Avis d’expert·es : Capteurs solaires à air chaud l’heure de faire l’appoint

22-AVIS DEXPERTS-CAPTEURS SOLAIRES

Les capteurs solaires à air chaud ont déjà de fervents usagers. Mais, ces derniers mois, avec la hausse du coût de l’énergie, leurs ventes ont fortement augmenté. Que peut-on réellement attendre de ce type d’équipement ? Pour quels usages ? Tour d’horizon.

Avec la flambée du prix de l’énergie en 2022 et 2023, les capteurs solaires à air chaud, prêts à l’emploi ou non, ont à nouveau la cote. Mais quelle est leur utilité réelle et que peut-on en attendre ? « Compléments de chauffage et de ventilation, les capteurs solaires à air chaud apportent de l’air neuf réchauffé par le soleil. Ils sont un excellent moyen de déshumidification de l’air ambiant, de retarder la mise en route du chauffage et d’anticiper son arrêt, car, en intersaison, c’est surtout l’humidité rentrant dans les maisons qui donne une sensation de froid », explique Christophe Vuyge, installateur et revendeur indépendant des appareils danois Solarventi. Un usage que confirme André Joffre, président de Tecsol, bureau d’études indépendant spécialisé dans le solaire.

D’après le distributeur en France, Capt’Air solaire, la demande a été multipliée par trois au second semestre 2022. En 12 ans, sa société a vendu 2 270 capteurs. Le gérant, Sylvain Bouhot, précise que « ce capteur peut apporter de la chaleur dans une pièce, mais il n’est pas suffisant pour chauffer une maison ». La majorité de ses clients l’utilisent pour différer le départ ou avancer l’arrêt du chauffage dans une résidence principale ou pour déshumidifier une résidence secondaire, moins habitée.

Charlotte Dumont cherchait une solution pour venir à bout de l’humidité ambiante de sa maison de 1946, près du bassin d’Arcachon (33), qui se manifestait par de la buée aux fenêtres et des moisissures. « Une température maintenue à 19°C et une VMC simple flux ne suffisaient pas. J’ai fait installer un capteur solaire (modèle 1 300 W SV20 de Solarventi) sur le toit au sud. Dès le lendemain, la buée avait disparu. L’humidité sur le bas des murs dans la pièce principale et ma chambre est partie au bout de quelques mois », constate-t-elle.


Dossier : Ils vivent low-tech



Gagner en autonomie, se réapproprier des savoirs, par souci écologique, sanitaire ou économique, créer du lien ou relocaliser, les raisons d’utiliser des low-tech au quotidien convergent vers du vivre mieux avec moins et interrogent notre dépendance aux ressources et à l’énergie. Rencontre avec cinq familles et bricoleurs qui ont adopté au moins un équipement low-tech.

L’entrée de l’écolieu est marquée par un panneau qui en porte le nom, « EchoVert », surmonté d’un motif d’escargot. À son pied, un caisson pentagonal en bois et polycarbonate. Deux objets représentatifs de ce lieu de vie collectif niché dans le Gard. Le premier rappelle son histoire : quand ils l’ont créé en 1997, Bruno et Anne Lorthiois projetaient de pratiquer l’héliciculture, l’élevage d’escargots comestibles. Le deuxième évoque tous les outils autonomes qu’ils ont inventés pour satisfaire eux-mêmes leurs besoins, notamment énergétiques. En l’occurrence, le « CESS » : chauffe-eau solaire simplifié (voir Cahier pratique dans notre hors-série n° 12). Depuis 2018, ce dernier alimente d’avril à octobre, sans électricité, deux douches extérieures dans de jolis cabanons en bois.

Sous son couvert en polycarbonate, il contient deux cylindres.
« Deux anciens cumulus électriques, précise Bruno. On les a déshabillés de leur tôle et de leur couche isolante pour ne récupérer que la cuve centrale. Puis, on les a peints en noir pour capter les rayons du soleil. » Défait de la pompe de circulation, du liquide anti-gel, de l’électronique, le CESS fonctionne par chauffe directe de la masse d’eau dans les ballons. 450 l précisément. Pour maintenir la chaleur, ils sont insérés dans un caisson en bois isolé avec 10 cm de laine de bois. Pour augmenter la captation solaire, le caisson est fixé sur un support incliné à 45° face au sud et recouvert par deux pans de polycarbonate qui forment un angle à 30° orienté est-ouest. Dans la joue basse du caisson, les branchements : l’arrivée d’eau froide du réseau et la sortie d’eau très chaude, direction les douches équipées d’un mitigeur classique. 

