Micro-chaudière pour habitats légers

Artisan passionné depuis 20 ans, j’allie esthétisme, confort de l’habitat et respect de l’environnement. Peintre décorateur à Saint-Etienne de Geoirs en Isère, je pratique les enduits à la chaux, à l’argile, mais aussi le sgraffito et les peintures bio. Je suis également auteur de livres et d’articles (pour La Maison écologique entres autres) sur ces sujets de prédilection et j’anime régulièrement des formations.
Depuis 2010, le cœur de mon travail tourne autour de la terre crue : en enduits, fibrée pour des cloisons, en badigeons ou peintures… Implantée sur la presqu’île Guérandaise, je réalise des travaux, je forme et j’anime des chantiers participatifs autour de ces matières, ainsi qu’avec des enduits chaux, chaux-chanvre ou d’autres peintures naturelles (caséine, chaux, etc.)
Pour du clé en mains ou en aide à l’autoconstruction, j’accompagne les particuliers dans leurs projets de travaux et de décoration écologiques. Peintre professionnelle durant 15 ans, je privilégie les finitions naturelles : peinture au fromage blanc, à la caséine, chaux-lait, badigeon suédois à l’huile de lin…
Nous sommes passés de 450 à 970 € HT/m3 pour le douglas. C’est le prix du chêne ! Les prix sont ahurissants. Et les délais d’approvisionnement s’allongent énormément, de quelques mois à plus d’un an d’attente. Nous sommes obligés de faire des devis valables seulement une semaine », témoigne Fabien Ravion, charpentier à Saint-Claude-de-Diray, dans le Loir-et-Cher, à la fin du premier trimestre 2022. La filière bois aurait-elle perdu la tête ? Alors qu’il n’y a ni pénurie de ressource forestière, ni diminution de la production de sciage, charpentiers, négoces, magasins de matériaux écologiques et scieurs sont impactés.
En cause, la reprise de l’activité après la pandémie de Covid a entraîné une pénurie de matériaux. En même temps, un différend entre Canadiens et Américains a poussé ces derniers à venir se fournir en Europe, proposant des prix élevés pour les grumes ou les bois aboutés. L’Allemagne, l’Autriche et la Scandinavie se sont ruées sur ces marchés plus lucratifs, délaissant leurs marchés historiques, dont la France. « En mars 2021, beaucoup de charpentiers se sont retrouvés sans matière, du jour au lendemain », souligne Thibaud Surini, conseiller à Fibois Grand-Est, l’interprofession des métiers de la forêt et du bois. Ces bouleversements sur le marché international ont entraîné une forte hausse des prix du bois de construction au premier semestre 2021 : 20 % en France, 50 à 100 % en Europe, 200 à 300 % aux États-Unis(1).
Néanmoins, tous les bois ne sont pas logés à la même enseigne. Olivier Lang, gérant d’Avenir et bois, une entreprise de construction de maison en ossature bois et vice-président de la FFB 67, distingue les « bois sur liste », c’est-à-dire sortis de forêt, sciés, rabotés et séchés, produits majoritairement en France, et les bois techniques, aboutés ou lamellés-collés, qui sont usinés et collés, préférés au bois massif pour leurs qualités de stabilité et de résistance et qui viennent souvent de l’étranger. « Le prix des bois de liste a augmenté de 15 à 20 %, c’est un ajustement logique par rapport à l’offre et la demande. Par contre, pour les bois techniques, comme les épicéas et bois du Nord qui sont importés, l’augmentation a été très marquée, à plus de 200 %. »
Après la flambée, les prix se sont stabilisés à l’automne 2021, mais l’augmentation du prix de l’énergie maintient des prix élevés. Et la guerre en Ukraine accentue le manque d’approvisionnement. « Deux usines ukrainiennes de panneaux de bois sont à l’arrêt et l’approvisionnement en bois, comme le mélèze de Sibérie, est très compliqué. Il manque 15 à 20 % de ces bois. Le problème va devenir sérieux… Depuis le début de la guerre, nous avons encore repris 30 % sur les prix des bois aboutés », ajoute Olivier Lang.
