont commencé dès mars, et en plus grande quantité », d’où la forte tension sur l’approvisionnement. Le doublement des tarifs sur un an est dû à la hausse du coût des matières premières (x 2), de l’électricité (jusqu’à x 14) nécessaire à la production et du carburant (+ 30 %) pour le transport. « Le prix cohérent est aujourd’hui à 600 €/t. Au-delà, c’est la panique qui fait grimper la note. » À 0,13 € TTC/kWh, le granulé est toujours compétitif face à l’électricité dont les tarifs n’explosent pas chez les particuliers seulement grâce au bouclier tarifaire encore en vigueur pendant quelques mois…

Brèves d’actualités extraite de notre magazine n°132, disponible en kiosque jusque fin janvier 2023 et ici sur notre site.


Dossier : Chaudières bois, modernes, compactes, automatiques

chaudières bois

Si la fée électricité, avec la pompe à chaleur air-eau, rafle la mise dans les maisons neuves avec huit PAC installées pour une chaudière bois, cette dernière se défend bien en rénovation et pour les grands volumes. Cette année, elle est fortement plébiscitée(1). « Les citoyens étaient en attente de nouvelles aides. Maintenant que MaPrimeRénov’ fonctionne bien, les ventes progressent » , explique Éric Trendel, président du syndicat français des chaudièristes biomasse et PDG d’HS France.

Le terme chaudière biomasse englobe les chaudières à bois (bûche, granulé, plaquette) et les chaudières à biomasse végétale (paille, coques de fruits, etc.). Néanmoins, les granulés trustent largement le marché avec 85 % des ventes, principalement en renouvellement des chaudières fioul. 

Les chaudières bois d’aujourd’hui n’ont rien à voir avec celles d’il y a 15 ans.

Les constructeurs se sont adaptés aux logements mieux isolés et ont fortement diminué les puissances, souligne Laurent Buisine, installateur à Onzain (41) : « Aujourd’hui, elles sont accessibles à Monsieur-tout-le-monde, y compris dans un petit pavillon sur sous-sol des années 1970-1980 pour 100 m2 ou parfois moins. » La puissance reine est 14 kW, néanmoins certains fabricants proposent des modèles à partir de 3 kW, comme Ökofen avec la Pellematic Smart XS.

Un chauffage qui s’allume tout seul

En plus d’un chauffage homogène, l’approvisionnement automatique s’est amélioré. Allumage à distance, combustion autorégulée grâce à une sonde lambda, espace réduit pour le stockage, peu de manutention, diagnostic des pannes sur smartphone… Le granulé se distingue. Mais ce confort a un coût. L’installation complète d’une chaudière à granulé, avec ballon tampon et silo, coûte au moins 18 000 €, soit deux fois le prix de la plupart des chaudières à buches. 

Bien que propre (sciure de bois sans colle), ce combustible est issu d’une transformation. Le bois voyage entre différents intermédiaires. S’il est disponible quasiment partout, avec une fabrication répartie sur le territoire, reste la question de la ressource et de l’exploitation forestière. Aujourd’hui, 90 % des granulés sont fabriqués à partir de déchets de scierie. Mais l’augmentation de la demande – plus de 200 000 t supplémentaires par an – pousse à faire feu de tout bois(2) 

Pour l’heure, le rondin reste l’indétrônable combustible bois des Français, à 83 %, largement devant les plaquettes (10 %) et les granulés (6 %). Mais la vente de chaudières bûche s’effondre depuis 10 ans, avec à peine 2 000 machines vendues chaque année. « Il y a pourtant un marché pour le bois bûche avec le renouvellement du parc existant. Plus de 50 % des appareils sont vétustes et polluent. Nous avons fait des progrès énormes sur la combustion et le rendement des chaudières ces dix dernières années…


Autonomie et chauffage au bois

chauffage au bois

Le bois, champion de la chaleur renouvelable

Energie écologique, facilement disponible et bon marché, le chauffage au bois est une des meilleures solutions. Poêle de masse, poêle bouilleur ou cuisinière… la palette des équipements est large. Comment se repérer parmi toutes les options pour devenir le plus autonome possible ?