0 électricité, 0 panne

« On a déjà été 15 bénévoles à se doucher sans manquer d’eau chaude », témoigne Olivier, un des trois bénévoles permanents du lieu. Question aussi d’organisation : « Idéalement, on se répartit entre le matin et le soir pour que l’eau ait la demi-journée pour chauffer. »

Le système a été optimisé depuis le prototype fabriqué il y a 10 ans. Ce dernier avait un ballon unique et une couverture de polycarbonate plate. « Je l’ai démonté parce que je voulais voir les points d’usure. Après quatre ans de fonctionnement, le ballon était tellement en bon état que je l’ai réutilisé pour l’actuel CESS », sourit Bruno. Il a seulement retiré une petite poignée de calcaire en poudre déposé au fond. « La raison pour laquelle les gens se débarrassent de leur cumulus est l’entartrage de la résistance électrique qui bloque le transfert de chaleur vers l’eau. Ici, l’eau est très dure mais comme on n’utilise pas la résistance, le cumulus ne tombe jamais en panne. » L’appoint électrique des cumulus sauvés de la déchetterie est toutefois détartré et conservé, au cas où.


Territoire : Autoconstruire ses outils de production d’énergie



Niché dans une ferme de la Loire qui accueille des activités agricoles et culturelles, l’Atelier du Zéphyr propose des stages pour autoconstruire ses outils de production d’énergie renouvelable.

Accros aux stages d’autoconstruction, Aurélie et Clément ont créé l’Atelier du Zéphyr, en 2018, pour partager leur savoir-faire et le transmettre. Cuiseur solaire parabolique, cuiseur rocket aux allures de petit chaudron, éolienne Piggott à adapter en fonction de ses besoins en électricité ; l’association propose des formations, encadrées par quatre salariés, afin de construire des outils pour se chauffer, cuisiner ou produire son électricité. « On fait la promotion de l’autoconstruction et des énergies renouvelables. On ne vend pas un produit. L’idée est de pouvoir faire un cuiseur solaire ou une éolienne et d’être ensuite assez autonome pour la réparer soi-même, souligne Aurélie. Pendant les stages, on en profite pour donner envie aux gens d’utiliser une autre énergie pour se nourrir. Cette semaine, par exemple, le stage porte sur le Poelito [un petit poêle semi-démontable pour chauffer et/ou cuisiner, ndlr] et comme il fait beau, le cuiseur solaire parabolique et le cuiseur à bois servent pour préparer à manger. » En 2021, 90 stagiaires sont passés par l’Atelier et certains reviennent même construire un cuiseur ou un poêle utilisés pendant leur séjour à la ferme.

Transmission et accessibilité

Outre la sensibilisation par l’usage, l’Atelier du Zéphyr partage en open source tous les manuels de fabrication dont il dispose, notamment via son site Internet. « Nous n’avons quasiment rien inventé, il y a déjà de très chouettes outils qui existent. Il arrive souvent qu’on reprenne des idées déjà réalisées par certains qui n’ont pas eu le temps de faire de la documentation. Alors, nous faisons les plans pour les partager », explique Aurélie. Inspiration, coups de mains, regroupement des forces, l’Atelier du Zéphyr fait partie d’un riche réseau d’acteurs de la low tech et de l’autoconstruction : Tripalium pour les éoliennes, Feufollet pour les cuiseurs à bois, le Low-Tech Lab, Oxalis, Alter’Eco 30, etc.

Si la maîtrise de l’énergie peut paraître technique, l’association a plus d’un tour dans son sac pour la rendre accessible. « Sur notre site, on fait des articles pour vulgariser. Par exemple, on en a fait un sur le feu de bois pour expliquer ce qu’est une combustion propre avec des mots simples. » Et pour les novices en bricolage, des initiations mensuelles de 2 à 3 h reprennent les bases de la soudure à l’arc, de la brasure ou encore de l’électricité. Elles ont lieu à Lyon, dans un atelier de la friche Lamartine* et s’adressent à un large public, au-delà des autoconstructeurs stagiaires.