À Voreppe (Isère), la scierie Sillat vend ses propres bois massifs, mais également des bois techniques importés. Pour les contreventements, comme les panneaux type OSB 3 qui viennent d’Allemagne, l’augmentation est spectaculaire : de 5,80 à 16 €/m2. Les bois aboutés, séchés et rabotés sont passés de 550 €/m3 en 2020 à 1 046 €/m3 au printemps 2022. Une charpente de toit coûte ainsi deux fois plus cher qu’en 2020 ! L’augmentation concerne aussi les bardages en douglas, note le vendeur : « Le douglas est passé de 14 à 24,60 €/ml en quelques mois. Mais le problème, c’est surtout que je n’en ai plus. On croule sous les demandes ! »
Article initialement publié dans le magazine La Maison écologique n°119
Texte, photos et réalisation
Gwendal Le Ménahèze Lire la suite
*Analyse à retrouver sur https://link.infini.fr/pvbilan
Photo : Adobe Stock
Parution juste avant la moisson – 192 pages – 500 g d’inspiration – 20 ans d’archives
Le compteur électrique « intelligent » déployé en France, plus connu sous le nom de Linky, ne permet pas, à lui seul, de faire des économies d’énergie. Pour qu’il soit efficace, il faut lui adjoindre divers outils.
Testés depuis 2011 et déployés en France à partir de 2015(1), les compteurs Linky (aussi appelés « compteurs communicants » ou « compteurs intelligents ») devraient être généralisés à l’ensemble du pays d’ici début 2022. Au-delà des débats sur la liberté d’équipement et le cumul des ondes, leur objectif affiché est double : réduire les coûts liés aux relevés des compteurs par des techniciens, qui deviennent automatiques, et mieux connaître la cadence et les niveaux de puissances appelées sur le réseau pour savoir à quels endroits il doit être renforcé. Terminées les estimations de consommation lissées sur l’année. Place à la transmission quotidienne de ce que chaque foyer consomme et à la possibilité pour les consommateurs d’avoir accès gratuitement à leurs données, mises à jours toutes les 24 h, grâce à leur espace Enedis en ligne.
Si les économies d’énergie ne sont pas le but principal du déploiement des compteurs Linky, elles font néanmoins partie des avantages promis. Alors, ce nouveau système permet-il de réduire sa consommation d’électricité ? Une étude technico-économique réalisée en 2011 à la demande de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) évoque la baisse de la consommation, et donc des factures, comme l’un des gains attendus pour les usagers. Mais un compteur Linky « ne permet pas, tout seul, de réduire sa consommation énergétique », avertit Stéphan Louillat, chef de service réseau et énergies renouvelables à l’Ademe. Le compteur en lui-même ne fournit que très peu d’informations par lecture directe et ne permet pas de comprendre ce que l’on consomme, ni quand, ni pourquoi. « Pour avoir des éléments de suivi, il faut en formuler la demande auprès de son fournisseur, signale Stéphan Louillat.
Encore visibles dans certains planchers de greniers anciens, les quenouilles sont obtenues en enroulant un mélange de foin, de terre et d’eau autour d’un bâton de bois fraîchement coupé. Elles prennent ainsi la forme de cylindres courts qui, une fois posés de façon serrée sur le solivage, forment un sol.
Les quenouilles sont une alternative intéressante aux planchers en bois. Confectionnées avec des matériaux locaux et bruts, elles constituent un matériau peu énergivore et à très faible coût. Leur application nécessite cependant une main d’œuvre importante, ce qui les destine plutôt à l’autoconstruction et aux chantiers participatifs. En cas d’interruption de chantier, les quenouilles peuvent être remouillées jusqu’à être à nouveau bien collantes.
Si elles ne sont pas destinées à isoler thermiquement un espace chauffé sous des combles non isolés, elles permettent toutefois d’assurer une fonction de pare-feu et une bonne isolation phonique entre deux niveaux.
Une fois posée, leur finition doit respecter le transfert d’humidité par des parois ou des matériaux perspirants. Par le dessous, elles sont généralement recouvertes d’un enduit terre (qui peut reprendre une partie des matériaux déjà mobilisés pour leur fabrication). Elles peuvent également être recouvertes d’un parquet bois, si elles sont coincées entre des lambourdes, ou recevoir une chape de chaux ou de plâtre, puis un carrelage en terre cuite. Pour être accompagné par un professionnel, prévoir entre 400 et 800 € la journée, suivant son degré d’expertise.
MATERIAUX POUR 1M2
• Terre argileuse : 4 litres
• Branches de bois local (5 à 6 cm de diamètre, 40 cm de longueur minimum), sans nœud, en châtaignier, chêne, hêtre, noisetier robinier faux-acacia ou charme pour 25 à 30 quenouilles
• 6 à 6,5 kg de foin de prairie naturelle ou paille de céréale bio secs
OUTILS ET DUREE
• Petite machette
• Tamis (facultatif)
• Gâchoir, grande poubelle ou grand seau
• Table longue
• Temps de mise en œuvre : 3 à 4 jours pour 27 m2 à 15 personnes
« Boire un petit coup c’est agréable », chantait le refrain popularisé par Michel Simon et Gaby Morlay en 1947 dans le film Les Amants du Pont Saint-Jean. Après que le bouchon a roulé sur la table, l’histoire peut se poursuivre… dans vos murs. « Tous les jours, nous gaspillons un matériau précieux qui peut avoir une deuxième vie ! », s’étonne Christian Lenoir, qui a en effet utilisé des bouchons de liège qu’il a récupérés et broyés pour l’isolation de trois pièces d’une ancienne ferme qu’il a rénovée dans le Perche.
