Guide d’entretien › extérieur : La phytoépuration sans soucis

Phytoépuration

Ne pas avoir la main verte, est-ce une bonne raison de se passer d’une phytoépuration ?

À en croire les praticiens de cette épuration naturelle des eaux usées, ce type d’assainissement fonctionne sans aide… ou presque.

Faire de son assainissement un aménagement paysager ? Quelle drôle d’idée ! En France, 15 000 foyers ont pourtant opté pour ces assainissements individuels à l’air libre qui font le bonheur de la nature mais aussi des yeux. « Une explosion de vie ! Dès le printemps, tout fleurit et attire les papillons et les abeilles. C’est tellement joli, et de surcroît sans odeur, qu’il me plaît de présenter mon assainissement à toute personne venant chez moi pour la première fois », s’enthousiasme Sarah Nadreau, qui a remplacé l’assainissement non conforme de sa maison landaise par un système naturel, il y a sept ans. S’il ne produit pas de boues d’épuration, ce jardin d’assainissement requiert en contrepartie un minimum d’entretien.

Un entretien jardinier

Ortie, liseron, ronce, les mauvaises herbes friandes d’azote peuvent coloniser les filtres horizontaux comme verticaux du système. « Je désherbe généralement au printemps, ce qui n’est pas trop contraignant dans du substrat. Le reste du temps, je laisse les choses se faire », détaille Sarah Nadreau. « Je dois y consacrer environ deux heures par an », estime de son côté Gildas Plessis, qui a autoconstruit sa phytoépuration en région nantaise.

Roseau, iris, massette ou menthe aquatique, les plantes qui poussent dans les filtres fanent à l’automne. Elles doivent être coupées au sécateur ou à la cisaille au plus tard à la fin de l’hiver, avant la repousse des nouvelles tiges. « C’est l’affaire d’une matinée environ pour tailler, ratisser et évacuer », estime Sarah Nadreau. Cette opération favorise l’éclaircissement de la surface des filtres et le redémarrage de la végétation. Gildas Plessis a, pour sa part, cessé d’utiliser les tiges en paillis : « En séchant, le roseau devient extrêmement résistant et se dégrade trop lentement par rapport au chanvre ou au foin. »

L’an passé, Gildas a laissé les roseaux en place. L’absence de faucardage à long terme met-elle l’installation en péril ? Benjamin Restif répond : « Les feuilles vont se décomposer, mais les fanes vont s’accumuler sur les grilles. Visuellement, ce n’est pas terrible et l’entretien sera plus compliqué les
années suivantes. »

Des pieds de tomate, nés des graines ingérées par les habitants, poussent dans la phytoépuration de Sarah. Y a t-il des risques à les conserver ou à manger ces fruits ?

« Le risque, c’est qu’elles regrainent et se multiplient. Mais lorsque les roseaux sont bien installés, il est rare que de tels pieds puissent se développer. Attention à la consommation des aliments. Ça reste un système de traitement d’eaux usées qui peut contenir des résidus médicamenteux. De plus, il n’y a pas de montée en température, les germes pathogènes [type E. coli, ndlr] ne sont donc pas éliminés » , rassure Benjamin Restif.


Cahier pratique : L’art du compost de toilettes sèches à litière

toilettes sèches à litière La Maison écologique, 128

Bien gérer le compost de ses toilettes sèches à litière

L’usage des toilettes sèches se démocratise. Bonne nouvelle ! Depuis l’arrêté du 7 septembre 2009, elles sont reconnues et définies par l’absence d’apport « d’eau de dilution ou de transport » et sont réglementées. Ce texte fixe les « prescriptions techniques de l’assainissement non collectif » (ANC) dont elles dépendent. Qu’elles soient ou non l’unique système de toilettes de la maison, leur conformité est contrôlée par le service public inhérent, le Spanc. Du seau qui réceptionne les excréments jusqu’à l’épandage de leur version compostée dans le jardin, il est essentiel de respecter certaines prescriptions afin de ne générer aucune nuisance, ni rejet liquide, ni pollution des eaux superficielles ou souterraines. À ces règles, il faut ajouter des conseils de gestion du compost, pour le mener à bien.