Autoconstruire : Résiliente et autonome, c’est tout naturel



Dans les Vosges, Louise et Mathieu ont autoconstruit une surprenante maison ronde. Ils concrétisent dans cet écrin naturel fait de terre, de bois et de paille leur désir d’autonomie en eau, chauffage et électricité.

La maison autoconstruite par Louise McKeever et Mathieu Munsch dévoile ses contours arrondis au détour d’un virage, une fois passé le centre du hameau de La Grande-Fosse (88), au cœur du parc naturel des Ballons des Vosges. Dans ce village, situé à 70 km de Strasbourg, ces trentenaires ont concrétisé un ambitieux projet. Leur habitat de terre, de bois et de paille perché à 630 m d’altitude n’est pas raccordé au réseau EDF, pas plus qu’aux réseaux d’eau potable et d’assainissement.

Cette autonomie, les deux ex-militants pour le climat n’envisageaient pas de la conjuguer avec « isolement ». Ici, ils sont bien tombés, comme le laissent deviner les panneaux solaires sur la toiture de l’église. Leur écohabitat a poussé sur 4 000 m2 de terrain dans un bourg résolument engagé dans la transition écologique.

Louise, 29 ans, est Irlandaise. Mathieu, 33 ans, est d’origine alsacienne. Leur parti pris de construire une maison ronde résulte de critères fonctionnels et esthétiques. « Les formes rondes diminuent la prise au vent, ce qui limite les déperditions thermiques. De plus, dans une petite maison, les arrondis augmentent l’impression d’espace », argumente Louise. Le désir d’avoir une maison naturelle en puisant les ressources alentours pour la construire a fait le reste.

Charpente en bois ronds

Le couple a puisé dans un rayon de 50 km la majorité des matériaux nécessaires à son projet conçu dans l’esprit d’une tiny house. Il a donc été décidé d’adapter l’habitation au climat et aux ressources disponibles, notamment forestières. De rares concessions ont été faites, à l’instar de déchets recyclés employés dans les fondations : agrégats de démolition et verre expansé issu du recyclage de pare-brises (Misapor).

Le pin douglas utilisé a poussé dans une forêt voisine de 30 km, à Urmatt (67). Cette essence a été mise en œuvre directement sur le chantier sous forme de bois ronds pour la structure et la charpente, sans passer par la case scierie. Mathieu et Louise ont retiré l’écorce et l’aubier des grumes livrées sur leur terrain et appliqué, comme unique traitement, de la cire d’abeille pour protéger les sections de bois coupé laissées à l’air libre. « Les bois ronds résistent mieux aux contraintes de flexion, car leurs fibres sont préservées par l’absence de sciage. En revanche, nous n’avions aucune garantie technique », explique le jeune Vosgien. 

Support d’une magnifique toiture-prairie (lire p. 19), huit poteaux – quatre à l’avant de la maison, quatre à l’arrière – accueillent deux poutres horizontales sur lesquelles reposent 17 sections rondes. Cette structure porteuse a été assemblée lors du premier été de travaux, en 2019, ménageant un abri bienvenu pour la paille. Les bottes en provenance d’Obernai (67), à moins de 50 km, ont été posées à chant l’été suivant (ép. 45 cm). Heureusement, Louise et Mathieu n’étaient pas seuls. Au total, 72 volontaires se sont succédés lors des deux ans de travaux dans le cadre de chantiers participatifs.


Rénover : Sous une toiture de paille et de solaire, le pavillon devient économe

isoler les soubassements

Devant leur baie inondée de lumière, Anne Martin et Gilles Guellier observent un geai des chênes qui vient de se poser sur une branche.

La rivière le Beuvron coule au fond du jardin, la vie fourmille. Ils sont sereins, ravis de leur pavillon. Et pourtant, ce couple d’anciens agriculteurs, pionniers de l’agriculture biologique dans le Loir-et-Cher, ne s’attendait pas, pour leur retraite, à quitter la belle longère en pierre de la ferme pour rénover une maison des années 1970. « Nous voulions construire une maison écolo, en habitat collectif avec cinq copains », lance Anne. La difficulté à trouver un terrain, des vacances entre amis et la petite phrase d’un des jeunes paysans qui a repris leur ferme – « Vous n’allez pas artificialiser des terres quand même ? » – contribuent au changement de projet.