Si les panneaux de liège expansé figurent parmi les produits classiquement distribués dans les magasins de matériaux écologiques, le liège en bouchon reste quant à lui majoritairement considéré comme un déchet. Issu de la récolte de l’écorce spongieuse du chêne liège, le liège constitue un matériau naturellement isolant avec lequel des bouchons sont fabriqués depuis le XVIe siècle. Son imputrescibilité en avait même fait un matériau d’obturation dès l’Égypte ancienne. À la fois élastique et très léger, le liège se caractérise par une structure microscopique constituée de cellules remplies d’air. La subérine contenue dans leur paroi confère l’élasticité à l’ensemble du matériau.
« Chauffé à la vapeur, le liège subit une expansion identique à celle qui se produit lorsqu’on cuisine du pop-corn. Il emprisonne ainsi davantage d’air et devient encore plus isolant », explique Michel Lassalle, artisan bouchonnier liégeur à l’entreprise Aliecor dans les Landes, qui s’est aussi spécialisé dans les autres valorisations du liège (liège expansé, liège recyclé, panneau de parement, etc.). La conductivité thermique (λ) du liège expansé, présenté en granulé ou panneau, est de ce fait très satisfaisante puisqu’elle oscille entre 0,034 W/m.K et 0,042 W/m.K(1).
Afin de faciliter sa mise en œuvre en vrac, le bouchon de liège à recycler subit quant à lui un broyage. Le granulat obtenu présente un diamètre allant de moins de 2 mm à plus de 15 mm. « Mais le pouvoir isolant du liège de bouchon recyclé s’avère significativement plus faible : on l’estime entre 0,045 et 0,06 W/m.K, prévient Michel Lassalle. À la différence du liège expansé, qui est plus stable, le taux d’humidité du liège recyclé varie avec celle de l’air dans lequel il est placé, ce qui modifiera sa conductivité thermique. »
Autre facteur de variabilité : la pureté du matériau. Certains bouchons sont en effet élaborés avec du liège aggloméré et contiennent de la colle. Or, « la proportion de colle dégrade la conductivité thermique. À plus de 80 %, elle peut dépasser 0,06 W/m.K », précise l’artisan.
Au plein chassé-croisé estival, les premiers et importants décret et arrêté sur la RE 2020 (réglementation environnementale 2020) ont été publiés au Journal Officiel.
Cette nouvelle réglementation, qui vient se substituer à l’actuelle RT 2012 (réglementation thermique), sera applicable dès le 1er janvier 2022 pour les constructions neuves à usage d’habitation et à partir du 1er juillet 2022 pour les constructions du tertiaire ou de l’enseignement primaire et secondaire. Elle concernera, à compter du 1er janvier 2023, les extensions de ces constructions et les constructions provisoires. Les textes annoncent également un label réglementaire sur la performance énergétique et environnementale avec une entrée en vigueur au 31 décembre 2022 au plus tard, mais sans donner plus de détail sur son contenu.
C’est le décret n° 2021-1004, du 29 juillet 2021, relatif aux exigences de performance énergétique et environnementale des constructions de bâtiments en France métropolitaine. Il modifie le code de la construction et de l’habitation et fixe les exigences et coefficients de modulation associés.
L’arrêté du 4 août 2021 est relatif aux exigences de performance énergétique et environnementale des constructions de bâtiments en France métropolitaine et portant approbation de la méthode de calcul prévue à l’article R. 172-6 du code de la construction et de l’habitation.
+ Annexes : I définitions ; II règles générales ; III règles Th-BCE 2020 ; IV règles Th-Bât 2020 ; V à XII (précisions diverses).
C’est dans l’article R 172-4 du décret précédemment cité que l’on retrouve la mention des exigences à atteindre pour :
En outre, cet article prévoit, cette fois-ci à titre informatif, le calcul de « l’impact sur le changement climatique du bâtiment, évalué sur l’ensemble de son cycle de vie », ainsi que le calcul de « la quantité de carbone issu de l’atmosphère et stocké dans le bâtiment » exprimée en kgC/m2.
Les résultats minimaux de tous ces indicateurs sont fixés, par catégorie de bâtiment et en fonction de leur localisation géographique, en annexe de l’article.