La litière, je gère

L’Écocentre Pierre et Terre, dans le Gers, accompagne les particuliers sur ces deux aspects complémentaires pour tous types de toilettes sèches. Exemple, ici, avec les toilettes sèches individuelles à litière biomaîtrisée (TLB), composée de matière végétale carbonée inhibant les réactions enzymatiques responsables d’odeurs, et avec composteur extérieur. Autrement dit, la forme la plus commune.

Une police des toilettes sèches ? 

Chaque installation ou réhabilitation doit être déclarée avant travaux au Service public de l’assainissement non collectif (Spanc). Celui-ci vérifie la conformité de la conception et la localisation de la zone de compostage des toilettes sèches pour éviter toute pollution. Car si nos excrétas sont naturels, ils ne peuvent pas être épandus directement au potager ou entassés dans un coin de la pelouse. Certes, leurs nutriments et micro-organismes fertilisent le sol, mais ils peuvent aussi polluer les eaux. Seul un temps long de compostage annihile ces risques. « Le plus important est de protéger les bacs à compost contre les intempéries et le lessivage. Fabriqués avec palettes ajourées ou un simple grillage, ils présentent des risques… Il ne faut pas non plus l’installer près d’une source d’eau, ça relève du bon sens », détaille Mathieu Rolland, technicien eau et assainissement de Lorient Agglomération. Il souligne par ailleurs que « même en étant relié au tout-à-l’égout, il est préférable d’avertir le Spanc de son projet, car il peut fournir des informations sur les risques de pollution, notamment ». Par la suite, des contrôles périodiques ont lieu au maximum tous les dix ans. En cas de non-conformité, le Spanc peut exiger une mise aux normes à effectuer sous quatre ans. En cas de vente de la propriété, un état des lieux préalablement réalisé par le Spanc doit être fourni dans l’acte de vente. En cas de non-conformité, les vendeurs ou nouveaux propriétaires ont un an pour la mettre aux normes.


Extérieur : Filtre à broyat de bois, un assainissement low tech

EXTERIEUR BROYAT DE BOIS

Il n’existe pas encore de cadre réglementaire spécifique au traitement des eaux ménagères.

Pour l’écocentre Pierre et Terre, le filtre à broyat de bois ou pédo-épuration est « le système d’assainissement des eaux ménagères le plus écologique, le plus simple à mettre en œuvre et le plus économique ». De quoi s’agit-il ?

D’abord appelé « géo-épuration », puis « pédo-épuration » (c’est-à-dire épuration par le sol), le filtre à broyat de bois (FBB) est un système d’assainissement non collectif des eaux ménagères encore peu connu. Ne traitant que les eaux ménagères, il convient dès lors à ceux qui ont opté pour les toilettes sèches. Ce système « permet un traitement des eaux ménagères dans des tranchées à l’air libre et de faible profondeur, remplies de broyat de bois et alimentées en alternance. Son dimensionnement varie de 1 à 1,5 m² par occupant », explique Aurélien Epstein; qui dirige la société Rhizosphère, dans les Côtes-d’Armor.

« Le but est de rendre l’assainissement productif, pour qu’il revalorise l’eau – à l’opposé du schéma classique de l’assainissement aujourd’hui », précise Christophe Merotto, directeur de l’écocentre Pierre et Terre, dans le Gers, et formateur habitat et assainissement écologique. Il s’agit donc de créer un cycle – en plantant de la végétation ornementale, par exemple – en tirant parti des nutriments contenus dans l’eau qui passe dans le sol après sa filtration dans le broyat de bois.