Le chauffage, l’eau chaude sanitaire et la cuisson représentent 80 % des besoins énergétiques d’un foyer(1). Une ressource renouvelable, locale et économique peut répondre à ces trois postes : le bois. Même si le coût des appareils est parfois plus onéreux que celui de solutions fossiles, le prix du combustible et sa stabilité entraînent des retours sur investissement rapides : 4 ans pour un poêle bouilleur autoconstruit, jusqu’à 8-10 ans pour une chaudière à bois déchiqueté. Pour le bois bûche (50 cm), compter 3,5 c€/ kWh de PCI(2), contre 8 c€/kWh pour le fioul et 16 c€/ kWh pour l’électricité(3). Les granulés (7 c€/kWh) conviennent à qui cherche le confort de l’automatisation ou possède un petit espace. En outre, pour l’autonomie, mieux vaut éviter produits manufacturés et appareils nécessitant un apport électrique. Et disposer d’un endroit sec pour stocker le bois et d’huile de coude pour la manutention.

Alors, poêle à convection, à hydro-accumulation dit « bouilleur », de masse, rocket stove, chaudière, quel appareil choisir ?

 

 


Chauffage au bois : les chaudières à bois

les chaudières à bois

Le chauffage central rallume la chaudière.

Les chaudières à bois combinent efficacité et facilité. Elles peuvent chauffer toute la maison et produire l’eau chaude sanitaire.

Elles sont l’assurance d’un chauffage homogène dans toute la maison. Ces appareils produisent de l’eau chaude qui alimente un circuit de chauffage central et peuvent également préparer l’eau chaude sanitaire. Elles sont surtout intéressantes pour les maisons grandes, dotées d’une chaufferie, mais on trouve aussi des chaudières à granulés de petites puissances modulant dès 1,2 ou 3 kW.

Les chaudières à bûches sont moins chères, mais impliquent manutention et stockage du bois. Celles à granulés et plaquettes coûtent plus cher à l’achat et en combustible, mais elles ne demandent quasiment aucune intervention de votre part.


Chauffage au bois des villes, chauffage au bois des champs

Chauffage bois

Pour sa 23ème émission, les Clés de la Rénovation abordent un thème mythique, le chauffage au bois.
Pour faire le tour de cette question, aux côtés du Cler – Réseau pour la transition énergétique, retrouvez Thomas Perrissin, directeur général d’Okofen France et Nicolas Paloc, conseiller de la plateforme énergie à l’Alec 27.

Chauffage au bois des villes, chauffage au bois… par reseau-CLER

 

Minutage des questions

1’30 Quels types de combustibles bois existent ? Quelles essences de bois pour les bûches, les granulés ou les plaquettes ?
2’50 Quels sont les arguments à mettre en avant auprès de son propriétaire pour demander la pose d’un poêle à bois ? Lire la suite


A chacun sa chaudière bois

chaudières

De la petite chaudière à granulés à l’imposante chaufferie à bûches, on rencontre désormais une grande diversité de machines pouvant fonctionner avec un nombre aussi varié de combustibles?: bûches, granulés, bois déchiqueté, copeaux, céréales… Loin des appareils rustiques d’antan, elles se sont automatisées pour nous offrir désormais un confort d’utilisation comparable au fioul, pour un prix de l’énergie 2 à 4 fois moins élevé. Avec l’apparition des maisons basse consommation, les fabricants ont innové en introduisant des appareils de toute petite puissance, afin que chacun trouve chaudière à son pied. Mais comment trouver celle qui vous correspond ?


Le chauffage au bois



Écologique, économique et sain.

Longtemps catalogué mode de chauffage rudimentaire, le chauffage au bois sort ses flammes de l’ombre pour brûler tous les a priori.

Automatisation du chargement, progrès technologiques des appareils, mais aussi augmentation du prix des combustibles fossiles et incitations fiscales sont à l’origine du nouvel essor que connaît ce mode de chauffage ancestral.

L’offre est aujourd’hui pléthorique : cheminées, inserts, poêles à granulés, chaudières à plaquettes, poêles à inertie. Mais comment choisir l’appareil le plus adapté à ses besoins ? Et comment s’assurer que la combustion produite n’émet pas de polluants, a un bon rendement ?


Se chauffer aux granulés de bois



Pour un chauffage moderne et écologique, à la ville comme à la campagne.

Où stocker du bois quand on habite en lotissement ou à plus forte raison en appartement ? Quand trouver le temps d’en rentrer chaque soir une brouettée ? Comment s’y prendre pour conserver son poêle ou son insert allumés le temps d’une journée de travail ? Comment éviter les corvées de nettoyage des vitres, de vidage des cendres ?

Nous avions apporté un début de réponse avec le dossier sur les poêles à inertie (n°7), voici de quoi poursuivre la réflexion avec les granulés de bois.