L’avenir du réemploi se (re)dessine. Pratique ancienne et naturelle, devenue anecdotique à l’aube du XXe siècle, elle revient peu à peu sur le devant de la scène, plébiscitée par les autoconstructeurs et les personnes soucieuses de l’impact de nos surconsommations. C’est à ce retour que s’intéresse l’ouvrage, dressant un tableau du réemploi en cinq chapitres, de son histoire à ses perspectives d’avenir. Imagé, narré, non technique, il plaira aux étudiants et praticiens actifs de la construction. Panégyrique, il n’en est pas moins critique. Ses avantages environnementaux (ne ré-exploitons pas des carrières aux ressources limitées), sociaux (puisque créateur d’emploi) et, bien sûr, économiques sont prônés. Mais c’est sans compter sur une structuration du secteur : stabilisation de l’offre et des stocks, de plus amples informations sur les matériaux, leurs potentiels de réutilisation et les méthodes associées, ainsi qu’un cadre politique. Seules conditions, selon ces pages, pour que le réemploi soit légitimé et pérennisé. M.B.
