Cahier pratique : fabriquer une cuisinière de masse

fabriquer une cuisinière de masse

Mitonner une cuisinière de masse

Une des applications du poêle rocket permet de combiner les fonctions de cuisson et de chauffage. Alors pourquoi ne pas envisager de passer agréablement la saison froide autour du fourneau ? Voici pas à pas comment fabriquer une cuisinière de masse.

Le poêle de masse rocket est un concept de poêle économe en bois, qui assure une combustion très propre. Il transforme presque tout le bois en chaleur (rendement de 95 %) et peut stocker une grande partie des calories produites pour les restituer durant plusieurs heures. En fonctionnement, le son qu’il émet rappelle celui d’une tuyère de fusée, ce qui lui a valu son nom de rocket stove.

En dix ans, les évolutions de ce type de poêle ont permis de s’affranchir de certaines limites de sa jeunesse. Il dispose maintenant d’un chargement horizontal plus traditionnel et d’une vitre permettant de contempler le feu. Et même d’un four et d’une plancha pour les modèles cuisinières. Aussi plus puissants et plus compacts, les nouveaux poêles rocket s’intègrent plus facilement dans une pièce existante.

 


Reportage : autonome en bois de chauffage

autonome en bois de chauffage

Notre combustible pousse dans le jardin

Vanessa et Nicolas alimentent un poêle bouilleur avec le bois que leur offrent les arbres de leur terrain.

Combien nous coûte notre chauffage ? Un peu de carburant, beaucoup d’huile de coude et une chaîne de tronçonneuse de temps en temps. »

En rénovant cette vieille longère, Vanessa et Nicolas ont atteint l’autonomie en chauffage grâce à leur 8 ha de terrains.

Une bonne partie est en zone humide ou consacrée aux 1 000 poules pondeuses de Vanessa, mais les parcelles boisées suffisent amplement à alimenter le poêle bouilleur qui a remplacé les anciens radiateurs électriques et permet même de produire l’eau chaude sanitaire. Ajoutez des éclairages 100 % LED, un lave-linge à double entrée raccordé directement au chauffe-eau solaire sans avoir besoin d’utiliser sa très énergivore résistance électrique et vous obtenez ainsi une facture d’électricité de « 35 € par mois, dont 20 € d’abonnement, se réjouit le couple. C’est valorisant de constater que ta consommation équivaut à 25 % de la moyenne indiquée par EDF pour un foyer équivalent en taille et en nombre d’habitants! ».

En outre la corvée de bois est loin de les effrayer. « Ça défoule », sourit Vanessa. Un merlin à la main, elle assomme ses coins à bûches jusqu’à avoir le dernier mot. « Le fendage, c’est l’exutoire. Si tu es en colère, tu vas fendre deux ou trois bûches, tu reviens calmé. »

Autre avantage : « Le bois te chauffe trois fois. Quand tu le coupes, quand tu le fends et quand tu le mets dans le poêle.»

 


Autonomie et chauffage au bois

chauffage au bois

Le bois, champion de la chaleur renouvelable

Energie écologique, facilement disponible et bon marché, le chauffage au bois est une des meilleures solutions. Poêle de masse, poêle bouilleur ou cuisinière… la palette des équipements est large. Comment se repérer parmi toutes les options pour devenir le plus autonome possible ?

Le chauffage, l’eau chaude sanitaire et la cuisson représentent 80 % des besoins énergétiques d’un foyer(1). Une ressource renouvelable, locale et économique peut répondre à ces trois postes : le bois. Même si le coût des appareils est parfois plus onéreux que celui de solutions fossiles, le prix du combustible et sa stabilité entraînent des retours sur investissement rapides : 4 ans pour un poêle bouilleur autoconstruit, jusqu’à 8-10 ans pour une chaudière à bois déchiqueté. Pour le bois bûche (50 cm), compter 3,5 c€/ kWh de PCI(2), contre 8 c€/kWh pour le fioul et 16 c€/ kWh pour l’électricité(3). Les granulés (7 c€/kWh) conviennent à qui cherche le confort de l’automatisation ou possède un petit espace. En outre, pour l’autonomie, mieux vaut éviter produits manufacturés et appareils nécessitant un apport électrique. Et disposer d’un endroit sec pour stocker le bois et d’huile de coude pour la manutention.

Alors, poêle à convection, à hydro-accumulation dit « bouilleur », de masse, rocket stove, chaudière, quel appareil choisir ?

 

 


Reportage : construction passive

construction passive

Habitat bien pensé moins chauffé

De l’architecture de la maison à ses équipements, en passant par sa structure et son isolation, il est possible de jouer sur bien des postes pour se rapprocher de l’autonomie en chauffage. En la matière, la construction passive est un vivier de bonnes idées.

Imaginé en Allemagne à la fin des années 1980, le modèle de la maison passive, prend de l’ampleur. En effet, en France, on estime à 3 000 le nombre de ces bâtiments.

Le concept repose sur trois objectifs : consommation d’énergie de chauffage inférieure à 15 kWh/m².an, étanchéité de l’air à 50 Pa inférieure à 0,6 vol/h, énergie totale inférieure à 120 kWh/ m².an. La méthode, pour y arriver, consiste à « maximiser les apports solaires et réduire au plus bas les déperditions thermiques », résume Jean-Claude Tremsal, président d’honneur de la FFCP. Les matériaux ayant gagné en accessibilité, il est plus aisé de construire passif aujourd’hui. Pour autant, pas facile pour un particulier. En effet, les critères sont plus atteignables sur de gros bâtiments et dans les régions à l’apport solaire important. En outre, le niveau de technicité est élevé. « Réaliser une maison passive en autoconstruction me semble difficile, poursuit l’expert. Pour l’enveloppe, on peut y arriver, mais le système de ventilation pose des difficultés même aux professionnels. »

 


Rénover : Trucs et astuces d’un chantier d’initiés

Rénovation performante

Une rénovation performante

Cette rénovation était le quatrième chantier de Christine et Didier. Un recul qui leur a fourni une boîte à outils débordant d’ingéniosité et de bon sens. Ce qui leur a permis de changer cette vieille maison de Vic-en-bigorre (65) en un cocon adapté à leurs besoins, performant et confortable.

