Alternatives : Il a sauvé sa cabane dans les bois

cabane dans les bois

Une utopie et deux ans de démêlés judiciaires. En 2021, Yannick a obtenu la garantie que sa maison perchée ne sera pas détruite. Un combat peu ordinaire.

Après avoir sillonné un chemin forestier, crapahuté entre les chênes verts des Alpes-de-Haute-Provence, voici qu’apparaît la cabane de Yannick. Suspendue entre ciel et terre, presque cachée, elle s’accroche à un majestueux pin d’Alep. « Le Roi » comme l’appelle Yannick. Une passerelle de bois clair invite à venir toquer à la porte. Quand elle s’ouvre, Yannick, 43 ans, d’humeur joviale, présente le cocon dans lequel il vit depuis 5 ans et qu’il a failli perdre en 2019, quand une décision de justice lui a intimé de la démonter. Avec sa petite trentaine de m2 couverts, isolés et douillets, sa maison est loin de la simple branche habitée par l’ermite du Combat ordinaire* de Manu Larcenet.

Une architecture ouverte : une cabane dans les bois

Vivre en cabane, il l’a choisi pour des raisons économiques, en mettant en balance le coût de l’habitat et son confort de vie. Et il insiste : ce n’est pas un engagement écologique qui l’a en premier lieu décidé à adopter ce mode de vie mais plutôt un désir de sobriété et l’envie de créer des astuces qui lui permettent de vivre bien dans un « confort moderne » réduit au minimum. Sa maison a d’ailleurs pris forme au fur et à mesure du chantier. En créant une mezzanine pour son couchage, plutôt qu’un étage, il a par exemple gagné une pièce de vie « plus conviviale » et très ouverte en hauteur grâce au faîtage qu’il a établi à 4,60 m.

Avec sa grande baie vitrée, qui donne accès à la terrasse, la pièce s’ouvre sur la forêt, présente à perte de vue, et sur les sommets montagneux. Une nature et un horizon qui manquaient à la vie de Yannick.

Du rêve à la réalité, l’avant-projet

Après des études de commerce, puis d’assistant social, Yannick a enchaîné plusieurs boulots sans y trouver son compte. L’argent était rarement au rendez-vous. La chaleur humaine non plus. Les compromis ne lui conviennent pas, jusqu’à sa rencontre avec une petite équipe de charpentiers ayant créé une Société coopérative de production (Scop) dans la construction bois. Il participe alors à la création de cabanes pour un projet touristique dans les Hautes-Alpes. Une révélation. Cet habitat lui apparaît simple, peu coûteux et connecté à la nature. Il lui évite « l’harnachement au travail » et « les menottes » du crédit bancaire tout en étant bien logé.


Cahier pratique : Un abri de jardin enchanté



Une fenêtre de travers, des murs curieusement penches, un arrondi par-cl, par-là. faites de votre abri de jardin une œuvre pleine d’originalité.

Envie d’égayer vos extérieurs par un  manoir hanté tout droit exhumé d’un film de Tim Burton ou de Harrv Potter?Volontairement construit sous une apparence « de guingois», ce cabanon illuminera le jardin d’une touche d’originalité féerique. Sous ses airs de travers, cet abri n’en est pas moins solide, ni très difficile à fabriquer.
Une fois dessiné sur le papier, il suffit de lui imprimer à l’intérieur une ossature bois sur laquelle fixer le bardage. Des pièces de bois brut, que vous obtiendrez directement dans une scierie locale, conviennent tout à fait pour les usages d’une cabane. lis seront plus abordables que les montants d’ossature bois usi­nés. Préférez par ailleurs les essences naturellement résistantes aux intem­péries et aux insectes (pin douglas, chêne, châtaignier, entre autres), plus écologiques et qui vous éviteront d’avoir à appliquer des traitements extérieurs par la suite.
Si un cabanon de petite taille peut être monté en moins de deux jours, prévoyez deux personnes à l’ouvrage pour la manu­tention des éléments montés. Ce modèle de 1 m2 héberge des toilettes sèches, mais ses semblables pourront tout aussi bien servir de cabane à outils ou de tout autre abri dont vous aurez l’utilité.