« À Monthou-sur-Bièvre, la ferme était éloignée du village. Nous cherchions à nous rapprocher d’un bourg pour tout faire en vélo. Ce pavillon à Cellettes, au sud de Blois, convenait tout à fait », ajoute Gilles. Les paysans sont séduits par le jardin de 3 000 m2, très arboré et réalisé par un ancien paysagiste. Ils y ajoutent leurs ruches et quelques poules. Côté finances, le couple achète la maison de 105 m2 à 190 000 € et prévoit 100 000 € de budget travaux : « Nous avons eu de l’argent grâce à la vente de la ferme, mais nos retraites sont en-dessous de 1 000 €. Il nous fallait donc une maison qui ne coûte pas cher à l’usage. »

« Passionnés de construction écologique », « fidèles lecteurs de La Maison écologique », Anne et Gilles ont fondé, il y a une quinzaine d’années, l’association Fourum solaire pour travailler sur l’autonomie. Toilettes sèches, énergie solaire, bois construction… Le couple connaît bien ces sujets et les artisans du secteur qui les mettent en œuvre. Pour cette maison, typique des années 1970, construite sur un sous-sol et chauffée au fioul, ils décident de cibler l’agencement, l’isolation et le chauffage. 

Ils optimisent la disposition des ouvertures en fermant une fenêtre au nord, en en ouvrant deux à l’ouest, et un ami architecte leur conseille d’ouvrir un pan de mur au sud avec une longue baie vitrée double vitrage de 4,9 m de large, composée de quatre vantaux. Pour ne pas compromettre la structure de la maison, « nous avons passé un IPN (poutre métallique porteuse) et l’ouverture est restée quelque temps avec de nombreux étais ! », se souvient Gilles. Les menuiseries proviennent de l’entreprise Reveau, dans les Deux-Sèvres, et sont fabriquées en chêne. Au nord, le couple opte pour du triple vitrage.


Low tech : Le tube de l’été

tube solaire et culinaire

Une délicieuse odeur de cuisine envahit le jardin.

Elle provient d’un simple tube en verre. David Szumilo, qui a mis au point ce mode de cuisson alternatif, en explique les principes.

Adepte de la cuisson autonome, David expérimente diverses techniques dans sa cuisine savoyarde. Concepteur d’un poêle de masse facile à construire, puis restaurateur low tech sur des festivals, ce touche-à-tout mitonne ses plats avec les ressources naturelles. « La cuisine au bois convient bien à différentes situations, mais lorsqu’il fait beau, autant profiter du soleil ! », plaide-t-il.

David a d’abord expérimenté les fours solaires classiques. Ces outils requièrent du soleil au bon moment, du temps et de la présence pour réorienter régulièrement l’appareil. Ils nécessitent également plusieurs heures pour monter à des températures suffisantes pour cuire les aliments. Pas facile de cuisiner pour midi ou lorsqu’on travaille toute la journée ! « Le solaire n’est pas encore au point pour la vie de tous les jours. Il faudrait inventer des fours solaires à inertie pour avoir un four chaud à 19 h », estime David, également auteur du site Internet « Du Soleil dans nos assiettes ».


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Rénover : Vers l’autonomie et au-delà

rénover autonomie

Même sans électricité, on peut toujours se chauffer et manger chaud!

Après une période idyllique en roulotte, Hans a choisi de rénover une longère dans la Vienne pour en faire sa résidence principale. Aujourd’hui, avec Maria, ils adaptent leur quotidien pour limiter leur impact écologique et atteindre l’autonomie.

À quelques kilomètres de Saint-Romain, dans la Vienne, une longère en pierre à l’abandon. D’autres auraient fui, mais Hans Hinrichs, artisan, et sa compagne Maria Evelein, artiste-peintre, n’ont vu que le potentiel : les volumes et la grange accolée à la maison pour aménager leurs ateliers respectifs. Objectifs : confort en été comme en hiver et recherche d’autonomie en eau, électricité et chauffage. La parcelle arborée de 2,5 ha, plantée de trois vieux chênes, offrait la promesse de l’autonomie alimentaire. Grâce à la création de deux potagers et d’un verger, le couple est autosuffisant en fruits et légumes tout au long de l’année.

