1. La boutique
  2. Kiosque
  3. Hors-série n°16 : La rénovation performante et écologique
renovation-performante-ecologique.png
Numéro 16
la maison écologique

Hors-série n°16 : La rénovation performante et écologique

Pavillons, vieilles pierres, appartements, comment les rénover avec efficacité ? Aides financières à la rénovation • Solutions sur-mesure ou prêtes-à-porter • Exigences énergétiques 
à viser • Devis comparés

 

Frais de port : 
- France Métropolitaine : 1 à 2 numéros = 1,60 €/magazine - 3 magazines et plus : offerts 
- Hors France métropolitaine : 3 € par magazine (quelque soit le nombre de magazines)

Edito

Bonne nouvelle, le Gouvernement s'intéresse enfin à la précarité énergétique. Un décret publié en janvier fixe un seuil d'indécence énergétique au-delà duquel un logement ne pourra plus être mis à la location à partir de 2023(1). En bon prince, l'État établit ce seuil à un énorme 450 kWh/m2.an (après avoir essuyé 97 % d'opposition aux 500 kWh/m2.an soumis à consultation).

Il annonce fièrement toucher ainsi 90 000 logements. La parade devient mascarade en comparaison des 7 millions de « passoires énergétiques » (classées F et G par le Diagnostic de performance énergétique) qu'il promet pourtant d'éradiquer d'ici 2028 et dans lesquelles les ressources de ménages déjà modestes s'écoulent à flots. Mais pour ne pas accélérer trop vite vers le mur auquel il nous conduit, le décret ne s'appliquera qu'aux nouveaux contrats de location conclus à compter de 2023 !

La mauvaise plaisanterie se mue en tromperie quand on s'aperçoit que ces fameux 450 kWh/m2.an(2) sont aussi le seuil séparant les classes F et G, sauf que le décret les exprime en énergie finale (celle livrée au consommateur) quand le DPE et la réglementation thermique parlent en énergie primaire (incluant les pertes de production, de transport...). Malgré l'autre joli cadeau offert en juillet à l'électricité en abaissant son coefficient de conversion (lire p. 42-45), un logement avec chauffage électrique pourra allègrement dilapider jusqu'à 1 037 kWhEP/m2.an tandis qu'un autre chauffé au bois ou au gaz ne devra pas consommer plus de 450 kWhEP/m2.an. Or, l'électricité chauffe de nombreux logements F et G. Et c'est l'énergie de chauffage la plus chère. La passoire devient entonnoir pour les deniers des foyers déjà en difficulté.

Heureusement, loin de ce décret aussi indécent que les logements qu'il est censé combattre, des citoyens et professionnels n'attendent pas pour répondre à l'urgence climatique... et sociale. Ils prouvent au gré des pages de ce hors-série qu'une rénovation énergétique performante, même avec des matériaux écologiques et des énergies renouvelables, est à la portée du plus grand nombre. Comme cette famille aux revenus très modestes (p. 66-67) qui a réduit ses consommations de plus de 76 % en ne déboursant que 10 €/m2. La transition en actions...

1. En France métropolitaine.

2. Associations et Convention citoyenne pour le climat préconisent 330 kWhEP/m2.an, excluant ainsi
l'ensemble des passoires énergétiques.

Les produits qui pourraient vous plaire