Portfolio : Des cabanes qui donnent la banane



Haute sur pattes

Cette cabane de 6,5 m2 est posée sur une plateforme de 13 m2. Son coût total de 1 000 € comprend 2,5 m3 de bois scié à façon (600 €) et les fenêtres (Velux compris). Stéphane Doby, gendarme, l’a autoconstruite en 15 jours pour son fils de 6 ans « qui voulait une cabane pas droite “comme dans les livres”. Pour bien calculer les angles de découpe, les murs n’étant pas verticaux, j’ai d’abord dessiné un plan détaillé sur une feuille A3 millimétrée, confie-t-il. Pour les fixations, j’ai privilégié les accrochages traditionnels en tenon et mortaise et mi-bois, en ajoutant des tirefonds à chaque angle supérieur des poteaux ».

La construction sur pilotis compose plus aisément avec les terrains pentus, préserve le sol et un espace de jeu sous la cabane. Chaque poteau 12 x 12 cm est posé sur un pied métallique qui le protège de l’humidité du terrain. Les fondations en béton 40 x 40 cm plongent à 80 cm de profondeur (hors gel zone moyenne montage 1 200 m) et comportent chacune quatre pieux métalliques (1,2 m ø 12 mm) enfoncés dans le sol.


Escapade : Une vie de Robinson

cabanes

Une vie de Robinson

DANS LE SUD DE LA CORRÈZE, en lisière de la vallée de la Dordogne, à mi-chemin entre Tulle et Aurillac, les cabanes de la Ferme des histoires mélangées invitent à un retour aux sources dans un milieu naturel préservé. C’est au coeur de leur domaine familial d’une cinquantaine d’hectares labellisé bio (Écocert), boisé de chênes et de châtaigniers, que Fabienne et son compagnon Vincent, d’origine corrézienne, ont eu l’idée d’installer quatre cabanes ouvertes à des hôtes en quête de nature et d’hébergement insolite, en famille ou en couple. Un vrai coin de paradis au milieu des bois avec un étang, des cours d’eau et de verts pâturages où les animaux de la ferme s’épanouissent en toute liberté. « Ce projet d’écohabitat est né de l’envie de partager notre passion pour la nature et de retrouver une âme d’enfant », explique Vincent.

Quatre cabanes, quatre univers

Construits dans le respect de l’environnement, en matériaux naturels ou de récupération, ces hébergements reflètent tous une recherche d’authenticité : sans eau courante ni électricité, équipés de toilettes sèches, on y goûte l’ambiance rustique, mais aussi intime de l’éclairage
à la bougie. « Ici, les gestes simples et responsables d’une vie en pleine nature s’imposent », poursuit Vincent.

Perchée à 6 m de hauteur à la croisée des branches d’un chêne vieux de 200 ans, la cabane de La Peyrade tutoie la canopée. Surplombant une terrasse totalement immergée dans la nature, à proximité d’un petit cours d’eau bordé de plantes aquatiques, elle transporte ses occupants au sein d’un univers végétal dépaysant, au plus près des oiseaux.
Construite entre deux chênes eux aussi bicentenaires, la cabane de la Margo, qui peut accueillir huit personnes, est dotée d’un abreuvoir alimenté par une source, qui permet de se baigner ou se se laver. Accessible par un pont népalais, c’est à dire un  […]


Cabane boule en bois tressé, la magie de l’habitat léger

cabane en bois tressé - vannerie habitat léger

Tresser sa cabane sans perdre la boule ?!