Après avoir mené les travaux de leurs trois précédentes maisons, Didier Garnung et Christine Laizay étaient rodés pour optimiser leur nouveau domicile, maison en pierre de 1936 à Vic-en-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées. Leur longue expérience et les acteurs professionnels et associatifs dont ils ont su s’entourer leur ont ouvert les portes d’une rénovation performante, pleine d’ingéniosité et de bon sens.

Pour le choix du terrain, « on avait cinq critères : être proche d’un centre-ville, disposer d’un garage, d’un point d’eau pour arroser le jardin, alimenter les toilettes, etc., qu’il y ait des arbres déjà grands », liste l’ancienne institutrice. « Quand on achète une maison à 60 ans et qu’il faut planter des arbres, il ne feront pas d’ombre avant qu’on ne puisse plus en profiter… », souligne le prof de technologie. Cinquième critère, auquel ils ont dû renoncer : le plain-pied, « même si du point de vue écologique, il est préférable d’avoir un cube comme celui-ci qu’un plain-pied étalé ».

Le premier projet prévoit d’abattre toutes les cloisons du rez-de-chaussée. « Mais on n’est plus tout jeunes, il était intéressant de garder la possibilité de ne vivre qu’en bas en y laissant une chambre et une salle de bains, soulignent-ils. Si on supprimait le couloir, où placer le canapé ? Dans l’entrée ? » Cela aurait aussi contraint à positionner la cheminée au milieu de la pièce, obligeant à « tout casser pour créer un nouveau conduit alors qu’il en existait deux ». Du point de vue énergétique, « l’ancienne cuisine transformée en buanderie sert de tampon thermique au nord ».

Des portes qui claquent

Le volet énergétique du chantier a été réfléchi avec l’Écocentre Pierre et Terre, dans le Gers, qui a accompagné le couple dans le diagnostic thermique du bâtiment et les préconisations d’amélioration. Les menuiseries extérieures ont été remplacées par du double vitrage sur mesure, fabriqué en chêne par un artisan local.  […]

 


Territoire : Langouët

Langouët

Pionniers de l’écologie participative

Langouët est un petit village de 602 habitants, au nord de Rennes (Ille-et-Vilaine). Daniel Cueff en est le maire depuis 1999. Il a fait de cette commune un laboratoire d’initiatives écologiques et sociales. « Cela fait 20 ans que nous sommes engagés dans le développement durable. Nous essayons d’être le moins impactant possible sur l’environnement et la santé », explique-t-il. Pari réussi pour cette commune qui a reçu la visite de plus de 1 000 élus via Bruded, réseau breton d’échange d’expériences de développement durable entre collectivités, créé en 2005 à Langouët, ce qui n’est pas vraiment un hasard.

Dès son premier mandat, le maire prohibe les produits phytosanitaires dans les espaces publics. Une interdiction qui ne sera imposée aux collectivités territoriales qu’avec la loi Labbé, effective depuis le 1er janvier 2017 seulement. Il s’attaque ensuite à la cantine de la petite école publique, qui devient 100 % bio et local en 2004. Une des raisons qui ont poussé Luc Rambaldi à s’installer à Langouët avec sa famille, il y a six ans.


Autonomie énergétique grandeur nature

Maison en autonomie énergétique en Bretagne. Crédit Michel Ogier

[VIDEO] Caroline et Hubert vous invitent à pousser les portes de leur maison autonome en Bretagne. Elle a été autoconstruite avec des matériaux biosourcés, voire de cueillette. En outre, elle leur a permis d’atteindre l’autonomie en électricité, en chauffage et en eau.

« En concevant cette maison autonome, notre priorité était de limiter au maximum notre impact environnemental et de vivre avec le minimum de compromis vis-à-vis de cette société de consommation », résument Caroline et Hubert. Finalement, pari réussi avec cette maison de 88 m2 autoconstruite en Bretagne en bois, terre, paille et autres matériaux écologiques et locaux. Ainsi, pour eux et leurs deux enfants, depuis quatre ans, l’autonomie énergétique n’est pas qu’une utopie! Lire la suite


Autonomes depuis des lustres

autonomes depuis des lustres

Elle n’avait Ni eau, ni électricité. Quand ils ont repris cette vieille ferme beaujolaise en 1983, Catherine et Marc se sont faits traiter de fous. On leur disait qu’ils ne tiendraient pas un an.
Trois décennies plus tard, ils sont toujours là. Leur maison est alimentée à l’énergie solaire… et à l’huile de coude.


Prendre soin de ses batteries

entretien des batteries

Le coût, la fragilité et l’empreinte environnementale de vos batteries justifient que vous les bichonniez. Celles au plomb subissent la sulfatation et le niveau d’électrolyte de certaines doit être suivi. Quant aux accumulateurs au lithium, nul besoin d’entretien, mais le maintien d’un bon niveau de charge est impératif, au même titre que les batteries au plomb. Six conseils de Valéry Borraz pour bien entretenir vos batteries.