Épurer sans se ruiner

Le dispositif a le mérite d’être à la fois pas ou peu énergivore (selon l’emplacement de la maison et la topographie des lieux, il pourra nécessiter l’installation d’une pompe de relevage) et écologique depuis sa conception et sa mise en œuvre jusqu’à son utilisation (à condition de n’utiliser que des produits d’entretien naturels ou facilement biodégradables).

Son coût, relativement faible (1 000 à 4 000 €), inclut l’étude d’assainissement par un professionnel – afin d’adapter le procédé au contexte du projet –, l’éventuelle location d’une pelle mécanique pour la réalisation des tranchées, des regards de répartition et, si besoin, une pompe. Constitué de bois d’arbres feuillus de préférence, le broyat absorbe l’humidité et permet aux bactéries épuratrices de se développer.


Avis d’expert.es : Avec ou sans séparation, le match aux toilettes sèches

toilettes sèches avis d'experts

Les toilettes a séparation des urines et des matières fécales vont-elles supplanter les toilettes dites unitaires, à litière biomaîtrisée?

Eclairage …

Depuis quelques années, à l’écocentre du Gers, les projets de toilettes sèches se multiplient. « Les particuliers recherchent de plus en plus l’autonomie », analvse Anais Chesneau, technicienne « Assainissement et habitat écologique» à l’écocentre Pierre et Terre. Cette tendance se confirme ailleurs en France, poussée par la démocratisation de toilettes sèches d’un genre nouveau : à séparation. Et ce, en paral­lèle de la reconnaissance officielle de ces cabinets d’aisance écologiques par l’État depuis un peu plus d’une décennie, avec l’arrêté du 7 septembre 2009. Qu’elles soient à litière biomaîtrisée ou à sépara­tion, les toilettes sèches permettent d’économi­ser 20 à 30 % de la consommation annuelle des ménages en eau. Mais est-ce la raison principale pour les adopter?

« En éliminant nos déjections de la voie aquatique, on diminue la pollution azotée et phosphatée de nos rivières et on supprime quasi entiè­rement la pollution bactérienne», explique Daniel Marchand, ingénieur sanitaire retraité de l’ARS Bre­tagne. En revenant dans le cycle naturel, les cacas et les pipis humains, mélangés à de la matière carbonée (sciure, feuilles mortes … ); forment un magnifique compost pourvoyeur pour les sols de précieuses unités d’azote, phosphore, potassium, ainsi que de minéraux et oligo-éléments.

Exit donc les toilettes à eau et place à un trône élé­gant qui fleure bon la sciure, à l’intérieur de la mai­son. Mais quel modèle choisir? li existe à présent une offre pléthorique: toilettes unitaires« classiques» avec sciure, ou reliées directement à un composteur (dessous ou derrière); toilettes à séparation avec ou sans ventilation, reliées à un composteur ou non, avec envoi de l’urine vers l’assainissement ou avec un bidon à retirer manuellement…


Travaux : Autoconstruire sa phytoépuration agréée

Phytoépuration

Phytoépuration toutes eaux

Un système d’assainissement par filtres plantés, capables de traiter les eaux grises, mais aussi les eaux noires.

Agréée par les pouvoirs publics, cette phytoépuration toutes eaux est constituée d’un filtre dit vertical – dont les dimensions varient selon le nombre d’habitants de la maison – et d’une zone de rejet permettant l’évacuation des eaux épurées. Le filtre, étanchéifié par une membrane EPDM, est de forme rectangulaire. Il reçoit trois couches de gravier de différentes granulométries sur lesquelles sont plantés des roseaux communs (phragmite australis). La zone de rejet, en contact direct avec le sol, est quant à elle constituée de gravier de forte granulométrie, sur lequel sont installées des plantes
aquatiques (iris des marais, plantains d’eau, menthe aquatique, etc.) dont le réseau racinaire assure la fixation d’une microflore bactérienne finalisant le travail d’épuration.