La cabane en bois de Robinson, tous les enfants en ont rêvé, Alain Auguste l’a réinventée. Sa démarche invite à la réaliser par soi-même avec quelques morceaux de bois glanés et de la ficelle…

L’éco-lieu Artimbal se cache au cœur des Cévennes, à Roquedur (Gard). Il faut se garer et grimper jusqu’au lieu de vie en forêt pour découvrir les créations d’Alain Auguste, disséminées dans ce bel échantillon de la générosité du milieu naturel cévenol. Si le cœur vous en dit, des stages « Cabanes vannées et yourtes vivaces » sont organisés tout au long de l’année. Lors de ces stages de quelques jours, Alain partage sa technique de « cabane boule » en animant des chantiers participatifs. Ce Robinson des temps modernes utilise les matériaux présents autour de lui et tente de créer des habitats légers avec un outillage minimal.

Sacré châtaignier

« J’utilise du fil de fer, de la ficelle et des vis. Et pour l’outillage, une scie, une tenaille, une perceuse et une visseuse. Il faut également une tronçonneuse si on veut se lancer dans la construction d’une mezzanine. Pour débuter, je conseille de réaliser une petite boule », résume Alain en préambule.

Pour lire la suite de cet article, consultez notre magazine La Maison écologique n°103.  Retrouvez le en kiosques jusqu’au 28 mars ou sur notre boutique en ligne ici.


Extérieur : la cabane boule

cabane boule

Tresser sa cabane boule.

La cabane de Robinson, tous les enfants en ont rêvé, Alain Auguste l’a réinventée. Sa démarche invite à la réaliser par soi-même avec quelques morceaux de bois glanés et de la ficelle.

L’éco-lieu Artimbal se cache au coeur des Cévennes, à Roquedur (Gard). Il faut se garer et grimper jusqu’au lieu de vie en forêt pour découvrir les créations d’Alain Auguste, disséminées dans ce bel échantillon de la générosité du milieu naturel cévenol. Si le coeur vous en dit, des stages « Cabanes vannées et yourtes vivaces » sont organisés tout au long de l’année. Ainsi, lors de ces stages de quelques jours, Alain partage sa technique de « cabane boule » en animant des chantiers participatifs. Ce Robinson des temps modernes utilise les matériaux présents autour de lui et tente de créer des habitats légers avec un outillage minimal.

 


Alternatives : Copeauxcabana

Copeauxcabana

Copeauxcabana, joyeux bâtisseurs.

Au départ, une bande d’amis passionnés par le travail du bois ; à l’arrivée un projet de vie où se mêlent écologie et partage des savoirs. Avec, en prime, un grand sens de la fête !

«La fête ? Parfois, on la fait même un peu trop ! », s’esclaffe Yogan dans un large sourire. Mais, reprenant vite sa tâche, il se fraye un chemin pour aider un garçon à finir une cuillère en bois taillée dans une chute de chêne. Une centaine de personnes est réunie ce dimanche dans le grand atelier des copeauXcabana à l’occasion du Spoonfest (festival de la cuillère en anglais).

Yogan et son ami Menthé, les deux fondateurs de copeauXcabana, ne manquent d’ailleurs pas de sérieux. En effet, depuis dix ans, le premier enchaîne les expériences et les CAP. Il « s’intéresse à toutes les facettes de la construction ».


Escapade

gîte esprit cabane

Maître cabanon, sur un arbre perché.

Hop hop hop, on prend les sacs, quelques affaires de rechange, les brosses à dents, le bon roman ou la BD inspirée et c’est parti. « Mais où va-t-on mon coeur ? » « Prendre un peu de hauteur. »


Regard sur : Notre Dame des Landes

Notre Dame des Landes

À NOTRE-DAME-DES-LANDES, l’utopie en constructions.

Maisons, cabanes, yourtes, dômes et zomes de la ZAD (« zone à défendre ») sont au coeur de la stratégie de défense des militants. Pendant trois jours, ils ont ouvert leurs portes à La Maison écologique pour nous dévoiler leurs mille et une constructions.