
En rénovant cette vieille maisonnette en pierre, Alice et Matthieu ont métamorphosé ce logis vétuste de Loire-Atlantique en cocon très performant et économe, tout en préservant les traces de ses vies antérieures.
Nous avons fait notre nid dans une coquille existante
Nous avons fait notre nid dans une coquille existante, qu’on a adaptée tout en gardant son âme », retrace Alice Maine, qui a jeté son dévolu avec son compagnon Matthieu Quantin sur cette vieille maisonnette en pierre, sommairement rénovée dans les années 1950, puis restée en l’état et devenue vétuste. « Il était plus facile de partir d’une base presque nue. On pouvait choisir notre système de chauffage, mettre une bonne isolation… Ça aurait été encore plus compliqué s’il avait fallu garder des éléments auxquels adapter notre projet. » Même si, avec le recul, Alice estime qu’il aurait été « mille fois plus simple de construire neuf » que de conjuguer avec « la dalle pas droite, le toit alambiqué et toutes ces adaptations sur-mesure qui prennent un temps monstrueux », il reste important pour le couple de « nous situer dans une histoire, savoir que cette maison avait déjà vécu des choses et qu’on allait en revivre avec elle. Et les volumes sont plus originaux, pas standardisés ».
L’histoire en mémoire
Pour respecter cette histoire, la jeune architecte affine les plans pour obtenir « une insertion la plus harmonieuse possible ». Elle crée une maquette 3D numérique, mais aussi une en carton pour mieux se rendre compte de « comment le projet s’insérait dans l’environnement et trouver la forme du nouveau toit qu’on avait du mal à visualiser ». Charpente et couverture sont vétustes ; « quitte à les retirer, on en a profité pour gagner des mètres carrés en surélevant le toit ». La partie la plus ancienne dispose d’un grenier qui sera aménagé en R+1 et la surélévation permet de prolonger au-dessus de l’ancienne extension (actuelle cuisine) ce plancher existant, mais en conservant la différence de niveau. Sans quoi « on aurait dû remonter l’ancien plancher au niveau de l’autre, donc augmenter la hauteur de la façade sur rue. Or, nous ne voulions pas dénaturer la maison, ni la rue qui est mignonne ». Alice refuse aussi de modifier la hauteur de l’autre façade « pour ne pas ajouter d’ombre portée sur le jardin qui est petit ». Face à ces deux contraintes, « un toit unique paraissait très massif et effaçait l’histoire de cette extension ajoutée à la première partie ». Le toit sera finalement double, en forme de M asymétrique dont les fortes pentes maximisent les apports solaires en hiver par les fenêtres de toit.
Retrouvez cet article dans le Hors-série n°16 : La rénovation performante et écologique
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