7.90€–10.90€
Version augmentée à 10,90€ : vous recevez un lien de visionnage du webinaire Les Peintures naturelles
…
Frais de port :
France Métropolitaine : 1 à 2 numéros = 1,50 €/magazine
3 magazines et plus : offerts
Version numérique : Retrouvez vos numéros enrichis de bonus, en ligne ou sur l’application. Téléchargez ou imprimez-les si besoin.
Si vous êtes abonné ce numéro fait peut-être partie de votre abonnement. Pensez à regarder dans Mon compte > Mes abonnements
Avec 1,9 million de tonnes de microparticules de plastique gentiment offertes à la faune et à la flore marines chaque année, les peintures industrielles seraient la principale source de pollution des océans par les microplastiques, constate une toute nouvelle étude* du centre de recherche Environmental Action de Lausanne (Suisse). Sur les 7,4 Mt annuelles de plastique issu des peintures, ce qui ne finit pas dans l’eau finit dans nos sols. Le rôle funeste de ces peintures était déjà connu, mais largement sous-estimé par les précédentes études qui lui attribuaient 10 à 20 % de la pollution microplastique des océans. Elle en serait en fait responsable à 58 %, loin devant les particules relarguées par les textiles (522 000 t) et les pneus (424 000 t) réunis, pourtant pointés comme la partie immergée de l’iceberg.
Les peintures modernes sont majoritairement constituées d’un liant à base de polymère plastique (37 % en moyenne). Les rejets de microplastiques ont lieu durant leur application comme lors de leur entretien ou leur fin de vie. Le secteur du bâtiment se place tristement en tête de proue, responsable de 48 % de ces relargages, loin devant les secteurs de l’industrie générale (24 %), maritime (12 %) ou automobile (8 %). Le tollé suscité par cette étude appelle au développement de solutions alternatives. Elles existent pourtant déjà, certaines depuis seulement quelques petits millénaires…
Pour peindre nos logements et ce qu’ils contiennent ou qui les entoure, des peintures durables en intérieur comme en extérieur, saines et jolies, se font à partir de composants biodégradables ou minéraux : huiles de lin, de chanvre, de colza ou de tournesol, caséine de lait, algues, terre, chaux et même fromage blanc, pomme de terre, œuf ou bière ! On peut d’ores et déjà acheter des peintures d’origine naturelle prêtes à l’emploi ou les fabriquer soi-même. De quoi mettre des couleurs dans nos vies trop assombries ces temps-ci. Poissons, coquillages et crustacés nous en remercieront.
*« L’environnement est peint de plastique », Paruta et al., EA-Environmental Action 2022.