Ainsi à quatre mains ou presque, Hans et Maria ont fait de « la Barlière » un lieu de vie et d’activités original : stage création de poêle de masse, cours de peinture artistique et de cuisine, wwoofing… « Ici, des bénévoles s’initient aux savoir-faire et aux modes de vie biologiques en prêtant main forte en échange du gîte et du couvert », explique Maria. « Selon nos goûts et nos compétences, nous avons réalisé un maximum de travaux en autorénovation, avec l’aide d’amis et de quelques intérimaires, se souvient Hans.


Enquête : Autonomie en cuisine, allumez le feu… de bois

Cuisine au bois

La cuisine au bois revient au goût du jour

Comme moyen de cuisson autonome ou grâce à une ressource locale et renouvelable. Cuisinière, poêle ou rocket stove, tous les appareils sont permis pour cuisiner comme un chef !
La cuisine au bois a quelque chose de magique. Une allumette, du bois
sec et voilà un bon plat qui mijote au four, tout en réchauffant la pièce. Elle s’invite également dehors avec le rocket stove, un concentré de récup’ et d’autonomie pour de multiples usages. «Depuis le premier confinement, je croule sous les demandes de rocket stove !», lance Christophe Glaziou, co-concepteur d’un cuiseur (batchblock avec Uzume) et rédacteur du site outils-autonomie.fr. Alors, quels équipements choisir pour une cuisine quotidienne autonome et économe en énergie ?

Dans le commerce, de nombreux modèles de poêles permettent d’inclure un four. Il est alors bienvenu pour les cuissons lentes (max 150°C).
L’entreprise Aezeo, qui propose des formations à l’autoconstruction de poêles, a conçu un modèle bouilleur «troisenun» pour chauffer la maison, l’eau et cuisiner. La moitié de la puissance du Nautilus
sert au chauffage de la pièce d’implantation, l’autre moitié chauffe l’eau sanitaire. Une plaque de cuisson est ajoutée au-dessus de l’échangeur thermique. «Plus l’échangeur sera petit et plus la chaleur de la plaque sera importante. Mais elle ne dépasse guère 120°C», explique Sylvain Faruau, d’Aezeo. Le Nautilus peut aussi intégrer un four. L’entreprise est en train d’en concevoir un nouveau pour limiter les contraintes. «L’ancien ne dépassait pas 150°C, trop juste pour cuire gâteaux et gratins. Et l’été, pas de flambée. Il fallait un autre appareil. Dans le prochain four, nous avons ajouté des résistances électriques.


Dossier : Résilience, saisissons notre chance !

dossier resilience habitat

Il n’y a pas de temps à perdre pour faire entrer notre habitat en résilience.

Variations importantes du prix du pétrole, des carburants, du gaz et de l’électricité, vagues de chaleur, sécheresses, tempêtes, inondations, coupures de réseau…  Marche(s) à suivre…

1. Le coup de la panne d’électricité
2. Ne laissons pas le pétrole prendre le contrôle
3. Vagues de chaleur et pluies diluviennes : le climat s’emporte
4. Eau secours
5. Centenaire, tu seras

Face aux crises climatiques et énergétiques, notre logis est aux premières loges. Tout au long de sa longue carrière, il doit pourtant faire face et protéger ses habitants.

80 à 90 mm de pluie se sont abattues du 10 au 12 juin derniers dans le Finistère et le Morbihan, soit l’équivalent de plus d’un mois de pluie. Au même moment, dans le Sud-Est, un épisode cévenol exceptionnel a vu tomber localement trois à quatre mois de précipitations en 48 h avec jusqu’à 465 mm observés à Vialas, en Lozère !

A contrario, juillet 2020 s’est classé largement en tête des mois de juillet les plus secs depuis 1959 en France. La sécheresse de surface qui s’était amorcée par le Nord a gagné une grande partie du pays. En août, la canicule a pris ses quartiers. Avec des pointes à 42°C dans le Sud-Ouest, elle est restée moins intense qu’en 2003 et 2019 où l’on avait enregistré respectivement 44,1 et 46°C. Mais du 6 au 12 août, elle a asphyxié 80 % du territoire. Septembre a suivi avec d’autres épisodes cévenols dramatiques dans le Gard. Plus possible de l’ignorer, nos étés sont déréglés !