Une autoconstruction encadrée

Pour obtenir le certificat de conformité qui valide la qualité de l’installation, un bureau d’études franchisé Aquatiris suit le chantier depuis l’implantation jusqu’au contrôle final. Trois visites du consultant ont lieu
pendant la construction : lors du relevé et de l’implantation de la future installation – permettant l’élaboration d’un dossier à fournir à la mairie –, lors de la mise en oeuvre de l’étanchéité en EPDM pour validation du terrassement et des niveaux et, enfin, lors du contrôle final avant plantation. Si un tel chantier ne présente pas de difficulté particulière pour sa réalisation en autoconstruction, il nécessite néanmoins du matériel lourd de terrassement, dont la location doit être prise en compte dans le coût global de l’installation. […]


Assainissement : toilettes sèches



Gérons nos déjections

La diversité des toilettes sèches offre un panel adapté à tous les besoins et situations. Gestion “maison” de nos excréments en se dispensant d’eau, mais pas de confort. Ou comment métamorphoser des polluants en matières nourricières pour la terre.

Le geste est quotidien. Tirer la chasse reste une évidence pour beaucoup. Mais cet usage de l’eau, qui plus est potable, est source d’impacts à ne pas négliger. Un Français consomme en moyenne 132 l d’eau par jour. En effet, une chasse délivrant 3 à 8 l, la part des WC dans notre consommation n’est pas anodine. Envoyer nos fèces dans les égouts complique la tâche des stations d’épuration. Les eaux issues des toilettes (eaux vannes) sont chargées d’agents pathogènes qui se développent à souhait dans les milieux aqueux. Elles véhiculent aussi des polluants minéraux (azote, phosphore), organiques et de synthèse (médicaments, pesticides) qui risquent de finir dans nos cours d’eau.

En effet, ulutôt que de diluer ces matières polluantes dans l’ensemble de nos eaux usées (eaux vannes et eaux « grises » de vaisselle, douche…), les toilettes écologiques proposent de reprendre la main par une collecte et un traitement des excréments sur place. Les micro-organismes du sol les dégradent pour en faire un compost. Le déchet devient ressource !


Reportage : autonome en eau et en chauffage en Touraine

autonome en eau et en chauffage

Je m’assume jusqu’au traitement de mes excréments

En Touraine, Jean Luc a bâti en paille sa maison de 25 m2 autonome en eau et en chauffage. Il gère aussi lui-même ses eaux usées grâce à une épuration par bacs plantés de végétaux. Et il compost le contenu de ses toilettes sèches pour enrichir le jardin.

Pour Jean-Luc Desplat, autoconstruire sa maison visait à « matérialiser ce qu’est l’esprit paysan ; faire avec ce qu’il y a. Au moindre coût, à proximité ». Ainsi, la paille qui compose les murs, le toit et le sol vient du champs d’en face, cultivée par ce paysan- boulanger de 60 ans. « Sois sans temps », sourit-il. Le bois vient de la scierie de Chambourg-sur-Indre, à 7 km. Il a creusé ses propres terres pour en extraire le sable et l’argile qui forment les enduits. « Ils n’ont fait que 100 m pour atteindre le chantier », se réjouit Jean-Luc, qui a choisi de végétaliser le toit pour « rendre à la terre ce que tu lui prends en espace quand tu construis un bâtiment ». Rendre à la terre, c’est aussi le principe de son assainissement par phytoépuration.

 


Assainissement écologique

Assainissement écologique

Assainissement écologique individuel, l’écologie au bout des tuyaux.

Au W.C ou sous la douche, rares sont nos pensées qui s’attardent sur la destinée des eaux qu’on est en train de “salir”. Pourtant, la question est d’importance. D’autant plus quand on relève de l’assainissement autonome et qu’on à le choix du mode d’épuration qui permet à nos effluents de réintégrer le cycle naturel des matières. La voie du salut pour nos sols appauvris et cours d’eau asphyxiés.

Pchhht, je tire la chasse. Rrroom, je fais tourner la machine à laver. Splach, je fais la vaisselle. Plouf, je prends un bain… Que d’eaux chargées en matière organique, substances chimiques et microbiologiques dévalant nos tuyaux ! Pour aller où ? Chez 80 à 85 % des Français, dans les égouts qui les mènent tout droit aux stations d’épuration collectives. Là, elles subissent différents traitements, souvent coûteux et consommateurs d’énergie, aboutissant à la production de boues qui finissent – quand elles n’ont pas la chance d’être épandues dans un champ – en incinérateur ou en décharge.

 


Assainissement non collectif



L’assainissement non collectif, ou assainissement individuel, sert à traiter les eaux noires (WC) et grises (salle de bains, cuisine) lorsqu’il n’est pas possible de relier la maison au tout-à-l’égout. Le mode d’assainissement doit être clairement établi dès la phase de conception, car il a souvent un impact lourd sur les lots terrassement et aménagement extérieur.

Aujourd’hui, seuls 10% de la population française sont concernés par ce type d’assainissement, essentiellement en milieu rural où les habitations sont plus retirées. Voici les principaux systèmes d’assainissement individuel existant aujourd’hui :

 

La fosse toutes-eaux

Associée à un lit (ou une tranchée) d’épandage, à un filtre à sable ou à un filtre compact, l’ensemble assainit les eaux polluées dans le sol. Le système complet coûte entre 5000 et 10000 €. Tous les quatre ans, un professionnel doit intervenir pour évacuer les boues. Alors que, selon la loi, elles devraient être incinérées ou retraitées, elles sont généralement répandues dans un champs voisin, ce qui pose un réel problème sanitaire.

 

La micro-station

Cette toute petite station d’épuration comprend une fosse toutes-eaux intégrée et un bioréacteur avec aérateur, décanteur, surpresseur, milieu filtrant… Son principal avantage est sa surface réduite, qui permet de l’installer partout. Cependant, une vidange tous les 6 à 12 mois est nécessaire pour évacuer les boues. Si la micro-station est mal entretenue (professionnel obligatoire), il y a de gros risques sanitaires et techniques. Comptez 6000 à 8000 € pour ce type d’assainissement.

 

La phytoépuration

Ce système d’épuration par filtres plantés est autorisé depuis 2009 seulement (officiellement en tout cas, des systèmes de phytoépuration existant avant). Le principe : l’eau usée circule dans des bassins remplis de roseaux, de graviers, de sable, de roche volcanique et de diverses plantes aquatiques (iris, menthe, phragmite…), avant d’être rejetée vers un exutoire (fossé drainant, mare, etc.). Ce système est moins contraignant que les deux autres au niveau de l’entretien : une journée par an pour faucarder les végétaux suffit et on peut le faire soi-même. Facile à associer aux toilettes sèches, ce type d’assainissement coûte entre 1000 € (autoconstruit et toilettes sèches) et 8000 € (avec des toilettes à eau).

Questions à se poser

Quelle est la nature de mon sol ? Celle-ci va influencer le choix de la technique d’épandage, notamment.

En rénovation, mon système est-il encore aux normes ?

Points de vigilance

L’assainissement est un point important : les eaux usées contiennent des pathogènes qui, si l’eau est mal traitée, peuvent se multiplier et devenir dangereux.

Si votre système d’assainissement n’est pas performant, vos polluants se retrouveront dans les cours d’eau !

Si vous avez besoin de conseils neutres, prenez rendez-vous avec le Spanc (Service public d’assainissement non collectif).

Sélection d’articles/dossiers pour Assainissement non collectif :

Dossier : Assainissement écologique, les solutions
Dossier : l’écologie aux petits coins
Enquête : les toilettes à séparation…
Dossier : Assainissement écologique

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